Tabagique, sédentaire, hypertendu, hypercholestérolémique, diabétique ou obèse ? Les maladies cardiovasculaires vous ouvrent les bras.Sauf, en revanche, si le cœur vous en dit et que vous décidiez de ne plus rester sur cette liste à risques, en privilégiant ce qui est communément appelé la «prévention». C'est, en substance, le message dégagé lors d'une conférence animée par le Pr Ahmed Bennis, chef du service de cardiologie CHU Ibn Rochd de Casablanca, premier et seul centre public de cardiologie au Maroc.
«Le Maroc est un pays à risques en la matière, car 33% de la population est hypertendue, 13% composée des fumeurs, 6% de diabétiques et 29% a du mauvais cholestérol. Ces facteurs de risques exposent la population marocaine aux accidents cardiovasculaires, à savoir l'infarctus du myocarde ou l'accident vasculaire cérébral », explique le Pr Bennis.
Il va sans dire que le Maroc est un pays de cardiaques et d'autres chiffres sont de nature à verser dans le même sens : plus de 3 millions de Marocains sont obèses et le diabète toucherait plus de trois millions de personnes.
Aussi, le Maroc compte 17 cardiologues pour un million d'habitants, sachant qu'en France, à titre comparatif, ce chiffre est de 140 pour un million d'habitants. Aujourd'hui, le manque en infrastructures et en moyens fait que 10.000 malades sont en attente de chirurgie cardiaque.
Au Maroc, on recense 800 opérations à cœur ouvert par an, contre 1.500 en Algérie, 2.000 en Tunisie et 50.000 en France.
«A cela s'ajoute le fait que 15% seulement des cardiaques sont mutualisés, et ce pourcentage pourrait atteindre 30% au plus, avec le projet de l'Assurance maladie obligatoire », poursuit Ahmed Bennis.
Cela dit, les maladies cardiovasculaires constituent la première cause de mortalité dans le monde. 25 millions de personnes en meurent chaque année, dont 16 millions dans les pays en voie de développement. L'incrimination du tabac, entre autres facteurs de risques, n'est pas fortuite. Puisque l'on apprend que 75% des accidents cardiaques chez les personnes âgées de moins de 45 ans sont dus au tabac, sachant que l'association du tabac, de l'hypertension et du cholestérol est très fréquente et peut atteindre jusqu'à 60% dans la population marocaine.
La prévention revêt alors un aspect salutaire, puisqu'elle se veut garante de la vie.
Mais un autre aspect est tout aussi important, puisque l'autre problème qui se pose est que la prise en charge, en cas de complication cardiovasculaire, est excessivement chère.
Sur ce registre, il faut retenir qu'une coronarographie coûte 8.000 DH, la dilatation d'une artère coronaire se fait à 32.000 DH, un pontage coronaire oscille entre 60 et 100.000DH et le remplacement des valves cardiaques peut aller de 80.000 à 100.000 DH, d'où l'importance de la prévention.
«Or, la prévention est une question d'hygiène de vie. Elle passe par l'arrêt de la consommation de tabac, un régime alimentaire sain et, bien sûr, des séances de marche de 30 à 45 minutes, à raison de deux ou trois fois par semaine. En adoptant ce mode de vie, on évite les risques de maladies cardiovasculaires de façon très importante», indique Ahmed Bennis.
Sur un autre plan, il faut souligner que les maladies cardiovasculaires font plus de victimes chez la gent féminine que chez les hommes. En effet, c'est la première cause de mortalité chez la femme, beaucoup plus que les accidents de la voie publique ou le cancer de l'utérus et du sein. Huit millions de femmes décèdent par accident cardiovasculaire. Les facteurs les plus importants de risque chez la femme sont le tabac, le cholestérol, le diabète et la pilule, cette association revêt un caractère très dangereux.
«C'est pour toutes ces raisons que des campagnes de sensibilisation et de prévention sont nécessaires, tout comme une législation solide contre le tabac, ainsi que des campagnes autour de l'hypertension artérielle, car la plupart des hypertendus ne sont pas diagnostiqués et donc pas traités», conclut Ahmed Bennis.
«Le Maroc est un pays à risques en la matière, car 33% de la population est hypertendue, 13% composée des fumeurs, 6% de diabétiques et 29% a du mauvais cholestérol. Ces facteurs de risques exposent la population marocaine aux accidents cardiovasculaires, à savoir l'infarctus du myocarde ou l'accident vasculaire cérébral », explique le Pr Bennis.
Il va sans dire que le Maroc est un pays de cardiaques et d'autres chiffres sont de nature à verser dans le même sens : plus de 3 millions de Marocains sont obèses et le diabète toucherait plus de trois millions de personnes.
Aussi, le Maroc compte 17 cardiologues pour un million d'habitants, sachant qu'en France, à titre comparatif, ce chiffre est de 140 pour un million d'habitants. Aujourd'hui, le manque en infrastructures et en moyens fait que 10.000 malades sont en attente de chirurgie cardiaque.
Au Maroc, on recense 800 opérations à cœur ouvert par an, contre 1.500 en Algérie, 2.000 en Tunisie et 50.000 en France.
«A cela s'ajoute le fait que 15% seulement des cardiaques sont mutualisés, et ce pourcentage pourrait atteindre 30% au plus, avec le projet de l'Assurance maladie obligatoire », poursuit Ahmed Bennis.
Cela dit, les maladies cardiovasculaires constituent la première cause de mortalité dans le monde. 25 millions de personnes en meurent chaque année, dont 16 millions dans les pays en voie de développement. L'incrimination du tabac, entre autres facteurs de risques, n'est pas fortuite. Puisque l'on apprend que 75% des accidents cardiaques chez les personnes âgées de moins de 45 ans sont dus au tabac, sachant que l'association du tabac, de l'hypertension et du cholestérol est très fréquente et peut atteindre jusqu'à 60% dans la population marocaine.
La prévention revêt alors un aspect salutaire, puisqu'elle se veut garante de la vie.
Mais un autre aspect est tout aussi important, puisque l'autre problème qui se pose est que la prise en charge, en cas de complication cardiovasculaire, est excessivement chère.
Sur ce registre, il faut retenir qu'une coronarographie coûte 8.000 DH, la dilatation d'une artère coronaire se fait à 32.000 DH, un pontage coronaire oscille entre 60 et 100.000DH et le remplacement des valves cardiaques peut aller de 80.000 à 100.000 DH, d'où l'importance de la prévention.
«Or, la prévention est une question d'hygiène de vie. Elle passe par l'arrêt de la consommation de tabac, un régime alimentaire sain et, bien sûr, des séances de marche de 30 à 45 minutes, à raison de deux ou trois fois par semaine. En adoptant ce mode de vie, on évite les risques de maladies cardiovasculaires de façon très importante», indique Ahmed Bennis.
Sur un autre plan, il faut souligner que les maladies cardiovasculaires font plus de victimes chez la gent féminine que chez les hommes. En effet, c'est la première cause de mortalité chez la femme, beaucoup plus que les accidents de la voie publique ou le cancer de l'utérus et du sein. Huit millions de femmes décèdent par accident cardiovasculaire. Les facteurs les plus importants de risque chez la femme sont le tabac, le cholestérol, le diabète et la pilule, cette association revêt un caractère très dangereux.
«C'est pour toutes ces raisons que des campagnes de sensibilisation et de prévention sont nécessaires, tout comme une législation solide contre le tabac, ainsi que des campagnes autour de l'hypertension artérielle, car la plupart des hypertendus ne sont pas diagnostiqués et donc pas traités», conclut Ahmed Bennis.