Le président George W. Bush a mobilisé tout son gouvernement contre un texte du Congrès qui reconnaît un "génocide" arménien au début du 20e siècle et qui, selon l'administration, menace l'alliance stratégique avec la Turquie et la mission en Irak.
Ce texte approuvé mercredi par la commission des Affaires étrangères de la Chambre américaine des représentants, défiant ainsi le président Bush, "causerait un tort considérable à nos relations avec un allié crucial au sein de l'Otan et dans la guerre mondiale contre le terrorisme", a dit M. Bush.
Deux de ses principaux ministres, la secrétaire d'Etat, Condoleezza Rice, et le secrétaire à la Défense, Robert Gates, ont été plus explicites sur un sujet ultra-sensible pour le gouvernement turc: si le Congrès, où les adversaires démocrates de M. Bush sont majoritaires, approuvait ce texte, les opérations en Irak et leur ravitaillement risqueraient d'être sévèrement affectés par les possibles représailles diplomatiques turques.
Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a conforté les inquiétudes américaines. Il a refusé de dire précisément, dans un entretien avec la chaîne CNN en turc, quelle mesure son gouvernement prendrait. Mais les Etats-Unis feraient face à "un affaiblissement significatif de leur partenariat avec un allié très important dans cette région", a-t-il prévenu.
La Turquie refuse d'entendre parler de génocide pour qualifier les massacres et déportations d'Arméniens entre 1915 et 1917 dans les dernières années de l'Empire ottoman, auquel a succédé en 1923 la République de Turquie. Selon les Arméniens, le "génocide" a fait plus de 1,5 million de morts.
La Turquie reconnaît la réalité de massacres et la mort de 250.000 à 500.000 personnes, mais dit que les Turcs ont également été victimes par dizaines de milliers du chaos sévissant dans les dernières années de l'Empire ottoman. Plusieurs gouvernements, Parlements, organisations et de nombreux Etats américains reconnaissent officiellement un génocide.
L'administration américaine, assurant qu'il ne s'agissait pas d'ignorer les "souffrances tragiques" endurées par les Arméniens, a souligné qu'il existait d'autres manières de régler ce litige majeur entre l'Arménie et la Turquie.
Le texte du Congrès n'apporte pas "la réponse qui convient à ces massacres historiques", a dit M. Bush. Sa secrétaire d'Etat l'a jugé "très problématique" et "très déstabilisateur" pour les menées américaines en Irak, en Afghanistan et dans toute la région.
Les Etats-Unis craignent en particulier que la Turquie cesse de mettre à disposition la base aérienne d'Incirlik (sud), plaque tournante du transit américain vers l'Irak ou l'Afghanistan. M. Gates a souligné la"forte dépendance" américaine envers la Turquie par où transitent 70% du ravitaillement aérien destiné à l'Irak, un tiers du carburant et 95% des engins blindés contre les explosifs, vitaux pour les soldats américains.
En cas d'adoption, le gouvernement se désolidariserait du Congrès, a menacé le porte-parole du département d'Etat, Sean McCormack, tout en admettant que cela risquait de ne pas apaiser la Turquie.
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Outre les 54% de suspects tués par des policiers, 12% ont succombé à un excès de drogue ou d'alcool, 11% se sont suicidés, 7% sont morts d'un accident et 5% de maladie ou de causes naturelles, selon les chiffres fournis par 47 des 50 Etats américains, conformément à une loi de 2000.
Par comparaison, pendant ces trois années, les forces de l'ordre ont procédé à plus de 41 millions d'arrestations, sans compter celles liées au trafic routier.
Plus de 174.000 policiers ont été agressés, et 380 tués, dont 41% de manière criminelle, selon les statistiques annuelles du FBI. Parmi les 1.095 suspects tués par les forces de l'ordre, presque tous des hommes, 80% étaient armés, 62% ont menacé les policiers, 36% ont tenté de s'échapper, et 18% semblaient sous l'emprise de l'alcool ou de la drogue.
Les statistiques relèvent que si la quasi-totalité d'entre eux ont été tués par balle, 17 ont succombé après avoir été touchés par un pistolet électrique de type "Taser".
