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Les syndicats défilent chez Abbou

Les centrales syndicales défilent, depuis quelques jours, chez Mohammed Abbou, le ministre RNI chargé de la Modernisation des secteurs publics.

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Mardi et vendredi derniers, le responsable gouvernemental a respectivement tenu des réunions de travail avec des membres dirigeants de la CDT (Confédération démocratique du travail), de l'UNTM (Union nationale du travail au Maroc) et de la FDT (Fédération démocratique du travail). Cette série de réunions s'est poursuivie, hier lundi, par une rencontre entre Mohammed Abbou et une délégation de l'UMT (Union marocaine du travail) alors que des membres de la direction de l'UGTM (Union générale des travailleurs au Maroc) sont attendus, aujourd'hui, pour une réunion similaire.

Selon une source au MMSP, ces différentes réunions sont intervenues à la demande du ministre pour une sorte de première prise de contact entre les principales centrales syndicales et le responsable gouvernemental. Ces rencontres, tenues de manière séparée, durent entre une heure et une heure et demie sans ordre du jour préétabli, mais avec une discussion générale autour des principaux dossiers et revendications des syndicats. Il a été question, entre autres, de la réforme du statut de base de la Fonction publique, du regroupement des statuts de base des fonctionnaires, de la promotion interne, de la révision des salaires, du redéploiement, de la formation continue, mais également des élections professionnelles et de réforme du système des commissions administratives paritaires.

A l'issue de ces réunions, Mohammed Abbou a promis aux syndicats de programmer des rencontres similaires, de manière périodique, pour traiter des volets impliquant l'intervention du MMSP. Les syndicats, pour leur part, et notamment l'UGTM et la FDT, se prononcent depuis quelque temps pour l'institutionnalisation du dialogue avec le gouvernement. Pour le moment, les centrales syndicales semblent décréter l'«armistice» et se déclarent, comme le précise une source au MMSP, pour «la culture du dialogue et de la concertation pour surmonter toutes les difficultés et parvenir à des solutions aux principaux problèmes qui se posent au sein de l'administration publique».

Selon des sources gouvernementales, l'Exécutif a décidé de multiplier les rencontres entre les syndicats et les ministères dont les missions sont liées aux volets sociaux. L'objectif, expliquent les mêmes sources, est de parvenir à éviter toute «tension» avec les syndicats et se donner le temps de reprendre, pour de bon, la série des rencontres du dialogue social.

Bien avant les rencontres avec le ministre chargé de la Modernisation des secteurs publics, c'est Jamal Aghmani, ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, qui a pris l'initiative d'aller à la rencontre des centrales syndicales aux sièges centraux respectifs de ces dernières. Cette tournée, organisée après concertation avec le Premier ministre, s'est déroulée début novembre et a été clôturée par une visite au siège de la CGEM. Là également, il était question d'une discussion générale autour des dossiers mis en avant par les syndicats et la confédération patronale.

Les centrales syndicales s'étaient bruyamment manifestées au lendemain de la désignation de Abbas El Fassi au poste de Premier ministre. Cette nomination avait coïncidé avec une hausse des prix de plusieurs produits et services, mais surtout avec la rentrée scolaire et le mois du Ramadan.
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L'engagement d'El Fassi

Abbas El Fassi avait pris l'initiative, au moment où il menait les concertations avec les partis politiques pour la constitution de son équipe, d'aller à la rencontre des patrons des centrales syndicales.

L'objectif était d'avoir une idée sur leurs principales revendications et d'établir une sorte d'échelle des priorités. Pour la majorité des syndicats, l'application des promesses du gouvernement Jettou arrive en tête et, en premier lieu, l'instauration d'une échelle mobile des salaires et le respect du Code de travail.
Dans sa déclaration de politique générale devant le Parlement, le Premier ministre s'était engagé au dialogue avec les partenaires sociaux pour la résolution des problèmes des fonctionnaires et travailleurs. L'équipe El Fassi, pour le dialogue social, «traite» avec cinq centrales syndicales : la CDT, la FDT (pro-USFP), l'UGTM (proche du PI), l'UMT et l'UNTM (dirigée par des responsables PJD). Ce choix est dicté par la représentativité de ces dernières centrales, notamment au niveau de la deuxième chambre du Parlement.
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