C'est l'histoire du nouveau téléfilm «Samt errih» signé par Saïd Azar et diffusé lundi en soirée sur la première chaîne.
S'attaquant à un nouveau genre, le réalisateur sert là une intrigue aux allures paranormales. Le scénario d'Abdellah Damoun met en scène la détresse des habitants d'un village frappé par une malédiction un certain soir. Privés du «droit» de mourir, ils souffrent dans la résig110n en attendant que la mer leur offre un jour ou l'autre un mort jeté sur la plage. Les funérailles deviennent alors une fête collective ! Pour rapprocher le téléspectateur de ces ambiances particulières, la caméra d'Azar se fait intimiste et réactive. Gros plans, plans rapprochés… les émotions affleurent sur l'écran.
Les protagonistes se livrent sans réticence en laissant entrevoir leurs doutes et leurs angoisses. Les multiples travellings, bien agencés, accentuent le rythme du film qui parfois s'enlise dans des dialogues répétés sans grands apports.
Soucieux d'offrir à son intrigue un univers particulier, Azar a fait un bon travail de repérage ! Les paysages naturels fabuleux, la beauté du village et les prises «minutieuses» ont donné au film une forte portée esthétique.
Une chance ! Car même si on n'est pas très intéressé par le côté mystérieux de l'histoire, on sera certainement charmé par le lieu du tournage et par la façon de le filmer. Côté acteurs, Azar a su s'entourer de noms capables d'endosser les costumes de personnages meurtris et tourmentés. Jeunes et confirmés, on devine que la direction des acteurs a été un véritable exercice pour le réalisateur.
Le rendu a été convaincant. Ainsi dans le rôle de la rescapée, on trouve une Sanaa Âkroud «différente». Grave, regard intense et perdu, sans le sourire… elle est bien loin de la malicieuse Romana (dans Romana et Bartal) ou de la naïve Zahia (Chrikti mouchkilti). Dans ce rôle, elle porte sur son dos le poids du secret et essaie par la même occasion de se confirmer comme une actrice à plusieurs facettes qui n'accepte pas d'être cantonnée dans des rôles typiques.
Dans cette manœuvre, elle a été bien épaulée par Hicham Bahloul… qui encore une fois fait preuve de talent et de justesse. Tout en profondeur, il a su donner à son personnage une identité à part. Sa blessure (mort de sa fiancée la nuit de leurs noces), il la porte dans son regard, dans son être et il sait la communiquer. Raouia, qui endosse le costume de la mère, apporte également sa touche personnelle. L'intensité du regard et la voix grave lui ont beaucoup rendu service dans le jeu de ce personnage fort et plein de mystère.
Mehdi Ouazani, surprend encore une fois ! Il semble gagner en maturité et c'est tant mieux, car avec son apparence dure bien travaillée, il a bien campé le rôle du méchant du village.
«Samt Errih» est un conte sur la vie et la mort, sur les hommes et leurs contradictions. Il parle d'un thème philosophique plutôt complexe. Son traitement en images aurait pu être plus profond, mais la vision esthétique et cinématographique de Saïd Azar mérite quand même d'être découverte.
REPÈRES
Parcours
> 1986 : Réalisateur sur la première chaîne
> Plusieurs émissions TV et des vidéo-clips
> 1994 : Orbit Télévision Satellitaire
> 1999 : Abu Dhabi TV
> 2002 : 2M (émission Sayidati)
> 2005 : Alhurra TV
> 2005 et 2006 : la sitcom SIR HTA TJI 1 et 2
SNRT/ festival de cinéma de Marrakech édition
> Caftan 2005
> Marrakech express
> Emission Defaf
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A part quelques absents pour des raisons de tournage ou autres, les principaux protagonistes étaient là pour cette première présentations qui a, également, été honorée par la présence de beaucoup d'artistes qui n'ont pas voulu manquer cette occasion pour marquer leur solidarité et leurs encouragements envers leur ami Said Azar.
Sont donc, montés sur scène les acteurs tenant les principaux rôles, Raouiya, Abdou El Mesnaoui, Mohamed Mehdi Ouazzani, Mohamed El Yazidi, ainsi que quelques membres de l'équipe technique.
La projection du téléfilm « Samt Arrih », qui s'est déroulée au Théâtre 110nal Mohammed V, devant une assistance venue nombreuse pour la circonstance, nous a fait découvrir un autre genre cinématographique, un peu différent des films marocains auxquels nous ont habitués nos réalisateurs.
Une autre manière de voir que Said Azar a peut-être ramenée de son périple en Espagne où il a effectué ses études de cinéma. Il s'agit d'une fiction qui tend vers le surréalisme, où le réalisateur a mis en relief les paysages magiques d'un petit village du Nord et un dialogue simple et clair, écrit par son épouse, Fatéma Nouali, sur une belle musique de Mohamed Jebara.
A travers la réalisation de «Samt Arrih », M.Azar a concrétisé, avec amour et passion, un rêve qui l'a intrigué depuis 20 années, aidé en cela par son épouse qui a écrit le dialogue en s'appliquant à donner au public des textes courts dans une langue compréhensible.
O.B.
