Le secrétaire général de l'Otan, Jaap de Hoop Scheffer, a estimé vendredi qu'il était "un peu tôt" pour juger de l'intérêt de la proposition russe d'intégrer une base d'alerte radar russe en Azerbaïdjan au bouclier antimissile américain en Europe.
"Je ne suis pas un technicien, mais je pense que la localisation géographique est différente des choix qu'ont faits les Etats-Unis", a-t-il dit, se référant au projet américain, auquel Moscou est résolument hostile, d'installer un radar en République tchèque et 10 missiles antimissile en Pologne.
"Il est un peu tôt" pour dire si un radar azerbaïdjanais "pourrait assumer ce rôle et répondre à la menace. Je crois qu'il est situé un peu près des «Etats voyous» que nous avons à l'esprit", a-t-il ajouté au cours d'un débat organisé par un cercle de réflexion à Bruxelles.
A l'occasion du sommet du G8 en Allemagne, le président russe Vladimir Poutine a fait sensation jeudi en proposant à son homologue américain George W. Bush de participer à un bouclier antimissile utilisant des installations en Azerbaïdjan plutôt que d'en créer de nouvelles en Europe.
M. Bush a qualifié la proposition russe d'"intéressante" et suggéré de la faire examiner par des experts des deux pays.
La station radar de Gabala (200 km au nord de Bakou), mise en service en 1984, a d'abord été utilisée par les forces militaires soviétiques, l'Azerbaïdjan ayant fait partie de l'URSS jusqu'en 1991. Elle est louée depuis 2002 par Bakou à l'armée russe.
Le projet des Etats-Unis d'étendre en Europe centrale et de l'Est leur bouclier antimissile national a été très mal accueilli à Moscou, qui y voit une atteinte directe à ses intérêts stratégiques.
Washington n'a cessé d'affirmer que le bouclier vise l'Iran, pays limitrophe de l'Azerbaïdjan, et tout autre pays du Moyen-Orient susceptible d'acquérir dans les années qui viennent une capacité balistique et nucléaire, et non pas l'arsenal russe.
La polémique n'a cessé cependant de s'envenimer ces derniers mois, rappelant la Guerre froide.
L'Azerbaïdjan a déclaré vendredi être prêt à engager des négociations avec la Russie et les Etats-Unis sur l'utilisation de sa station-radar de Gabala.
Selon un diplomate à l'Otan, "les Russes, inquiets à la perspective que les Etats-Unis installent un radar d'alerte avancée mobile dans le Caucase sud, probablement en Géorgie, pour parfaire leur dispositif, avaient rappelé l'existence de leur propre radar en Azerbaïdjan" lors d'une réunion récente du conseil Otan-Russie à Bruxelles.
"Il s'agissait plutôt de compléter le système antimissile des Etats-Unis ou de l'Otan, pas de le remplacer. Et aucune offre formelle n'avait alors été faite", a précisé vendredi à l'AFP ce diplomate.
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"Nous avons désespérément besoin de volonté politique au plus haut niveau. Nous aurons besoin du leadership du G8 et ce sommet a marqué un pas important", a-t-il jugé à propos de l'accord auquel sont parvenus jeudi les huit pays les plus industrialisés.
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L'Organisation de coopération et de développement économique avait récemment émis la même opinion, alors que l'économie mondiale est en plein boom. La Banque centrale européenne a relevé cette semaine son taux directeur à 4%, et clairement laissé entendre qu'elle ne s'arrêterait pas là.
La Banque d'Angleterre a maintenu jeudi son taux d'intérêt directeur inchangé à 5,50%, mais les marchés s'attendent à un durcissement prochain. Le directeur du FMI a par ailleurs "salué la discussion" engagée par le G8 sur les hedge funds. Les huit pays les plus riches se sont pourtant contentés d'affirmer le besoin d'être "vigilant" face à la montée en puissance des fonds spéculatifs, consacrant l'échec annoncé de l'Allemagne, grande partisane d'une plus grande transparence de ces fonds à hauts risques.
"Il faut plus de transparence mais aussi d'éducation financière" face à ces investisseurs, a jugé M. Rato.
Il s'est par ailleurs dit "inquiet" du phénomène de "laisser-aller" observé selon lui à propos de plusieurs fusions géantes, qui sont financées essentiellement par la dette.
"Il est possible que ces opérations ne soient pas finançables à long terme", a-t-il mis en garde, appelant les "autorités de régulation à être prudentes.
"Je ne suis pas un technicien, mais je pense que la localisation géographique est différente des choix qu'ont faits les Etats-Unis", a-t-il dit, se référant au projet américain, auquel Moscou est résolument hostile, d'installer un radar en République tchèque et 10 missiles antimissile en Pologne.
"Il est un peu tôt" pour dire si un radar azerbaïdjanais "pourrait assumer ce rôle et répondre à la menace. Je crois qu'il est situé un peu près des «Etats voyous» que nous avons à l'esprit", a-t-il ajouté au cours d'un débat organisé par un cercle de réflexion à Bruxelles.
