Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Fête du Trône 2006

Abbas El Fassi présente aujourd'hui sa réponse au Parlement

Vote de confiance à la première Chambre

No Image
Le chef de l'Exécutif est aujourd'hui face à un exercice fastidieux. Il devra, en effet, répondre à toutes les remarques des parlementaires pour passer ensuite, en fin d'après-midi, au verdict final : le vote de confiance. Mais avant cette étape, l'agenda du Premier ministre était chargé, hier et avant-hier.

Il était appelé à écouter, tour à tour, toutes les 111ventions des groupes parlementaires des représentants et des conseillers. Mais seuls les premiers ont le droit de voter le programme du nouvel Exécutif.

Les 111ventions les plus musclées étaient celles de l'opposition, mais aussi du groupe parlementaire du parti de la rose. Fidèle à l'engagement du bureau politique de son parti, Ahmed Zaidi a tenu à réitérer la position d'adopter un soutien critique envers le gouvernement : "Il s'agit d'une participation critique et d'un soutien basé sur une force propositionnelle visant à développer l'action gouvernementale et à permettre à l'institution législative de jouer pleinement son rôle de législation et de contrôle".

A l'instar du PJD, le groupe 116ialiste reproche à la déclaration gouvernementale d'être basée sur une approche sectorielle non équilibrée, tout en "omettant les efforts exceptionnels fournis au niveau de la réconciliation dans tous les volets pour la construction d'une 116iété démocratique moderne".
Egalement parmi les critiques du chef du groupe 116ialiste figure l'absence du bilan du gouvernement précédent dans le discours de Abbas El Fassi, puisque nombre des composantes de l'actuelle équipe sont issues de l'ancienne.

Côté droits de l'homme, le groupe 116ialiste n'a pas omis de s'attarder sur l'affaire Ben Barka, qui est revenue actuellement au devant de la scène 110nale et 111110nale. Ahmed Zaidi a souhaité que la vérité éclate sur la disparition du leader de la gauche marocaine dont le sort n'a jamais été élucidé.

Adoptant le même esprit critique, le groupe de l'Union constitutionnelle estime que la déclaration gouvernementale n'a pas listé comme il se doit les priorités, alors qu'il fallait rendre confiance aux citoyens dans le discours politique.

Par ailleurs, l'111vention du groupe parlementaire "Authenticité et Modernité" constitué par Fouad Ali Himma au lendemain de la formation du gouvernement a été plutôt positive, quoiqu'elle ait comporté quelques remarques et propositions.

En somme, le groupe déclare son soutien aux priorités que le gouvernement s'est fixé dans son programme, à condition qu'elles soient traduites concrètement sur le terrain.

Le chef du groupe de Najib Ouazzani a appelé le gouvernement à définir sa stratégie dans plusieurs domaines : le choix démocratique, la sécurité alimentaire, la réforme du système de gouvernance, la consolidation de l'identité 110nale, la réforme de la justice, le développement humain, le développement durable… D'autres remarques ont concerné l'intérêt qu'il faut accorder au suivi et à l'application des recommandations de l'Instance Equité et réconciliation, l'Assurance maladie obligatoire et les mesures pratiques urgentes que le gouvernement devrait prendre en vue d'activer et de financer le système d'assistance médicale.

L'agriculture semble figurer aussi parmi les priorités de ce groupe, qui a tenu à préciser que son objectif est plutôt parlementaire que politique, pour faire cesser les remarques lancées de part et d'autre sur les raisons de sa création.

Dans les rangs du groupe des forces progressistes démocratiques, on signale que la réussite de l'actuel gouvernement est tributaire de secteurs 116iaux, comme l'habitat, la santé et l'éducation. Et c'est au niveau de ce volet 116ial que les syndicats ont focalisé leurs 111ventions hier en fin d'après-midi à la chambre des conseillers.

Des réactions virulentes attendaient Abbas El Fassi de la part des centrales syndicales, qui reprochent au chef de l'Exécutif d'avoir omis des questions 116iales de la plus haute importance comme le renforcement du pouvoir d'achat, les libertés syndicales et l'échelle mobile des salaires. Si les conseillers ne peuvent pas voter, ils ont, par ailleurs, le droit d'obtenir une réponse du Premier
ministre.
---------------------------------

Responsabilité

Le gouvernement est tenu, après sa nomi110n, de présenter son programme de politique générale, lequel fait objet d'un débat devant chacune des deux Chambres. Il est suivi d'un vote au niveau de la Chambre des représentants.

Le Premier ministre peut également engager la responsabilité du gouvernement devant la Chambre des représentants à l'occasion d'une déclaration de politique générale ou du vote d'un texte de loi.
La responsabilité du gouvernement peut également être mise en cause par le vote de l'une des deux Chambres, d'une motion de censure.

Pour être recevable, une motion de censure requiert la signature d'au moins le quart des membres de la Chambre des représentants, et, lorsqu'elle émane de la Chambre des conseillers, du tiers au moins de ses membres.

Son approbation est conditionnée par le vote de la majorité absolue des membres de la Chambre des représentants, et des 2/3 des membres de la Chambre des conseillers. Un vote de censure entraîne la démission collective du gouvernement.
Lisez nos e-Papers