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Exclusion d'Abdel Halim Khaddam du parti Baas

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Le parti Baas, au pouvoir en Syrie, a annoncé hier avoir décidé d'exclure le vice-Président syrien démissionnaire, Abdel Halim Khaddam, dont les récents propos sur une chaîne arabe sont des "calomnies qui violent les principes patriotiques". "La direction nationale a décidé d'exclure Khaddam du parti.

Elle le considère comme un traître. Khaddam a trahi le parti, la patrie et la nation. Ses calomnies et ses mensonges violent les principes nationaux et patriotiques", affirme un communiqué du parti, diffusé par l'agence officielle Sana.

Cette décision intervient après des déclarations fracassantes de M. Khaddam contre Damas. Vendredi, dans une interview à la chaîne Al-Arabiya depuis Paris, il a affirmé que le Président syrien Bachar al-Assad ne pouvait ignorer le projet d'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, car "aucun service de sécurité syrien ne peut prendre une telle décision unilatéralement". M. Khaddam avait quitté la Syrie pour la France en septembre dernier après avoir démissionné de ses fonctions au sein du parti et du gouvernement.

Le Baas accuse M. Khaddam d'"avoir rejoint le groupe des ennemis (...) au moment où les forces ennemies utilisent (...) l'assassinat de Rafic Hariri comme un prétexte pour augmenter les pressions sur la Syrie". "Il a choisi de servir ceux qui se sont mobilisés pour accuser la Syrie de l'assassinat en fournissant un faux témoignage contre son pays (...), dans une vaine tentative de sauver les deux rapports" de la commission d'enquête de l'Onu sur le meurtre de Rafic Hariri.

Cette commission avait conclu dans deux rapports d'étape en octobre et en décembre à l'implication de responsables syriens et libanais. Contrairement au régime syrien, M. Khaddam a fait l'éloge "du travail professionnel du chef de la Commission d'enquête". Le communiqué accuse en outre M. Khaddam d'"avoir adhéré au projet américano-israélien qui a pour objectif d'attaquer la Syrie". "Khaddam a choisi de montrer son vrai visage et de poursuivre sur la voie des complots contre le parti et l'Etat lorsqu'il s'est trouvé hors du pouvoir, lui qui était devenu un élément entravant le processus de réformes et de modernisation" du pays, ajoute le texte.

Le parti Baas l'accuse en outre d'avoir utilisé son statut au sein du Baas et de l'Etat "durant plus de quatre décennies pour servir en premier lieu ses intérêts personnels". Selon le Baas, le peuple syrien sait que M. Khaddam est l'"une des figures éminentes de la corruption" dans le pays.
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