Ce texte approuvé mercredi par la commission des Affaires étrangères de la Chambre américaine des représentants, défiant ainsi le président Bush, "causerait un tort considérable à nos relations avec un allié crucial au sein de l'Otan et dans la guerre mondiale contre le terrorisme", a dit M. Bush.
Deux de ses principaux ministres, la secrétaire d'Etat, Condoleezza Rice, et le secrétaire à la Défense, Robert Gates, ont été plus explicites sur un sujet ultra-sensible pour le gouvernement turc: si le Congrès, où les adversaires démocrates de M. Bush sont majoritaires, approuvait ce texte, les opérations en Irak et leur ravitaillement risqueraient d'être sévèrement affectés par les possibles représailles diplomatiques turques.
Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a conforté les inquiétudes américaines. Il a refusé de dire précisément, dans un entretien avec la chaîne CNN en turc, quelle mesure son gouvernement prendrait. Mais les Etats-Unis feraient face à "un affaiblissement significatif de leur partenariat avec un allié très important dans cette région", a-t-il prévenu.
La Turquie refuse d'entendre parler de génocide pour qualifier les massacres et déportations d'Arméniens entre 1915 et 1917 dans les dernières années de l'Empire ottoman, auquel a succédé en 1923 la République de Turquie. Selon les Arméniens, le "génocide" a fait plus de 1,5 million de morts.
La Turquie reconnaît la réalité de massacres et la mort de 250.000 à 500.000 personnes, mais dit que les Turcs ont également été victimes par dizaines de milliers du chaos sévissant dans les dernières années de l'Empire ottoman. Plusieurs gouvernements, Parlements, organisations et de nombreux Etats américains reconnaissent officiellement un génocide.
L'administration américaine, assurant qu'il ne s'agissait pas d'ignorer les "souffrances tragiques" endurées par les Arméniens, a souligné qu'il existait d'autres manières de régler ce litige majeur entre l'Arménie et la Turquie.
Le texte du Congrès n'apporte pas "la réponse qui convient à ces massacres historiques", a dit M. Bush. Sa secrétaire d'Etat l'a jugé "très problématique" et "très déstabilisateur" pour les menées américaines en Irak, en Afghanistan et dans toute la région.
Les Etats-Unis craignent en particulier que la Turquie cesse de mettre à disposition la base aérienne d'Incirlik (sud), plaque tournante du transit américain vers l'Irak ou l'Afghanistan. M. Gates a souligné la"forte dépendance" américaine envers la Turquie par où transitent 70% du ravitaillement aérien destiné à l'Irak, un tiers du carburant et 95% des engins blindés contre les explosifs, vitaux pour les soldats américains.
En cas d'adoption, le gouvernement se désolidariserait du Congrès, a menacé le porte-parole du département d'Etat, Sean McCormack, tout en admettant que cela risquait de ne pas apaiser la Turquie.
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2.000 morts au cours d'une arrestation
Plus de 2.000 personnes ont succombé, pour plus de la moitié sous les balles de la police, au cours d'une arrestation aux Etats-Unis entre 2003 et 2005, selon des statistiques publiées jeudi pour la première fois par le ministère de la Justice.Outre les 54% de suspects tués par des policiers, 12% ont succombé à un excès de drogue ou d'alcool, 11% se sont suicidés, 7% sont morts d'un accident et 5% de maladie ou de causes naturelles, selon les chiffres fournis par 47 des 50 Etats américains, conformément à une loi de 2000.
Par comparaison, pendant ces trois années, les forces de l'ordre ont procédé à plus de 41 millions d'arrestations, sans compter celles liées au trafic routier.
Plus de 174.000 policiers ont été agressés, et 380 tués, dont 41% de manière criminelle, selon les statistiques annuelles du FBI. Parmi les 1.095 suspects tués par les forces de l'ordre, presque tous des hommes, 80% étaient armés, 62% ont menacé les policiers, 36% ont tenté de s'échapper, et 18% semblaient sous l'emprise de l'alcool ou de la drogue.
Les statistiques relèvent que si la quasi-totalité d'entre eux ont été tués par balle, 17 ont succombé après avoir été touchés par un pistolet électrique de type "Taser".
