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Afrique, la nouvelle frontière chinoise

L'UE appelée à la mise en place de politiques spécifiques pour promouvoir le développement du continent

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Les participants à un séminaire à Las Palmas sur les relations entre l'Afrique et la Chine ont appelé, mardi, l'Union européenne (UE) à mettre en oeuvre des "politiques spécifiques" à même de promouvoir le développement en Afrique, à l'instar de celles suivies déjà par Pékin. La Chine est actuellement devenue la "puissance économique et commerciale la plus proche de l'Afrique", bien que sa présence sur le continent est beaucoup plus récente que celle des Européens, a affirmé le vice-président du gouvernement autonome canarien, José Manuel Soria, à l'inauguration, mardi soir, du séminaire "Afrique, la nouvelle frontière
chinoise".

La rencontre est initiée conjointement par la "Maison d'Asie", qui siège à Barcelone et la "Maison d'Afrique", qui a sa base à Las Palmas. Durant deux jours, des experts espagnols et étrangers tenteront de définir des stratégies d'extension de la présence européenne dans le continent africain, en prenant comme exemple l'expérience du géant asiatique en Afrique.

M. Soria a relevé que la Chine a commencé à opérer en Afrique pour des raisons politiques et stratégiques durant les années soixante, avec l'émergence des mouvements de libération, mais elle a, au cours des dernières années, beaucoup renforcé sa présence dans le continent noir, et ce à travers la conclusion d'accords de coopération et la création dans les pays africains d'infrastructures dans les domaines de la santé, de l'éducation ou des transports, notamment dans les pays exportateurs de pétrole.

Il a qualifié de "spectaculaire" l'entrée de la Chine sur ce marché, dans le but de bénéficier en contrepartie des matières premières produites par l'Afrique.
M. Soria a indiqué que les relations de la Chine avec l'Afrique peuvent avoir des répercussions sur l'Europe, soulignant que "seule une intervention plus décidée de l'Union européenne dans le continent africain garantira que la croissance économique en Afrique ne profite pas uniquement à quelques pays" comme la Chine et les Etats-Unis.
Pour sa part, le directeur du Cercle des affaires de la
Maison d'Asie, Amadeo Jensana, a souligné que la Chine, qui a réalisé un progrès économique "spectaculaire" au cours des 25dernières années, dispose déjà d"une énorme réserve de devises, soit un trillion de dollars américains ",
ce qui lui a permis d'adopter une stratégie internationale en Afrique et lui a donné les moyens "suffisants" pour pouvoir acquérir les matières premières nécessaires et investir dans la réalisation d'infrastructures dans ce continent, comme les ports, les routes et les aéroports.

Le séminaire devait se poursuivre mercredi avec des
interventions d'experts internationaux, qui feront des exposés sur les "implications économiques des nouvelles relations entre la Chine et l'Afrique"et sur " le rôle
de la Chine en Afrique et son impact sur la situation de la gouvernance".
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Donneurs de leçons

La Chine a enjoint mercredi Washington de régler ses problèmes économiques plutôt que de donner des leçons, s'inquiétant même du dollar faible, à l'occasion de leur rencontre biannuelle. En marge de la troisième édition de ce "dialogue économique stratégique", lancé l'an dernier pour tenter d'aplanir les difficultés bilatérales, le vice-ministre chinois du Commerce Chen Deming, a estimé que la valeur du billet vert était aujourd'hui un problème plus grave que celle du yuan, que les Occidentaux jugent sous-évalué. "Actuellement, je suis plus concentré sur la dépréciation du dollar et ses répercussions possibles sur l'économie mondiale", a-t-il déclaré.
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