Cette déclaration prend, cependant, toute son ampleur lorsque l'on sait que son auteur est l'une des sommités de la cardiologie dans notre pays ; dixit le pr. Ahmed Bennis, chef du service de cardiologie au CHU Ibnou Rochd de Casablanca. Selon lui, les maladies cardiovasculaires chez la femme ne font pas l'objet d'un diagnostic à la hauteur de leur gravité. «L'interprétation du diagnostic est beaucoup plus difficile chez la femme», indique-t-il.
D'ailleurs, cela émane d'une constatation à l'échelle internationale : les femmes sont moins bien traitées sur ce plan et les soins y inhérents ne sont pas optimisés. En conséquence, le nombre de femmes qui succombent à ces pathologies ne cesse de s'accroître de par le monde et, indubitablement, c'est le cas du Maroc. Aussi, les maladies cardiovasculaires font beaucoup plus de victimes parmi les femmes que chez les hommes.
Ce triste état des lieux puise sa légitimité dans le fait que ces maladies sont plus préjudiciables à la femme qu'à l'homme, aspects physiologiques et anatomiques obligent.
« Les artères chez la femme sont plus grêles et plus fragiles. En ce qui concerne la circulation de suppléance (ndlr : voies qui permettent de contourner les artères obstruées), celle-ci est beaucoup plus réduite chez la femme par rapport à l'homme.
Aussi, l'infarctus chez la femme est souvent accompagné de choc cardiogénique, pour ainsi dire que l'accident cardiovasculaire chez la femme a des conséquences plus graves que chez l'homme», explique Ahmed Bennis.
Dans le même registre, il ne serait pas vain de souligner que les statistiques démontrent que les maladies cardiovasculaires représentent la première cause de mortalité chez la femme, faisant plus de victimes que les accidents de la route, le cancer de l'utérus ou du sein. Environ huit millions de femmes décèdent à cause d'un accident cardiovasculaire.
A cet effet, les facteurs les plus importants de risque chez la femme ne diffèrent pas vraiment de ceux chez l'homme, ou presque. Il s'agit principalement du tabagisme, du cholestérol, du diabète et de l'hypertension artérielle, à la seule différence que ces risques incluent, chez la femme, la prise de pilule contraceptive.
En effet, associé au tabagisme, ce moyen de contraception peut revêtir un caractère dangereux, alors qu'il suffit de bannir le tabac de ses habitudes pour que la pilule reste inoffensive. Les risques prennent une ampleur encore plus périlleuse lorsque la femme présente des signes d'hypercholestérolémie, d'hypertension artérielle, de sédentarité ou de diabète. De ce fait, tous ces facteurs associés ne peuvent être qualifiés que de bombes à retardement.
De même, l'obésité, le diabète et la sédentarité sont autant de facteurs qui concernent la femme plus que l'homme. Parallèlement, les femmes consultent en général tardivement, ce qui augmente les risques irréversibles de façon significative. In fine, vigilance mesdames et, de tout cœur, très bonne fête.
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25 millions de personnes en meurent chaque année, dont 16 millions dans les pays en voie de développement. Tabagisme, sédentarité, hypertension artérielle, hypercholestérolémie, diabète et obésité en sont les principales causes.
Le Maroc est un pays à risques en la matière, car 33% de la population est hypertendue, 13% est composée de fumeurs, 6% est diabétique et 29% a du mauvais cholestérol.
Ces facteurs de risques exposent la population
marocaine aux différents accidents cardiovasculaires,
à savoir l'infarctus du myocarde ou l'accident vasculaire
cérébral.
L'incrimination du tabac, entre autres facteurs de risques, n'est pas fortuite puisque 75% des accidents cardiaques chez les personnes âgées de moins de 45 ans sont dus au tabac, sachant que l'association
du tabac, de l'hypertension
et du cholestérol est très fréquente et peut atteindre jusqu'à 60% dans la population marocaine.
