Le financement de l'hôtellerie est au cœur de la problématique pour la mise en œuvre du plan Azur. Et c'est mercredi dernier que les ministres concernés se sont réunis pour trouver les fonds nécessaires. Adil Douiri, en sa qualité de ministre du Tourisme et Fathallah Oualalou, l'homme incontournable des finances ont réuni - il le faut dire - du beau monde autour d'eux pour annoncer les formules de financement retenues pour la promotion du secteur. Un secteur qui rappelons-le fait l'objet aujourd'hui de toutes les attentions compte tenu des enjeux qui s'y rattachent.
Il s'agira d'atteindre la barre des 10 millions de touristes aux horizons 2010... Toujours est-il que le chiffre en soi demeure un indicateur de la capacité litière. Cela dit, d'autres équipements devront suivre, certains ne concernant pas directement le secteur du tourisme (infrastructures routières, sanitaires, établissements hospitaliers, guichets bancaires…).
Les professionnels du secteur en sont conscients sauf qu'aujourd'hui la première préoccupation reste la source de financement pour la construction des complexes hôteliers.
Et c'est dans ce cadre qu'Othman Benjelloun a fait une entrée honorable sur la scène économique. Une entrée qui annonce un fonds touristique de près de 2,2 milliards de dirhams. Une contribution financière au secteur qui a été favorablement reçue. Elle vient en même temps que Adil Douiri et son homologue des finances s'apprêtaient à annoncer eux-mêmes un premier fonds d'investissement d'un montant de 2,5 milliards de dirhams. Cette manne résultera d'un montage financier entre la CDG, Attijariwafa bank et la BCP.
Bref, de quoi amorcer les investissements de part et d'autre. Il reste que le ministère des Finances a bien clarifié les règles du jeu. Les bailleurs de fonds ne seront pas les gestionnaires. Conformément à la Vision 2010, la gestion hôtelière sera prise en charge par des labels de notoriété confirmée. Et pour baliser davantage, le ministère des Finances a donné le ton au niveau de la gestion des risques.
Car le fonds d'Othman Benjelloun fait appel à l'épargne de l'affilié à travers RMA Watanya. «L'administration a accordé des mesures incitatives d'assouplissement au niveau des réserves techniques sans porter préjudice à la garantie des assurés», explique dans ce sens un haut responsable dudit ministère. La réflexion quant aux solutions de financement du secteur hôtelier nécessitant des investissements importants ne date pas d'hier.
Cela fait plusieurs mois que les scénarii du côté d'Attijariwafa bank se succèdent. Et c'est le financement de l'épargne à long terme qui semblait la meilleure formule compte tenu de l'importance des montants à mettre en jeu.
Le ministère des Finances définira les quotas d'investissement possibles par les différents bailleurs de fonds. Car il s'agira de préserver les équilibres dans les activités de prévoyance garantissant les filets sociaux. Et sur les critères d'éligibilité des projets en eux-mêmes, les maîtres d'œuvre du plan Azur insistent sur la nécessité de respecter la feuille de route. Une feuille de route qui risque sûrement de connaître quelques changements compte tenu du repositionnement de l'homme d'affaires de la place connu pour ses fines négociations.
D'ailleurs, c'est au Moyen-Orient qu'Othman Benjelloun compte trouver ses partenaires. Très confiant par ses nombreuses démarches prospectives menées dans cette région du globe, le banquier a poussé le défi de doubler la mise pour atteindre - si ses pronostics se réalisent - les 500 millions de dollars.
Un positionnement qui devrait ouvrir également la porte à d'autres institutionnels de nationalité étrangère. L'entrée en lice d'opérateurs américains n'est d'ailleurs pas exclue. Un road show est également prévu au pays de l'Oncle Sam pour drainer les investisseurs. Bref, le fonds d'investissement concocté par le président de BMCE Bank devrait contribuer à l'édification d'une trentaine d'établissements hôteliers.
La diversité des investisseurs induisant celle de l'offre.Il s'agira alors de définir clairement les axes stratégiques pour créer de la valeur ajoutée durable et pérenne. Et le choix des catégories d'hôtels à construire déterminera les orientations du tourisme futur. Le groupe Accor s'est déjà positionné dans le tourisme économique à travers sa chaîne Ibis qui vient servir les petites bourses - et donc les nationaux. Son projet Casa City Center le placera également dans le tourisme des affaires.
Et c'est bien là tous les enjeux quant aux choix futurs liés à la construction hôtelière. La place aux clubs représente une opportunité indéniable et le groupe européen gagne déjà du terrain avec sa marque Corallia.
Bref, les auteurs du plan Azur ont tenu compte de ses variantes. Les bailleurs de fonds qui se sont manifestés devront se départager intelligemment les chantiers pour un dosage optimal.
Du côté du tour de table CDG, Banque Centrale Populaire et Attijariwafa bank, le fonds annoncé, d'ailleurs, lors des dernières assises internationales du tourisme, contribuera à «doubler le rythme de création de chambres d'hôtels pour le faire passer à environ 10.000 chambres par an à l'horizon 2010».
La qualité par la formation des compétences devra toutefois être prise en compte pour accompagner les investissements. Car ce n'est que par cette manière d'améliorer la prestation touristique marocaine que la fidélisation du client sera possible.
