LE MATIN : Quelles sont les activités qui ont lieu au théâtre ?
OMAR JAZOULI : Nos scènes sont ouvertes à toutes les activités bénévoles. D'ailleurs, toutes les associations culturelles de la ville l'utilisent, pour des pièces de théâtre ou des concerts de musique classique ou encore l'Orchestre philharmonique du Maroc. En journée, le théâtre sert aux répétitions des troupes et comme salle de réunion pour les associations. C'est également un lieu idéal pour les expositions, que ce soit de peinture ou de produits d'artisanat des femmes. Le lieu a déjà accueilli la 3e édition du festival de la chanson, la 4e de celui de la magie, la 3e de celui du théâtre ainsi que le festival des arts populaires.
Quelle est la procédure pour utiliser le théâtre ?
La personne qui veut louer le théâtre doit s'adresser à son directeur pour fixer la date. La location coûte 2.500 DH par jour si le spectacle organisé est payant. Dans le cas où le spectacle est offert gratuitement à l'assistance, le théâtre est mis gracieusement à la disposition de la troupe. Ce lieu reçoit d'ailleurs entre 120.000 et 140.000 spectateurs par an dont seul 5 % sont payants.
Pourquoi ne pas attribuer la gestion du théâtre à un professionnel de l'art ?
Nous sommes ouverts à toute éventualité si une société ou une personne physique est intéressée par la gestion de ce projet à condition qu'elle ait des références en la matière.
Quels sont les problèmes rencontrés par ce théâtre ?
Indépendamment des problèmes de gestion du quotidien, ce lieu ne répond pas à sa fonction théâtrale. La scène couverte présente des défaillances techniques de construction, c'est ce qui a d'ailleurs engendré la fermeture de ce lieu des années durant.
Sur les 2.000 spectateurs que doit contenir la salle, 40 % ne peuvent pas suivre le spectacle par manque de visibilité de la scène. Hormis ces imperfections, son architecture est très plaisante.
Quelle solution est envisagée pour rendre ce théâtre fonctionnel ?
Le conseil communal a fait appel à des techniciens spécialisés venus de France qui ont dressé un bilan des imperfections et ont donné des solutions afin «d'amortir les défauts». Grâce aux solutions apportées, les pertes au niveau de la salle ne seront plus que de 10 %.
Mais cette rénovation a un prix … 47 millions de dirhams.
Est-ce judicieux d'investir autant d'argent dans un théâtre ?
Un prêt de 40 millions de dirhams nous a été accordé par l'Organisation des villes arabes.
Ce prêt est à prix réduit avec un taux de 3 % par an payable avec un différé, et il servira à financer l'achèvement de tous les travaux. Est-ce judicieux? Seul le conseil de la ville peut le décider.
En ce qui me concerne, j'ai cherché la solution et je considère que la réhabilitation de ce lieu culturel est très importante mais la décision finale ne me revient pas de droit.
Humidité, problèmes d'acoustique et de sonorisation, absence de parking et, plus grave encore, près de la moitié du l'assistance ne peut voir intégralement la scène de la future salle de théâtre. Parallèlement à cela, le Théâtre Royal de Marrakech accueille entre 120.000 et 140.000 personnes par an et il est devenu le lieu phare de la culture dans la ville. Le «Monument», comme l'ont nommé les Marrakchis, malgré la polémique qu'il engendre depuis sa création est une belle aventure en soi. Les travaux ont débuté en 1978 pour être suspendus en 1985.
Le théâtre restera en chantier jusqu'en septembre 2001 où il sera rouvert par Omar Jazouli, nouveau maire de la ville. Cependant, les problèmes persistent.
____________________________
En 2001, le gouvernement du Japon a octroyé un don culturel au Maroc, dont le montant s'élève à 4 millions de dirhams, afin d'équiper la salle en plein air du théâtre municipal de Marrakech d'un matériel sophistiqué de sonorisation et d'éclairage. Mais ce n'est que la partie médiatisée de cette rénovation. Avec une capacité de 1.200 places et une scène en forme de demi-cercle, cette salle a accueilli depuis son ouverture des spectacles en tous genres et près de 140.000 personnes par an. Les travaux de ce site qui ont débuté le 14 avril 1983 ont englouti quelque 27 millions de dirhams. Sa rénovation en 2001 a nécessité 27 autres millions de dirhams.
Il est actuellement question d'un nouveau prêt de 47 millions de dirhams pour redonner à l'endroit sa fonction théâtrale. Plusieurs projets sont en stand by à Marrakech, est-ce alors raisonnable d'injecter de l'argent dans ce projet à la place d'un autre, seul le conseil de la ville peut en décider ?
REPERES/b>
Les frais mensuels du théâtre
> Tous les frais engagés par le Théâtre Royal sont supportés par la municipalité.
> L'électricité : près de 20.000 DH
> L'eau : près de 10.000 DH
> Les salaires : Les 16 fonctionnaires reçoivent un montant global de 80.000 DH
>La gestion totale du théâtre revient à 180.000 DH.
