Cependant, cette idée n'est pas du goût de tous les professionnels.
«Au lieu de s'intéresser à la refonte des textes de loi régissant la profession et de préserver les compétences des gouverneurs d'arrondissements dans la délivrance des permis de confiance, la wilaya nous impose de peindre ce bandeau vert sous prétexte de nous distinguer des taxis provenant des autres villes et des voitures de transport clandestin », se lamente un chauffeur.
«Non seulement, nous sommes contre le principe de ce ruban ridicule mais nous ne pouvons pas supporter les frais de peinture», rétorque un autre.
Face à ce constat, des responsables de la wilaya affirment que cette décision a été prise suite aux réclamations des taximen. «Les différents syndicats ont déjà présenté cette proposition en suggérant des couleurs différentes.
Nous avons juste choisi le vert pour éviter tout conflit. Par ailleurs, la restructuration de ce secteur entre dans le cadre de la vision Casa-2010 et émane des recommandations du plan de déplacement urbain (PDU)», souligne un responsable à la wilaya. Et d'ajouter que «les chauffeurs n'ont qu'un délai de trois mois pour se plier à cette nouvelle réglementation. Les contrevenants se verront retirer leurs permis de conduire».
Toutefois, cette sanction ne semble pas intimider les conducteurs rebelles. «Les responsables de la ville devraient plutôt sanctionner les rabatteurs et «khattafa» qui contribuent à notre faillite. Je ne vois pas en quoi le ruban vert pourrait réprimer le transport informel», explique un propriétaire de grand taxi d'un ton ironique.
En effet, seuls 200 taxis se sont parés d'un ruban de couleur vert foncé, les autres chauffeurs ayant qualifié cette nouvelle réglementation de «superficielle». Un avis partagé par les usagers également. «La couleur des taxis est le dernier de nos soucis.
La wilaya devrait s'attaquer aux problèmes de fond, tel l'état délabré des véhicules qui transportent chaque jour des milliers de citoyens», déplore un citoyen casablancais qui fait la queue pour prendre un taxi vers le centre-ville. «Je crois que les responsables du Grand Casablanca jouent encore la carte de l'apaisement avec les conducteurs de grands taxis. Il serait plus logique de leur imposer la limite de vitesse, le port de la ceinture et aussi une tenue et un comportement appropriés vis-à-vis des clients», ajoute un autre usager de taxi «blanc».
«Ce changement de couleur ne va rien changer. Pour rétablir la confiance, il faut inviter tous les syndicats à la table des négociations», précise une source syndicale. Il convient de rappeler que la wilaya du Grand Casablanca n'arrive pas à convaincre les taximen de son projet de réorganisation du secteur du transport urbain. Elle doit ainsi mettre les bouchées doubles pour satisfaire les citoyens, tout en évitant le débrayage des professionnels qui risquent à tout moment de paralyser la métropole, notamment après le mouvement de protestation organisé en septembre dernier.
A noter que le programme de mise à niveau que la wilaya peine à imposer propose de remplacer l'actuelle Mercedes 240 par des véhicules Renault Kangoo. Il vise également l'installation de nouvelles procédures pour l'octroi du permis de confiance, la mise en place des nouvelles technologies pour la gestion des formalités de pointage et la formation pour les chauffeurs de taxi en exercice.
Selon des sources de la wilaya, cette réflexion a été menée pour atténuer les maux de ce secteur, notamment en matière d'environnement, pour renforcer la sécurité et améliorer les conditions de travail des chauffeurs de taxi. «On espère juste que l'imposition du trait vert serait un premier pas pour imposer de vrais changements qui seraient à même d'offrir aux usagers un service de qualité et non une autre alternative de la wilaya qui tente tant bien que mal de rassembler tous les professionnels autour de son projet», conclut un habitant de la capitale économique.
REPÈRES
Les taxis en chiffres
> Le secteur du transport par taxi compte environ 13.500 véhicules (dont 5.573 grands taxis blancs et 7.929 petits taxis rouges).
> Un taxi fait vivre 4 familles en moyenne
> Il génère environ 50.000 postes d'emploi direct ou indirect (pneumatiques, lubrifiants, assurances, pièces de rechange, etc.).
> Le secteur assure la mobilité d'environ 300.000 personnes
> Il produit également d'importantes ressources financières pour la commune urbaine de Casablanca.