Les bailleurs de fonds devront tenir compte de cette composante pour rentabiliser leur business. Les retards pris dans certains dossiers de mise à niveau de la formation professionnelle, particulièrement dans la formation hôtelière, risquent de freiner les bonnes volontés.
Car le tourisme fait référence avant tout au capital humain. Un bel édifice sans compétences perdant toute sa valeur.
Il s'agira d'atteindre la barre des 10 millions de touristes aux horizons 2010... Toujours est-il que le chiffre en soi demeure un indicateur de la capacité litière. Cela dit, d'autres équipements devront suivre, certains ne concernant pas directement le secteur du tourisme (infrastructures routières, sanitaires, établissements hospitaliers, guichets bancaires…).
Les professionnels du secteur en sont conscients sauf qu'aujourd'hui la première préoccupation reste la source de financement pour la construction des complexes hôteliers.
Et c'est dans ce cadre qu'Othman Benjelloun a fait une entrée honorable sur la scène économique. Une entrée qui annonce un fonds touristique de près de 2,2 milliards de dirhams. Une contribution financière au secteur qui a été favorablement reçue. Elle vient en même temps que Adil Douiri et son homologue des finances s'apprêtaient à annoncer eux-mêmes un premier fonds d'investissement d'un montant de 2,5 milliards de dirhams. Cette manne résultera d'un montage financier entre la CDG, Attijariwafa bank et la BCP.
Bref, de quoi amorcer les investissements de part et d'autre. Il reste que le ministère des Finances a bien clarifié les règles du jeu. Les bailleurs de fonds ne seront pas les gestionnaires. Conformément à la Vision 2010, la gestion hôtelière sera prise en charge par des labels de notoriété confirmée. Et pour baliser davantage, le ministère des Finances a donné le ton au niveau de la gestion des risques.
Car le fonds d'Othman Benjelloun fait appel à l'épargne de l'affilié à travers RMA Watanya. «L'administration a accordé des mesures incitatives d'assouplissement au niveau des réserves techniques sans porter préjudice à la garantie des assurés», explique dans ce sens un haut responsable dudit ministère. La réflexion quant aux solutions de financement du secteur hôtelier nécessitant des investissements importants ne date pas d'hier.
Cela fait plusieurs mois que les scénarii du côté d'Attijariwafa bank se succèdent. Et c'est le financement de l'épargne à long terme qui semblait la meilleure formule compte tenu de l'importance des montants à mettre en jeu.
Le ministère des Finances définira les quotas d'investissement possibles par les différents bailleurs de fonds. Car il s'agira de préserver les équilibres dans les activités de prévoyance garantissant les filets sociaux. Et sur les critères d'éligibilité des projets en eux-mêmes, les maîtres d'œuvre du plan Azur insistent sur la nécessité de respecter la feuille de route. Une feuille de route qui risque sûrement de connaître quelques changements compte tenu du repositionnement de l'homme d'affaires de la place connu pour ses fines négociations.
D'ailleurs, c'est au Moyen-Orient qu'Othman Benjelloun compte trouver ses partenaires. Très confiant par ses nombreuses démarches prospectives menées dans cette région du globe, le banquier a poussé le défi de doubler la mise pour atteindre - si ses pronostics se réalisent - les 500 millions de dollars.
Un positionnement qui devrait ouvrir également la porte à d'autres institutionnels de nationalité étrangère. L'entrée en lice d'opérateurs américains n'est d'ailleurs pas exclue. Un road show est également prévu au pays de l'Oncle Sam pour drainer les investisseurs. Bref, le fonds d'investissement concocté par le président de BMCE Bank devrait contribuer à l'édification d'une trentaine d'établissements hôteliers.
La diversité des investisseurs induisant celle de l'offre.Il s'agira alors de définir clairement les axes stratégiques pour créer de la valeur ajoutée durable et pérenne. Et le choix des catégories d'hôtels à construire déterminera les orientations du tourisme futur. Le groupe Accor s'est déjà positionné dans le tourisme économique à travers sa chaîne Ibis qui vient servir les petites bourses - et donc les nationaux. Son projet Casa City Center le placera également dans le tourisme des affaires.
Et c'est bien là tous les enjeux quant aux choix futurs liés à la construction hôtelière. La place aux clubs représente une opportunité indéniable et le groupe européen gagne déjà du terrain avec sa marque Corallia.
Bref, les auteurs du plan Azur ont tenu compte de ses variantes. Les bailleurs de fonds qui se sont manifestés devront se départager intelligemment les chantiers pour un dosage optimal.
Du côté du tour de table CDG, Banque Centrale Populaire et Attijariwafa bank, le fonds annoncé, d'ailleurs, lors des dernières assises internationales du tourisme, contribuera à «doubler le rythme de création de chambres d'hôtels pour le faire passer à environ 10.000 chambres par an à l'horizon 2010».
La qualité par la formation des compétences devra toutefois être prise en compte pour accompagner les investissements. Car ce n'est que par cette manière d'améliorer la prestation touristique marocaine que la fidélisation du client sera possible.
Les bailleurs de fonds devront tenir compte de cette composante pour rentabiliser leur business. Les retards pris dans certains dossiers de mise à niveau de la formation professionnelle, particulièrement dans la formation hôtelière, risquent de freiner les bonnes volontés.
Car le tourisme fait référence avant tout au capital humain. Un bel édifice sans compétences perdant toute sa valeur.
