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Le Sommet arabe rejette le plan israélien de séparation unilatérale

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Le sommet arabe de Khartoum a rejeté hier tout tracé unilatéral par Israël de ses frontières, préconisé par le vainqueur des législatives israéliennes Ehud Olmert, et affirmé son soutien aux Palestiniens. Les leaders arabes, réunis mardi et mercredi dans la capitale soudanaise, ont annoncé par ailleurs une aide de 150 millions de dollars à la force de l'Union africaine (UA) déployée au Darfour, afin de tenter d'éviter une intervention occidentale dans cette région de l'ouest du Soudan, en proie à une guerre civile.

«Le Sommet refuse toutes les mesures ou solutions partielles et unilatérales entreprises par Israël ou qu'il entend entreprendre dans les territoires palestiniens occupés en 1967, y compris Al-Qods», affirme l'une des résolutions.
«Le Sommet rejette notamment (...) le plan d'un tracé unilatéral de frontière d'une manière qui (...) rende impossible l'édification d'un Etat palestinien indépendant et souverain», ajoute-t-elle.

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a, aussi, appelé M. Olmert, dont le parti Kadima devrait former le prochain gouvernement israélien, à renoncer à son plan de séparation. Dans son discours de victoire devant ses partisans à Al-Qods, M. Olmert a souligné que faute de partenaire pour des négociations, il s'emploierait à fixer unilatéralement les frontières orientales d'Israël en procédant à un démantèlement de colonies en Cisjordanie et à une annexion de grands blocs d'implantation.

Le sommet a appelé aussi au respect du «choix démocratique» des Palestiniens après l'investiture du gouvernement du Hamas. Les leaders arabes ont pris une décision d'importance en décidant de financer pendant six mois la force de l'UA au Darfour, à partir du 1er octobre, a précisé M. Amr Moussa, secrétaire général de la Ligue arabe lors d'une conférence de presse.

Les dépenses de la force africaine actuellement couvertes jusqu'à fin septembre. Le financement arabe permettrait de prolonger la mission de la force, forte de 7.000 hommes, dont l'Union africaine a accepté le 10 mars le principe du transfert à l'Onu dans un délai de six mois. Ce transfert est également réclamé par le Conseil de sécurité, à l'initiative des Etats-Unis.

Appuyant les demandes du Président soudanais Omar Al-Béchir, ils ont souligné que «l'envoi de toutes nouvelles forces devrait obtenir l'aval préalable du gouvernement soudanais».

La résolution adoptée par le Sommet appelle «l'Union africaine à poursuivre ses efforts visant à résoudre la crise au Darfour» et les pays arabes «à apporter un soutien financier et matériel à l'Union africaine afin qu'elle puisse accomplir sa mission». Elle demande aussi aux «pays arabo-africains d'envoyer des contingents au Darfour». Dans le dossier irakien, les leaders arabes, désireux de montrer plus d'implication dans ce pays où ils sont concurrencés par l'Iran, ont appelé à la formation «rapide» d'un gouvernement, en prélude à un retrait des forces étrangères du pays.

«La formation du gouvernement d'Union nationale facilite l'instauration de la sécurité et de la stabilité, préserve l'unité du peuple et du territoire, et facilite le retrait des forces étrangères de l'Irak», selon le texte final du Sommet. Il souligne «le rôle des Arabes dans toutes consultations concernant l'avenir de l'Irak», ainsi que «le rôle de la Ligue arabe dans la réalisation de la concorde nationale».

Le sommet a, enfin, affiché un appui au Liban dans ses efforts pour récupérer les fermes de Chebaa, occupées par Israël, et assuré que la «résistance libanaise est un droit naturel du peuple libanais dans la libération de son territoire et la défense de son honneur face aux agressions israéliennes».
Il a, en outre, reconduit le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa à son poste pour un nouveau mandat et a décidé de se réunir l'année prochaine au Caire, l'Arabie saoudite, dont c'était le tour de recevoir la conférence annuelle ordinaire, s'étant excusée de ne pouvoir accueillir les dirigeants arabes.
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