Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Mondial de l'Automobile 2006

Le plan de la dernière chance

Relance de l'initiative de paix de Beyrouth
Les pays arabes ont entamé mercredi à Ryad un sommet de deux jours au cours duquel ils ressusciteront une offre de paix avec Israël vieille de cinq ans qu'ils présentent comme la meilleure chance, sino

Le plan de la dernière chance
Ce 19e sommet de la Ligue arabe devait s'ouvrir à 13h30 locales au Centre international de conférences du roi Abdelaziz, dans une ville où les mesures de sécurité, déjà imposantes en temps normal, ont encore été renforcées.

La relance du processus de paix avec Israël, le soutien au nouveau gouvernement palestinien d'union et l'appel à une réconciliation en Irak sont les principaux thèmes à l'ordre du jour, la crise libanaise ayant été reléguée au second plan.

Les chefs d'Etat devraient ratifier les projets de résolution adoptés lundi par leurs ministres des Affaires étrangères, parmi lesquels une relance, dans sa forme initiale et sans aucun amendement, de l'initiative de paix avec Israël adoptée par le sommet arabe de Beyrouth de 2002.

Cette initiative d'inspiration saoudienne offre à Israël une normalisation de ses relations avec tous les pays arabes en échange d'un retrait des territoires arabes occupés par l'Etat hébreu depuis 1967, de la création d'un Etat palestinien et d'un règlement "équitable" de la question des réfugiés palestiniens.

Pour les dirigeants arabes, la relance de ce plan par le sommet de Ryad aura pour conséquence de renvoyer la balle dans le camp israélien.

Dans une interview publiée mercredi par le quotidien britannique Daily Telegraph, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud al-Fayçal, affirme que cette offre constitue la dernière chance d'Israël.

Si l'Etat hébreu rejette ce plan, "cela signifie qu'il ne veut pas de la paix et qu'il s'en remet au destin", a-t-il dit.
Mais "ils ne remettront par leur avenir dans les mains des gardiens de la paix, mais dans celles des seigneurs de la guerre", a-t-il poursuivi, ajoutant qu'il n'y aurait pas d'autre offre de la part des Arabes.

Le président palestinien Mahmoud Abbas avait abondé dans le même sens mardi dans une interview à l'AFP, en déclarant que "si cette initiative est anéantie, je ne crois pas que se présentera une meilleure chance de paix dans un proche avenir".

Le Haut représentant de l'UE pour la politique extérieure, Javier Solana, arrivé dans la nuit à Ryad pour assister à un sommet qu'il a qualifié de "très important", a exhorté les leaders arabes à profiter de "la fenêtre d'opportunité" actuelle pour relancer le processus de paix.

Le sommet appellera aussi à la levée du boycott international contre le nouveau gouvernement palestinien d'union, représenté à Ryad par M. Abbas, soutenu par Washington, et par le Premier ministre Ismaïl Haniyeh, l'un des leaders du mouvement islamiste Hamas, considéré par les Etats-Unis, Israël et l'UE comme une organisation terroriste.

Concernant l'Irak, les résolutions soumises aux chefs d'Etat appellent à "amender rapidement les clauses de la Constitution qui posent problème, pour parvenir à un consensus national" et à "revoir la loi sur la débaassification pour qu'elle ne devienne pas un outil de vengeance".

Ce sommet a donné lieu à de nombreuses rencontres bilatérales, notamment celle, mardi soir, entre le roi Abdallah d'Arabie Saoudite et le président syrien Bachar al-Assad, en froid depuis l'offensive israélienne de l'été dernier au Liban contre le mouvement chiite libanais Hezbollah, un allié de Damas.

Le roi Abdallah a reçu ensuite le Premier ministre libanais Fouad Siniora soutenu par l'Occident et devrait rencontrer mercredi le président libanais pro-syrien Emile Lahoud.

Une rencontre entre le président soudanais Omar el-Béchir et le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, sur la tragédie du Darfour, prévue pour mardi soir, a été reportée. Elle devrait avoir lieu en marge du sommet, selon un diplomate arabe.

_________________________________

Des Palestiniens contre Rice

Une forte majorité de Palestiniens estiment que Condoleezza Rice a un rôle "négatif" dans les efforts visant à relancer le processus de paix avec Israël, selon un sondage publié mercredi au lendemain d'une tournée de la secrétaire d'Etat américaine au Proche-Orient.

Selon l'enquête d'opinion réalisée par le "Jerusalem Media and Communications Center" (JMCC), 34,3% de Palestiniens jugent le rôle de Mme Rice "négatif", 48,1% le trouve "très négatif" et 10,7% seulement estiment que sa contribution est "positive", et 0,8% "très positive", le reste sans opinion.

En outre, 44,4% des personnes interrogées estiment que les efforts de Mme Rice ont "terni davantage" l'image des Etats-Unis dans la région et 46,3% pensent qu'ils n'ont rien fait pour l'améliorer. Seuls 4,6% estiment au contraire que les efforts de Mme Rice ont amélioré l'image des Etats-Unis.

Les résultats du sondage reflètent le scepticisme à l'égard du rôle américain chez les Palestiniens qui considèrent que Washington s'aligne systématiquement sur les positions d'Israël.
Lisez nos e-Papers