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La «grande boucle» a débuté en trombe

Etapes Rabat-Khémisset, Khémisset-Meknès et Meknès-
Khénifra

La 20e édition du Tour du Maroc 2007 a débuté vendredi par deux
demi-étapes l'une reliant Rabat, point du départ, à Khémissat, l'autre joignant Khémissat à Meknès. Khémissat le c

La «grande boucle» a débuté en trombe
Pour en revenir à la compétition, le départ de la caravane du Tour pour la capitale des Zemmours (75 km) s'est déroulé dans d'excellentes conditions. Le peloton fut tellement groupé que tous les observateurs sportifs prédirent une lutte qui n'aura lieu que dans les derniers kilomètres. Car les coureurs ne se connaissent pas. Ils joueront, sans risque de se tromper, la prudence. Ce qui se passa ! Mais un groupe de 18, ont décidé de faire une entorse à la règle et de partir, cheveux (ou casques au vent). Formé de plusieurs nations : Maroc (A et B), Afrique du Sud, France, Belgique Allemagne «A » et «B», Hollande «A» et «B», Libye, Tunisie, Algérie, Emirat Arabe Unis, Arabie Saoudite et Egypte, le peloton avec des coureurs maghrébins roulait toujours groupé. Il en sera ainsi même après le passage à Tifelt où l'accueil de la population de la région était chaleureux. Même après le passage de Oued Tifelt. Les tentatives tentées par deux Marocains en l'occurrence Lhsaïni et Kerraz ont été toutes deux tuées dans l'œuf. Le peloton mené par une vieille connaissance du vélo marocain ne lâcha jamais les fuyards.

En dépassant Jnane Maamoura, tous les coureurs s'observaient sans pour pourtant déclencher quelque tentative d'échappée les coureurs ont vu ce qui s'est passé avec les coureurs nationaux qui ont tenté de se rebeller contre le peloton. Vers une intersection qui menait vers Khémissat, les coureurs rencontrèrent des travaux de réfection de la route qu'ils ont pu négocier avec succès. D'ailleurs les juges les ont avertis via des drapeaux rouges et jaunes. A l'approche de la destination de la première demi- étape, Khémissat, la vitesse a sensiblement augmenté. Le peloton commença à changer de physionomie.

La vieille connaissance du vélo marocain en l'occurrence le Sud Africain, Nicolas White, fit entendre sa voix en augmentant la vitesse et e secouant tout le monde. Le Sud Africain, vainqueur du Tour des villes impériales organisé par Yassine Belfellah, vient de se rappeler aux bons souvenirs de ceux qui ont quelque peu goûté à ses changements de vitesse et sa force. Il franchit, donc, en toute légitimité, la ligne d'arrivée en vainqueur suivi de son compatriote Spence Daniel et du premier marocain à Khémissat, Mohssine Lahsaïni entré en 3e place. Un résultat encourageant pour l'équipe du Maroc si cette dernière confirme ses vues sur ce Tour amateur, le 20e du nom organisé en 2007.

Après un déjeuner offert par le gouverneur de la province, Abderrahmane Zidouh que les sportifs connaissent fort bien pour son appartenance à leur famille, la caravane prit des moment de repos avant d'attaquer l'autre partie de l'étape, celle menant vers la capitale ismaïlienne, Meknès, Versailles du Maroc. Au XVIIIe siècle, Meknès est devenue la capitale sous le règne de Moulay Ismaïl, qui a fait de la ville par la construction des édifices, des écoles, des jardin, des portes montées de gigantesques muraille d'une longueur impressionnante. Cette étape de 86km (un peu plus) avec l'arrivée devant l'impressionnant Bab Mansour.

A 16 h pile, la caravane s'ébranla vers Meknès. Frais et dispos, mais sous une chaleur assez torride, les coureurs se lancèrent à la conquête comme un terrain vallonné dès la sortie de Khémissat sur 10 km. Avant oued Beht, 1er GPM, 4e Catégorie (KM 20). Le reste du parcours est aussi vallonné jusqu'à un pente raide à l'entrée de Meknès, où l'arrivée sera jugée après la traversée de la ville sur la grande place Bab Mansour.

La sortie de Khémissat c'est le sociétaire de l'équipe d'Allemagne B Christian Miessem qui voulait tenter quelque chose ; il fut vite maté. Il en sera de même pour le Marocain Abdellatif Karraz. Les leaders du Tour instauraient une surveillance assez étroite sur tout ce qui bouge. Un groupe arriva cependant à tromper la vigilance du peloton, Abdellah Benyoucef, du Tunisien Aymen Brini, de l'Egyptien Mahmoud Amr et du Sud Africain Chris Willemse. Une tentative en vain. Puis une autre tentative amorcée par un Belge, Geoffroy Coupe. A l'approche de la région d'Aït Ouallal, aucune tentative ne fut enregistrée.

Mieux encore les coureurs commencent à trépigner d'impatience sous les cris de leurs coachs. L'entrée à la ville de Meknès s'est fait devant des foules enthousiastes qui a harangué les coureurs jusqu'à les galvaniser. Le dernier mot est revenu à l'Allemand Timo Scholz suivi de Ahmed Rashad et en 3e position Johannes Kashelhoffer, le Sud africain. Le premier du classement général et porteur du maillot jaune est Niciolas White, Spence Daniel (Afrique du Sud) et Mohssine Lahsaïni (Maroc A).

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Un tour de magie

Le Tour du Maroc est en fait une manifestation sportivo touristique loin d'être négligeable. Alors que le Tour se passait tous les deux ans, quatre ans, peut-être plus, à cause des dissensions qui ont opposé ses membres et les tracas qui ont carrément terrassé cette discipline. Jamais le Tour n'a éét aussi présent dans le programme d'une fédération aussi puissante soit-elle.

Le tour de main réussi par le Comité chargé des affaires de la FRMC a réussi là où beaucoup ont échoué. Il a réussi a rendre au vélo national sa crédibilité et sa confiance tant souhaitées par les sponsors qui ont montré, très souvent, des aptitudes a s'investir dans la «petite reine» nationale.

Aujourd'hui la crédibilité retrouvée auprès des instances nationales et internationales, le comité peut envisager l'avenir avec sérénité à la seule condition que toute la famille du vélo regarde dans la même direction.
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