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La carie, fléau mondial

Au Maroc, il y a urgence à prendre en charge les problèmes bucco-dentaires

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«Les affections bucco-dentaires constituent le troisième fléau mondial menaçant la santé de la population, après les maladies cardiovasculaires et les néoplasies» : dixit l'Organisation mondiale de la santé (OMS), sur la base de statistiques réalisées dans les quatre coins du globe.

A cet effet, la carie dentaire touche 60 à 90 % des élèves et la majorité des adultes dans les pays industrialisés. Dans les pays en voie de développement, la situation est plus alarmante, car on n'y accorde pas un grand intérêt. Ces pays donnent la priorité, ce qui est tout à fait légitime, aux maladies mettant en péril leur existence.

Réalisée au Maroc en 1999, une étude menée par le ministère de la Santé avait, à l'époque, tiré la sonnette d'alarme concernant les dangers des affections bucco-dentaires. Cette étude avait attiré l'attention sur le taux élevé de l'indice CAO (il est adopté par l'OMS et mesure le nombre de dents cariées, absentes et obstruées).

L'étude a relevé que cet indice était de l'ordre de 2,5 chez les enfants de 12 ans, de 4,3 chez ceux de 15 ans et de 12,72 chez les adultes âgés entre 35 et 44 ans, sachant que dans les pays développés, ce taux ne dépasse le chiffre 2. L'étude a également signalé la propagation alarmante, chez les Marocains de différents âges, de la symptomatologie liée aux lésions de l'articulation tempo- mandibulaire.

«Il est alarmant de constater que les Marocains perdent, en moyenne, plus de 4 dents durant leur adolescence et la moitié de leurs dents à la quarantaine. Cette situation nécessite une action urgente de grande envergure. D'autant plus que la dentition a des effets multiples et complexes sur la vie et la santé de l'individu », explique Dr Ahmed-Faouzi Hatimy, spécialiste en esthétique dentaire.
Synonyme du bien-être, la santé bucco-dentaire peut, ainsi, être considérée comme un problème de santé majeur.

Certes, au Maroc, le nombre des personnes touchées par des affections bucco-dentaires est important, chez les enfants comme chez les adultes, mais cela ne représente pas une fatalité en soi. En effet, aujourd'hui, les spécialistes de l'esthétique dentaire mettent à la disposition des personnes affectées toute une panoplie de solutions et de bienfaits.
Chose qui pourrait constituer une délivrance, puisque toute ersonne présentant une dentition en état « défectueux » ne peut que se sentir gênée lorsqu'elle sourit.

Sur un autre registre, les besoins en traitement parodontaux prophylactiques sont estimés à 34,1% chez les enfants de 12 ans, à 51,6% chez les adolescents de 15 ans et sont de l'ordre de 84,2% chez les adultes âgés entre 35 et 44 ans. Cependant, ces besoins ne s'expriment pas en termes de demandes de services médicaux auprès des spécialistes.
«Cela s'explique par plusieurs facteurs.
D'abord en raison du manque d'informations au sujet de l'importance de la prévention bucco-dentaire.

Ensuite, à cause des contraintes financières, puisque le coût des soins, même au sein des établissements publics, reste élevé pour une grande partie de la population qui évite de consulter un dentiste par simple crainte», souligne, pour sa part, Dr Samira Ait M'hamed, spécialiste en parodontologie et en implantologie.

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Dentaire et social

Ce n'est un secret pour personne, l'appareil bucco-dentaire peut s'avérer essentiel pour la favorisation des relations sociales. Cela a été exprimé, jadis, par un poète arabe qui traçait le cheminement suivant : « Un regard, s'ensuit un sourire, un compliment, puis une discussion, un rendez-vous et une rencontre».

De là à mettre l'accent sur l'importance d'une bonne santé bucco-dentaire.
Aujourd'hui, la dentisterie apporte des solutions à toute sorte de préjudice grâce aux dernières techniques et aux nouvelles technologies en matière d'esthétique dentaire qui ont connu un développement en flèche au Maroc.

En effet, de nos jours, mettre un terme aux souffrances, physiques et psychologiques, occasionnées par une mauvaise dentition, demander au spécialiste en esthétique dentaire de « redessiner » son sourire, le rendre plus agréable, apporter plus de blancheur à ses dents : autant de possibilités qui sont mises au profit des patients. Toutefois, le coût reste le seul handicap qui, on l'espère, sera inclus de manière plus conséquente dans les diverses prestations d'assurance maladie, de sorte à démocratiser cette science ô combien importante.
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