> La moyenne d'âge des grands taxis est de 21 ans.
«Au lieu de s'intéresser à la refonte des textes de loi régissant la profession et de préserver les compétences des gouverneurs d'arrondissements dans la délivrance des permis de confiance, la wilaya nous impose de peindre ce bandeau vert sous prétexte de nous distinguer des taxis provenant des autres villes et des voitures de transport clandestin », se lamente un chauffeur.
«Non seulement, nous sommes contre le principe de ce ruban ridicule mais nous ne pouvons pas supporter les frais de peinture», rétorque un autre.
Face à ce constat, des responsables de la wilaya affirment que cette décision a été prise suite aux réclamations des taximen. «Les différents syndicats ont déjà présenté cette proposition en suggérant des couleurs différentes.
Nous avons juste choisi le vert pour éviter tout conflit. Par ailleurs, la restructuration de ce secteur entre dans le cadre de la vision Casa-2010 et émane des recommandations du plan de déplacement urbain (PDU)», souligne un responsable à la wilaya. Et d'ajouter que «les chauffeurs n'ont qu'un délai de trois mois pour se plier à cette nouvelle réglementation. Les contrevenants se verront retirer leurs permis de conduire».
Toutefois, cette sanction ne semble pas intimider les conducteurs rebelles. «Les responsables de la ville devraient plutôt sanctionner les rabatteurs et «khattafa» qui contribuent à notre faillite. Je ne vois pas en quoi le ruban vert pourrait réprimer le transport informel», explique un propriétaire de grand taxi d'un ton ironique.
En effet, seuls 200 taxis se sont parés d'un ruban de couleur vert foncé, les autres chauffeurs ayant qualifié cette nouvelle réglementation de «superficielle». Un avis partagé par les usagers également. «La couleur des taxis est le dernier de nos soucis.
La wilaya devrait s'attaquer aux problèmes de fond, tel l'état délabré des véhicules qui transportent chaque jour des milliers de citoyens», déplore un citoyen casablancais qui fait la queue pour prendre un taxi vers le centre-ville. «Je crois que les responsables du Grand Casablanca jouent encore la carte de l'apaisement avec les conducteurs de grands taxis. Il serait plus logique de leur imposer la limite de vitesse, le port de la ceinture et aussi une tenue et un comportement appropriés vis-à-vis des clients», ajoute un autre usager de taxi «blanc».
«Ce changement de couleur ne va rien changer. Pour rétablir la confiance, il faut inviter tous les syndicats à la table des négociations», précise une source syndicale. Il convient de rappeler que la wilaya du Grand Casablanca n'arrive pas à convaincre les taximen de son projet de réorganisation du secteur du transport urbain. Elle doit ainsi mettre les bouchées doubles pour satisfaire les citoyens, tout en évitant le débrayage des professionnels qui risquent à tout moment de paralyser la métropole, notamment après le mouvement de protestation organisé en septembre dernier.
A noter que le programme de mise à niveau que la wilaya peine à imposer propose de remplacer l'actuelle Mercedes 240 par des véhicules Renault Kangoo. Il vise également l'installation de nouvelles procédures pour l'octroi du permis de confiance, la mise en place des nouvelles technologies pour la gestion des formalités de pointage et la formation pour les chauffeurs de taxi en exercice.
Selon des sources de la wilaya, cette réflexion a été menée pour atténuer les maux de ce secteur, notamment en matière d'environnement, pour renforcer la sécurité et améliorer les conditions de travail des chauffeurs de taxi. «On espère juste que l'imposition du trait vert serait un premier pas pour imposer de vrais changements qui seraient à même d'offrir aux usagers un service de qualité et non une autre alternative de la wilaya qui tente tant bien que mal de rassembler tous les professionnels autour de son projet», conclut un habitant de la capitale économique.
REPÈRES
Les taxis en chiffres
> Le secteur du transport par taxi compte environ 13.500 véhicules (dont 5.573 grands taxis blancs et 7.929 petits taxis rouges).
> Un taxi fait vivre 4 familles en moyenne
> Il génère environ 50.000 postes d'emploi direct ou indirect (pneumatiques, lubrifiants, assurances, pièces de rechange, etc.).
> Le secteur assure la mobilité d'environ 300.000 personnes
> Il produit également d'importantes ressources financières pour la commune urbaine de Casablanca.
> La moyenne d'âge des grands taxis est de 21 ans.
