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La Comanav dans le giron de la CMA-CGM pour 2,25 MMDH

Remise hier du chèque de CMA-CGM relative à la privatisation
Le ministre des Finances et de la Privatisation, Fathallah Oualalou, a présidé hier lundi à Rabat la séance de remise du chèque et du décret de cession relatifs à la privatisation de

La Comanav dans le giron de la CMA-CGM  pour 2,25 MMDH
Pour rappel, 13 candidats nationaux et étrangers remplissant les critères d'éligibilité, avaient manifesté leur intérêt pour l'acquisition de la compagnie. Les deux derniers en lice étaient le français CMA-CGM et le saoudien Saoudy Maritime Co.for Navigation.

Après le lancement à fin 2006, de l'appel d'offres international, relatif à la privatisation de Comanav, la Commission des Transferts avait rendu son verdict, le 29 mars dernier , en faveur de CMA-CGM. Le repreneur français a déboursé 2,25 MMDH pour l'acquisition du transporteur national, traduisant un plus de 50 MDH comparativement au prix minimum fixé par l'organisme d'évaluation.

Grâce à cet adossement, la Comanav pourra renforcer son marché et s'ouvrir sur d'autres opportunités de développement et de croissance, notamment sur le plan régional et international.
Le groupe Comanav opère dans le transport maritime de passagers, de fret et dans les activités portuaires. L'effectif de la compagnie compte quelque 1.075 salariés et a réalisé en 2005 un chiffre d'affaires de 1.524 MDH.

Pour Taoufik Ibrahimi, président directeur général de la Comanav, cette privatisation de cette compagnie est venue pour couronner le succès du plan de restructuration de l'entreprise.
Après avoir connu en 2001 une situation de «corde raide» avec des fonds propres négatifs, la Comanav allait faire l'objet, en 2002-2003, d'une remise à flot pour le moins idoine.

Axé sur une recapitalisation, un recentrage sur ses métiers de base, le plan de restructuration et de relance opérationnelle a été corrélé avec l'ouverture de nouvelles lignes et à une croissance externe.
Dès 2005, la démarche allait s'avérer fructueuse comme l'attestent notamment la consolidation et le retour à la croissance rentable, l'acquisition de navires, la mise en place de partenariats opérationnels avec les majors du secteur. Outre l'attribution de Tanger-Med, le management de la compagnie a adopté un nouveau plan industriel et financier.

Des bouchées doubles ont été également mises à contribution en vue de consolider et de mettre à niveau la Comanav et ce, avant que la compagnie ne passe dans le giron du privé (refonte de la flotte, restructuration financière). L'année passée a été également marquée par l'attribution d'une concession au port de Casablanca (Somaport).
Rappelons que la Comanav avait procédé, au préalable en vue de cette privatisation, à la fusion absorption de la société Limadet, dont la valeur patrimoniale avait été estimée à
200 MDH.

Sa privatisation a eu lieu en 2007 avec son adossement au 3e opérateur maritime mondial CMA-CGM. Considérée comme l'une des privatisations les plus rapides de l'histoire du Maroc (14 mois), M. Ibrahimi a affirmé récemment lors d'une rencontre organisée à Rabat et consacrée au processus de privatisation, que cette opération permettrait à la Comanav de mutualiser ses capacités, ses équipements et ses réseaux de vente aussi bien au Maroc qu'en Europe.

Toujours selon M. Ibrahimi, cette privatisation offrirait un nouveau souffle aux capacités d'investissement de la Comanav, à son développement, ainsi qu'à sa politique de gestion des ressources humaines.

La valeur ajoutée immédiate escomptée de la privatisation s'avère, en effet, tout à la fois porteuse et prometteuse. Au niveau opérationnel, on table sur la mutualisation des réseaux de vente en Europe et au Royaume, tout comme l'on s'attend à un transfert de know-how et à une gestion technique des navires conformément aux standards internationaux.

Outre la refonte du système d'information, il est prévu une amélioration des capacités d'investissement de la compagnie. CMA-CGM : 3e opérateur maritime mondial, CMA-CGM réalise un chiffre d'affaires de plus de 7 milliards d'euros et dispose d'une flotte de 332 navires. Le groupe, avec ses 17 terminaux portuaires en gestion dans le monde, emploie un effectif de 11.500 personnes dont 4.000 en France à travers ses 14 filiales.

CMA-CGM, troisième groupe mondial de transport maritime à conteneurs -derrière le Danois Maersk et l'Italo-suisse MSC- poursuit sa vague d'acquisitions depuis deux ans, avec le rachat successif de Dextra Maghreb, Dextramar, Delmas et Sud Cargo.
La Comanav qui a absorbé sa filiale Lidamet et Sodep, devrait ainsi y trouver des opportunités de développement sur le plan régional et international, sur le transport maritime de passagers, le fret et les activités portuaires.
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Un poids lourd

La CMA-CGM est une compagnie de transport maritime et armateur français affrétant, entre autres, des navires porte-conteneurs. Ce poids lourd s'est hissé depuis le 1er janvier 2006 à la place de troisième armateur mondial, derrière le Danois Maersk et l'Italo-suisse MSC.

Ses 300 navires porte-conteneurs, dont un tiers en propriété, desservent le trafic conteneurisé de la planète. Ils totalisent une capacité de transport de plus de 600.000 TEU ou EVP (Twenty Ft Equivalent Unit ou Equivalent Vingt Pieds) et un parc de plus d'un million de conteneurs.

La CMA-CGM emploie plus de 11.500 personnes dans le monde, dont 4.000 en France, et parmi lesquelles plus de 500 marins et officiers français. Le groupe se diversifie dans le transport routier, les croisières de luxe, le rail, l'intermodal, et investit au moyen de sa filiale Terminal Link dans les terminaux portuaires à conteneurs, maillon stratégique de la chaîne logistique.
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