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Casablanca : un voyage à travers l'histoire de la cité blanche

La ville présente un mélange étonnant d'Orient et d'Occident

Casablanca : un voyage à travers l'histoire de la cité blanche
A quelques pas de la gare ferroviaire « Casa Port », des ruelles enchevêtrées et des monuments respirant l'histoire s'annoncent et saluent majestueusement ses hôtes. Les vieux remparts de l'ancienne médina percent discrètement les secrets de la capitale économique. Grâce à un mélange architectural surprenant, la vieille ville sauvegarde précieusement le cachet historique de la Cité blanche.

Dans le dédale de ses ruelles, l'art arabo-andaloux côtoie les œuvres d'architecture coloniale et les grandes réalisations modernes. Il en résulte une mosaïque chatoyante qui égaie le regard des nombreux passants et satisfait leur curiosité. En fait, la médina est un univers de contrastes.

Elle présente le visage d'une métropole pleinement en phase avec son siècle. Le temps d'une flânerie, on fréquente des lieux qui semblent avoir toujours été là comme si leur intégration, si parfaite à la création, nous fait rêver qu'ils sont nés avec le premier jalon de la ville d'Anfa. Au hasard des ruelles, on découvre des petits hôtels non classés, qui épousent parfaitement le style de ce centre historique.
Le confort dans ces établissements est sans doute très approximatif, mais le plaisir de découvrir une architecture singulière prime certainement.

Des noms d'hôtels gravés sur des plaquettes en métal ou des carreaux de zellige, promettent un dépaysement garanti. Il faut dire que les repères de l'Ancienne médina sont bien dissimulés dans un labyrinthe de l'histoire. Seule une promenade à travers ses mûrs crénelés nous dévoile le caractère exclusif de ses terrasses plates, de ses minarets blanchis à la chaux et de ses couleurs qui se détachent sur le bleu profond de l'Atlantique.

Rien que l'architecture soignée de Bab el-Marsa, «porte de la Marine», s'ouvrant sur l'actuel boulevard des Almohades et celui de Bab Lakbir, mérite le détour. En effet, Bab Lakbir offre en parallèle du brouhaha des souks, des possibilités de shopping à travers les magasins qui offrent des souvenirs peu chers.

Les articles étalés (babouches, sandales en cuir, djellabas et caftans) montrent la richesse de l'artisanat marocain mais aussi l'habileté des artisans locaux. La spiritualité ne perd pas non plus ses repères dans le dédale de ces ruelles. L'église de l'ancienne médina, Jamaâ Chlouh, Jamâa Ould el-Hamra et la synagogue située à rue Larache témoignent toujours de la diversité culturelle de cet endroit magique.

Mieux encore, les multiples marabouts que l'on découvre tout au long de cette autre ville enrichissent son registre spirituel.
Sidi Allal el-Kerouani, Sidi Fateh, Sidi Bou Smara, tous ces saints raconte une histoire différente de la vieille cité. Une balade à travers ces remparts est plus qu'un voyage dans la ville, mais un voyage dans le temps.
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Vue historique

Détruite en partie lors du tremblement de terre de 1755, la vieille ville musulmane, située à proximité de la corniche, renferme les monuments les plus anciens de la ville. Le quartier des Consulats, où s'implantaient les grandes puissances étrangères, était afflué dès le 19e siècle de nombreux européens attirés par l'essor commercial que connaissait la ville. En 1891, les franciscains espagnols y édifièrent même une église à la rue de Tanger.

Par ailleurs, Le Mellah, ancien quartier des juifs, situé du côté opposé au rivage, n'était pas aussi strictement limité qu'il ne l'était dans la plupart des villes marocaines. Il fut détruit en partie dans les années 30 lors de l'aménagement de la place de France, actuelle place des Nations unies, mais une synagogue fut construite en 1938, rue de La Mission.
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