OMAR JAZOULI : Nos scènes sont ouvertes à toutes les activités bénévoles. D'ailleurs, toutes les associations culturelles de la ville l'utilisent, pour des pièces de théâtre ou des concerts de musique classique ou encore l'Orchestre philharmonique du Maroc. En journée, le théâtre sert aux répétitions des troupes et comme salle de réunion pour les associations. C'est également un lieu idéal pour les expositions, que ce soit de peinture ou de produits d'artisanat des femmes. Le lieu a déjà accueilli la 3e édition du festival de la chanson, la 4e de celui de la magie, la 3e de celui du théâtre ainsi que le festival des arts populaires.
Quelle est la procédure pour utiliser le théâtre ?
La personne qui veut louer le théâtre doit s'adresser à son directeur pour fixer la date. La location coûte 2.500 DH par jour si le spectacle organisé est payant. Dans le cas où le spectacle est offert gratuitement à l'assistance, le théâtre est mis gracieusement à la disposition de la troupe. Ce lieu reçoit d'ailleurs entre 120.000 et 140.000 spectateurs par an dont seul 5 % sont payants.
Pourquoi ne pas attribuer la gestion du théâtre à un professionnel de l'art ?
Nous sommes ouverts à toute éventualité si une société ou une personne physique est intéressée par la gestion de ce projet à condition qu'elle ait des références en la matière.
Quels sont les problèmes rencontrés par ce théâtre ?
Indépendamment des problèmes de gestion du quotidien, ce lieu ne répond pas à sa fonction théâtrale. La scène couverte présente des défaillances techniques de construction, c'est ce qui a d'ailleurs engendré la fermeture de ce lieu des années durant.
Sur les 2.000 spectateurs que doit contenir la salle, 40 % ne peuvent pas suivre le spectacle par manque de visibilité de la scène. Hormis ces imperfections, son architecture est très plaisante.
Quelle solution est envisagée pour rendre ce théâtre fonctionnel ?
Le conseil communal a fait appel à des techniciens spécialisés venus de France qui ont dressé un bilan des imperfections et ont donné des solutions afin «d'amortir les défauts». Grâce aux solutions apportées, les pertes au niveau de la salle ne seront plus que de 10 %.
Mais cette rénovation a un prix … 47 millions de dirhams.
Est-ce judicieux d'investir autant d'argent dans un théâtre ?
Un prêt de 40 millions de dirhams nous a été accordé par l'Organisation des villes arabes.
Ce prêt est à prix réduit avec un taux de 3 % par an payable avec un différé, et il servira à financer l'achèvement de tous les travaux. Est-ce judicieux? Seul le conseil de la ville peut le décider.
En ce qui me concerne, j'ai cherché la solution et je considère que la réhabilitation de ce lieu culturel est très importante mais la décision finale ne me revient pas de droit.
Le monument culturel
Humidité, problèmes d'acoustique et de sonorisation, absence de parking et, plus grave encore, près de la moitié du l'assistance ne peut voir intégralement la scène de la future salle de théâtre. Parallèlement à cela, le Théâtre Royal de Marrakech accueille entre 120.000 et 140.000 personnes par an et il est devenu le lieu phare de la culture dans la ville. Le «Monument», comme l'ont nommé les Marrakchis, malgré la polémique qu'il engendre depuis sa création est une belle aventure en soi. Les travaux ont débuté en 1978 pour être suspendus en 1985.
Le théâtre restera en chantier jusqu'en septembre 2001 où il sera rouvert par Omar Jazouli, nouveau maire de la ville. Cependant, les problèmes persistent.
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Un gouffre sans fond
En 2001, le gouvernement du Japon a octroyé un don culturel au Maroc, dont le montant s'élève à 4 millions de dirhams, afin d'équiper la salle en plein air du théâtre municipal de Marrakech d'un matériel sophistiqué de sonorisation et d'éclairage. Mais ce n'est que la partie médiatisée de cette rénovation. Avec une capacité de 1.200 places et une scène en forme de demi-cercle, cette salle a accueilli depuis son ouverture des spectacles en tous genres et près de 140.000 personnes par an. Les travaux de ce site qui ont débuté le 14 avril 1983 ont englouti quelque 27 millions de dirhams. Sa rénovation en 2001 a nécessité 27 autres millions de dirhams.
Il est actuellement question d'un nouveau prêt de 47 millions de dirhams pour redonner à l'endroit sa fonction théâtrale. Plusieurs projets sont en stand by à Marrakech, est-ce alors raisonnable d'injecter de l'argent dans ce projet à la place d'un autre, seul le conseil de la ville peut en décider ?
REPERES/b>
Les frais mensuels du théâtre
> Tous les frais engagés par le Théâtre Royal sont supportés par la municipalité.
> L'électricité : près de 20.000 DH
> L'eau : près de 10.000 DH
> Les salaires : Les 16 fonctionnaires reçoivent un montant global de 80.000 DH
>La gestion totale du théâtre revient à 180.000 DH.
