« Je ne vends pas mes œuvres, elles sont destinées à ma propre consommation. De même, je refuse d'exposer dans des lieux lucratifs. Mes créations, quand elles entrent dans des collections publiques ou privées, c'est par le biais de donations», lance avec philosophie Khalil El Ghrib, un artiste plasticien, né en 1948 à Asilah et qui expose jusqu'au 5 mai à l'Institut français de Rabat.
Et si vous refusez de mettre vos œuvres dans le circuit commercial, par quel moyen vivez-vous? «Je suis un retraité de l'Education nationale et cela me suffit », ajoute-t-il. Nous l'avons bien compris, la civilisation matérialiste ne l'intéresse point. Pour enfoncer encore le clou, cet artiste pas comme les autres ajoute que les gens qui courent tout le temps derrière l'argent sont moins sages, mais il dit respecter leur choix.
Ce personnage atypique qui expose rarement a même décliné l'invitation des plus prestigieuses manifestations mondiales d'arts plastiques : la Biennale de Venise et la Documenta de Kassel. «Je n'ai pas voulu être présent dans ces deux grands lieux d'exposition pour la simple raison que je ne souhaite pas être célèbre. D'ailleurs, mes créations ne sont ni datées ni signées», dit Khalil El Ghrib.
Qu'est ce qui fait fuir cet artiste qui a choisi de nager à contre-courant ? «C'est une démarche personnelle et intimiste. Je préfère vivre discrètement. C'est un trait de caractère qui remonte à mon éducation. J'ai grandi dans une famille repliée sur elle-même», ajoute-t-il. Pour ceux qui s'avanceraient à l'accuser de fuir la société, il répond : «J'ai rempli mon rôle social lorsque j'enseignais en tant que professeur d'arabe dans ma ville natale», rétorque-t-il.
Mais il avoue que le vide, le silence, l'authenticité, la méditation, la couleur blanche des murs et le bleu de la mer et du ciel sont ses sources d'inspiration.
Pour ce qui est de sa création artistique, ses réalisations se présentent souvent sous forme de boîtes en carton empilées, couvertes de chaux et reliées par des rubans blanc, rouge, bleu. Des objets ramassés pendant ses promenades matinales dans la rue ou au bord de la mer. «Je ramasse tout ce que je trouve sur mon chemin, allant des matériaux pauvres, cartons, emballages pour œufs, des morceaux de bois recouverts de mousse», indique-t-il.
Pourquoi avoir opté pour ce style ? «Tout a commencé à l'âge de cinq ans, lorsque j'ai commencé à imiter ma mère faisant de la broderie. Pour ce qui est de la prééminence dans la couleur blanche, elle résulte du fait que j'ai vécu dans un village qui utilisait beaucoup la chaux. Notre maison était entièrement chaulée et cela est resté ancré dans ma mémoire», conclut ce nordiste, qui ajoute être heureux avec sa petite famille, dont ses deux enfants qui le critiquent durement.
Son fils juge que son père n'a pas de talent et qu'il réalise des choses répétitives.
Tandis que sa fille, elle, est indifférente et quand elle parle des œuvres de son papa, elle dit qu'elles lui provoquent dégoût ou nausée.
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Quant à Zhor Mekouar, elle nous montre Saint Malo, tandis que Mohamed Fariji, lui, qui est depuis un an sédentaire dans une galerie de Barcelone, nous fait visiter un «Derb Ghallef» espagnol.
Et si vous refusez de mettre vos œuvres dans le circuit commercial, par quel moyen vivez-vous? «Je suis un retraité de l'Education nationale et cela me suffit », ajoute-t-il. Nous l'avons bien compris, la civilisation matérialiste ne l'intéresse point. Pour enfoncer encore le clou, cet artiste pas comme les autres ajoute que les gens qui courent tout le temps derrière l'argent sont moins sages, mais il dit respecter leur choix.
Ce personnage atypique qui expose rarement a même décliné l'invitation des plus prestigieuses manifestations mondiales d'arts plastiques : la Biennale de Venise et la Documenta de Kassel. «Je n'ai pas voulu être présent dans ces deux grands lieux d'exposition pour la simple raison que je ne souhaite pas être célèbre. D'ailleurs, mes créations ne sont ni datées ni signées», dit Khalil El Ghrib.
Qu'est ce qui fait fuir cet artiste qui a choisi de nager à contre-courant ? «C'est une démarche personnelle et intimiste. Je préfère vivre discrètement. C'est un trait de caractère qui remonte à mon éducation. J'ai grandi dans une famille repliée sur elle-même», ajoute-t-il. Pour ceux qui s'avanceraient à l'accuser de fuir la société, il répond : «J'ai rempli mon rôle social lorsque j'enseignais en tant que professeur d'arabe dans ma ville natale», rétorque-t-il.
Mais il avoue que le vide, le silence, l'authenticité, la méditation, la couleur blanche des murs et le bleu de la mer et du ciel sont ses sources d'inspiration.
Pour ce qui est de sa création artistique, ses réalisations se présentent souvent sous forme de boîtes en carton empilées, couvertes de chaux et reliées par des rubans blanc, rouge, bleu. Des objets ramassés pendant ses promenades matinales dans la rue ou au bord de la mer. «Je ramasse tout ce que je trouve sur mon chemin, allant des matériaux pauvres, cartons, emballages pour œufs, des morceaux de bois recouverts de mousse», indique-t-il.
Pourquoi avoir opté pour ce style ? «Tout a commencé à l'âge de cinq ans, lorsque j'ai commencé à imiter ma mère faisant de la broderie. Pour ce qui est de la prééminence dans la couleur blanche, elle résulte du fait que j'ai vécu dans un village qui utilisait beaucoup la chaux. Notre maison était entièrement chaulée et cela est resté ancré dans ma mémoire», conclut ce nordiste, qui ajoute être heureux avec sa petite famille, dont ses deux enfants qui le critiquent durement.
Son fils juge que son père n'a pas de talent et qu'il réalise des choses répétitives.
Tandis que sa fille, elle, est indifférente et quand elle parle des œuvres de son papa, elle dit qu'elles lui provoquent dégoût ou nausée.
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Regards marocains
En partenariat avec la délégation de Wallonie-Bruxelles, le Goethe Institut et l'Institut Cervantès présentent une exposition, qui aura lieu à l'Institut Gœthe, du 26 avril au 18 mai, sur le thème «Regards (de) Marocains sur le monde». Ce rendez-vous culturel regroupe cinq jeunes photographes marocains : Fouad Maâzouz, jeune globe trotter qui présente Berlin, Laïla Ghandi qui après le Tibet et l'Argentine pose son regard sur la Chine, Aïcha Ettaleb, qui nous fait découvrir Bruxelles.Quant à Zhor Mekouar, elle nous montre Saint Malo, tandis que Mohamed Fariji, lui, qui est depuis un an sédentaire dans une galerie de Barcelone, nous fait visiter un «Derb Ghallef» espagnol.