A l'occasion du sommet du G8 en Allemagne, le président russe Vladimir Poutine a fait sensation jeudi en proposant à son homologue américain George W. Bush de participer à un bouclier antimissile utilisant des installations en Azerbaïdjan plutôt que d'en créer de nouvelles en Europe.
M. Bush a qualifié la proposition russe d'"intéressante" et suggéré de la faire examiner par des experts des deux pays.
La station radar de Gabala (200 km au nord de Bakou), mise en service en 1984, a d'abord été utilisée par les forces militaires soviétiques, l'Azerbaïdjan ayant fait partie de l'URSS jusqu'en 1991. Elle est louée depuis 2002 par Bakou à l'armée russe.
Le projet des Etats-Unis d'étendre en Europe centrale et de l'Est leur bouclier antimissile national a été très mal accueilli à Moscou, qui y voit une atteinte directe à ses intérêts stratégiques.
Washington n'a cessé d'affirmer que le bouclier vise l'Iran, pays limitrophe de l'Azerbaïdjan, et tout autre pays du Moyen-Orient susceptible d'acquérir dans les années qui viennent une capacité balistique et nucléaire, et non pas l'arsenal russe.
La polémique n'a cessé cependant de s'envenimer ces derniers mois, rappelant la Guerre froide.
L'Azerbaïdjan a déclaré vendredi être prêt à engager des négociations avec la Russie et les Etats-Unis sur l'utilisation de sa station-radar de Gabala.
Selon un diplomate à l'Otan, "les Russes, inquiets à la perspective que les Etats-Unis installent un radar d'alerte avancée mobile dans le Caucase sud, probablement en Géorgie, pour parfaire leur dispositif, avaient rappelé l'existence de leur propre radar en Azerbaïdjan" lors d'une réunion récente du conseil Otan-Russie à Bruxelles.
"Il s'agissait plutôt de compléter le système antimissile des Etats-Unis ou de l'Otan, pas de le remplacer. Et aucune offre formelle n'avait alors été faite", a précisé vendredi à l'AFP ce diplomate.
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Réunion sur le climat
La réunion de haut niveau sur le changement climatique voulue par le secrétaire général des Nations unies se tiendra le 24 septembre à New York, a annoncé vendredi Ban Ki-moon en marge du G8. "Je vais informer les dirigeants (du sommet) de mon intention d'organiser cette réunion le 24 septembre, avant l'ouverture du débat de haut niveau de l'Assemblée générale", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Heiligendamm où le sommet se termine dans la journée. "Cette réunion représentera une étape préparatoire importante pour garantir que d'importants progrès seront faits lors de la conférence" des Nations unies sur le changement climatique en décembre à Bali, sur l'après-Kyoto, a-t-il ajouté."Nous avons désespérément besoin de volonté politique au plus haut niveau. Nous aurons besoin du leadership du G8 et ce sommet a marqué un pas important", a-t-il jugé à propos de l'accord auquel sont parvenus jeudi les huit pays les plus industrialisés.
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Le FMI appelle à la vigilance
Le directeur du Fonds monétaire international, Rodrigo Rato, invité au sommet du G8 de Heiligendamm (nord-est de l'Allemagne), a appelé vendredi les banques centrales du monde à rester "vigilantes" face à l'inflation. "Les banques centrales ont raison d'agir de manière préventive pour contenir les tensions inflationnistes", a-t-il dit, insistant sur l'importance pour les autorités monétaires de conserver leur crédibilité face à des prix de l'énergie et de l'agro-alimentaire en hausse.L'Organisation de coopération et de développement économique avait récemment émis la même opinion, alors que l'économie mondiale est en plein boom. La Banque centrale européenne a relevé cette semaine son taux directeur à 4%, et clairement laissé entendre qu'elle ne s'arrêterait pas là.
La Banque d'Angleterre a maintenu jeudi son taux d'intérêt directeur inchangé à 5,50%, mais les marchés s'attendent à un durcissement prochain. Le directeur du FMI a par ailleurs "salué la discussion" engagée par le G8 sur les hedge funds. Les huit pays les plus riches se sont pourtant contentés d'affirmer le besoin d'être "vigilant" face à la montée en puissance des fonds spéculatifs, consacrant l'échec annoncé de l'Allemagne, grande partisane d'une plus grande transparence de ces fonds à hauts risques.
"Il faut plus de transparence mais aussi d'éducation financière" face à ces investisseurs, a jugé M. Rato.
Il s'est par ailleurs dit "inquiet" du phénomène de "laisser-aller" observé selon lui à propos de plusieurs fusions géantes, qui sont financées essentiellement par la dette.
"Il est possible que ces opérations ne soient pas finançables à long terme", a-t-il mis en garde, appelant les "autorités de régulation à être prudentes.