Une bonne hygiène de vie, associée à une séance de marche d'une trentaine de minutes, à raison de deux ou trois fois par semaine, est le meilleur allié pour sortir du collimateur des maladies cardiovasculaires.
D'ailleurs, cela émane d'une constatation à l'échelle internationale : les femmes sont moins bien traitées sur ce plan et les soins y inhérents ne sont pas optimisés. En conséquence, le nombre de femmes qui succombent à ces pathologies ne cesse de s'accroître de par le monde et, indubitablement, c'est le cas du Maroc. Aussi, les maladies cardiovasculaires font beaucoup plus de victimes parmi les femmes que chez les hommes.
Ce triste état des lieux puise sa légitimité dans le fait que ces maladies sont plus préjudiciables à la femme qu'à l'homme, aspects physiologiques et anatomiques obligent.
« Les artères chez la femme sont plus grêles et plus fragiles. En ce qui concerne la circulation de suppléance (ndlr : voies qui permettent de contourner les artères obstruées), celle-ci est beaucoup plus réduite chez la femme par rapport à l'homme.
Aussi, l'infarctus chez la femme est souvent accompagné de choc cardiogénique, pour ainsi dire que l'accident cardiovasculaire chez la femme a des conséquences plus graves que chez l'homme», explique Ahmed Bennis.
Dans le même registre, il ne serait pas vain de souligner que les statistiques démontrent que les maladies cardiovasculaires représentent la première cause de mortalité chez la femme, faisant plus de victimes que les accidents de la route, le cancer de l'utérus ou du sein. Environ huit millions de femmes décèdent à cause d'un accident cardiovasculaire.
A cet effet, les facteurs les plus importants de risque chez la femme ne diffèrent pas vraiment de ceux chez l'homme, ou presque. Il s'agit principalement du tabagisme, du cholestérol, du diabète et de l'hypertension artérielle, à la seule différence que ces risques incluent, chez la femme, la prise de pilule contraceptive.
En effet, associé au tabagisme, ce moyen de contraception peut revêtir un caractère dangereux, alors qu'il suffit de bannir le tabac de ses habitudes pour que la pilule reste inoffensive. Les risques prennent une ampleur encore plus périlleuse lorsque la femme présente des signes d'hypercholestérolémie, d'hypertension artérielle, de sédentarité ou de diabète. De ce fait, tous ces facteurs associés ne peuvent être qualifiés que de bombes à retardement.
De même, l'obésité, le diabète et la sédentarité sont autant de facteurs qui concernent la femme plus que l'homme. Parallèlement, les femmes consultent en général tardivement, ce qui augmente les risques irréversibles de façon significative. In fine, vigilance mesdames et, de tout cœur, très bonne fête.
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Le mal en chiffres
Les maladies cardiovasculaires constituent la première cause de mortalité dans le monde.25 millions de personnes en meurent chaque année, dont 16 millions dans les pays en voie de développement. Tabagisme, sédentarité, hypertension artérielle, hypercholestérolémie, diabète et obésité en sont les principales causes.
Le Maroc est un pays à risques en la matière, car 33% de la population est hypertendue, 13% est composée de fumeurs, 6% est diabétique et 29% a du mauvais cholestérol.
Ces facteurs de risques exposent la population
marocaine aux différents accidents cardiovasculaires,
à savoir l'infarctus du myocarde ou l'accident vasculaire
cérébral.
L'incrimination du tabac, entre autres facteurs de risques, n'est pas fortuite puisque 75% des accidents cardiaques chez les personnes âgées de moins de 45 ans sont dus au tabac, sachant que l'association
du tabac, de l'hypertension
et du cholestérol est très fréquente et peut atteindre jusqu'à 60% dans la population marocaine.
Une bonne hygiène de vie, associée à une séance de marche d'une trentaine de minutes, à raison de deux ou trois fois par semaine, est le meilleur allié pour sortir du collimateur des maladies cardiovasculaires.