S'attaquant à un nouveau genre, le réalisateur sert là une intrigue aux allures paranormales. Le scénario d'Abdellah Damoun met en scène la détresse des habitants d'un village frappé par une malédiction un certain soir. Privés du «droit» de mourir, ils souffrent dans la résig110n en attendant que la mer leur offre un jour ou l'autre un mort jeté sur la plage. Les funérailles deviennent alors une fête collective ! Pour rapprocher le téléspectateur de ces ambiances particulières, la caméra d'Azar se fait intimiste et réactive. Gros plans, plans rapprochés… les émotions affleurent sur l'écran.
Les protagonistes se livrent sans réticence en laissant entrevoir leurs doutes et leurs angoisses. Les multiples travellings, bien agencés, accentuent le rythme du film qui parfois s'enlise dans des dialogues répétés sans grands apports.
Soucieux d'offrir à son intrigue un univers particulier, Azar a fait un bon travail de repérage ! Les paysages naturels fabuleux, la beauté du village et les prises «minutieuses» ont donné au film une forte portée esthétique.
Une chance ! Car même si on n'est pas très intéressé par le côté mystérieux de l'histoire, on sera certainement charmé par le lieu du tournage et par la façon de le filmer. Côté acteurs, Azar a su s'entourer de noms capables d'endosser les costumes de personnages meurtris et tourmentés. Jeunes et confirmés, on devine que la direction des acteurs a été un véritable exercice pour le réalisateur.
Le rendu a été convaincant. Ainsi dans le rôle de la rescapée, on trouve une Sanaa Âkroud «différente». Grave, regard intense et perdu, sans le sourire… elle est bien loin de la malicieuse Romana (dans Romana et Bartal) ou de la naïve Zahia (Chrikti mouchkilti). Dans ce rôle, elle porte sur son dos le poids du secret et essaie par la même occasion de se confirmer comme une actrice à plusieurs facettes qui n'accepte pas d'être cantonnée dans des rôles typiques.
Dans cette manœuvre, elle a été bien épaulée par Hicham Bahloul… qui encore une fois fait preuve de talent et de justesse. Tout en profondeur, il a su donner à son personnage une identité à part. Sa blessure (mort de sa fiancée la nuit de leurs noces), il la porte dans son regard, dans son être et il sait la communiquer. Raouia, qui endosse le costume de la mère, apporte également sa touche personnelle. L'intensité du regard et la voix grave lui ont beaucoup rendu service dans le jeu de ce personnage fort et plein de mystère.
Mehdi Ouazani, surprend encore une fois ! Il semble gagner en maturité et c'est tant mieux, car avec son apparence dure bien travaillée, il a bien campé le rôle du méchant du village.
«Samt Errih» est un conte sur la vie et la mort, sur les hommes et leurs contradictions. Il parle d'un thème philosophique plutôt complexe. Son traitement en images aurait pu être plus profond, mais la vision esthétique et cinématographique de Saïd Azar mérite quand même d'être découverte.
REPÈRES
Parcours
> 1986 : Réalisateur sur la première chaîne
> Plusieurs émissions TV et des vidéo-clips
> 1994 : Orbit Télévision Satellitaire
> 1999 : Abu Dhabi TV
> 2002 : 2M (émission Sayidati)
> 2005 : Alhurra TV
> 2005 et 2006 : la sitcom SIR HTA TJI 1 et 2
SNRT/ festival de cinéma de Marrakech édition
> Caftan 2005
> Marrakech express
> Emission Defaf
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Une fiction à tendance surréaliste
«C'est un moment que j'ai beaucoup attendu ». Ce sont ces mêmes propos par lesquels Said Azar a entamé son allocution lors de l'avant-première de son téléfilm «Samt Arrih» (silence du vent) avant de procéder à la présentation de tout le staff qui a contribué à la réalisation de cette nouvelle production.A part quelques absents pour des raisons de tournage ou autres, les principaux protagonistes étaient là pour cette première présentations qui a, également, été honorée par la présence de beaucoup d'artistes qui n'ont pas voulu manquer cette occasion pour marquer leur solidarité et leurs encouragements envers leur ami Said Azar.
Sont donc, montés sur scène les acteurs tenant les principaux rôles, Raouiya, Abdou El Mesnaoui, Mohamed Mehdi Ouazzani, Mohamed El Yazidi, ainsi que quelques membres de l'équipe technique.
La projection du téléfilm « Samt Arrih », qui s'est déroulée au Théâtre 110nal Mohammed V, devant une assistance venue nombreuse pour la circonstance, nous a fait découvrir un autre genre cinématographique, un peu différent des films marocains auxquels nous ont habitués nos réalisateurs.
Une autre manière de voir que Said Azar a peut-être ramenée de son périple en Espagne où il a effectué ses études de cinéma. Il s'agit d'une fiction qui tend vers le surréalisme, où le réalisateur a mis en relief les paysages magiques d'un petit village du Nord et un dialogue simple et clair, écrit par son épouse, Fatéma Nouali, sur une belle musique de Mohamed Jebara.
A travers la réalisation de «Samt Arrih », M.Azar a concrétisé, avec amour et passion, un rêve qui l'a intrigué depuis 20 années, aidé en cela par son épouse qui a écrit le dialogue en s'appliquant à donner au public des textes courts dans une langue compréhensible.
O.B.
