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Le village de Sidi Smaïl «hors du temps»

La commune est totalement abandonnée par les autorités provinciales et locales

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Situé à environ 46 km d'Eljadida, le village de Sidi Smaïl, qui faisait la fierté de toute la population doukkalie, est aujourd'hui méconnaissable. Délabré et défiguré par une urbanisation anarchique et sauvage qui ne respecte aucunement l'intérêt collectif, Sidi Smaïl était hier encore un beau et propre village, avec des habitants bien élevés, respectueux de leur environnement.

Aujourd'hui, ce village est sale et désordonné. Il faut sans cesse y zigzaguer pour éviter les nids-de-poule, les ânes faméliques tirant des carrioles trop lourdes, et les vieux camions qui s'arrêtent où bon leur semble. On roule à droite, à gauche et même sur les trottoirs, peu importe, comme s'il n'y avait pas de gendarmes pour faire respecter l'ordre. La seule "priorité" que l'on respecte c'est le désordre. On a l'impression que les autorités locales et les élus ont été atteints par le virus de l'absentéisme.

L'insalubrité à Sidi Smaïl est inqualifiable. A quelques exceptions près, tous ses quartiers sont dans un piteux état. Les décharges sauvages constituent une véritable verrue qui enlaidit la beauté de cette localité. Des ordures s'amoncellent partout. Lors de notre passage sur les lieux, il nous a été permis de voir une image hideuse offensant le regard. Des odeurs nauséabondes s'y dégagent. Cela constitue un véritable danger pour la santé des autochtones. Des mendiants en guenilles, des enfants fouillent dans des décharges à ciel ouvert dans l'espoir d'y trouver de quoi manger. Ces scènes sont, à elles seules, une véritable illustration de la misère qui ronge des pans entiers de la société.

Pis encore, à Sidi Smaïl, se soigner est aussi hasardeux que de parier sur la météo de l'an prochain car pour la majorité des habitants il reste les "médecins de rues" et les herboristes qui emploient des haut-parleurs le jour du souk hebdomadaire (lundi) prétendant avoir des remèdes pour guérir toutes les maladies. Le réseau d'assainissement y fait défaut et les habitants n'ont d'autres choix que de se rabattre sur les fosses septiques et surtout des puits perdus.

Un habitant déclare :"Je ne crois pas que le programme de l'INDH est bien appliqué aux Doukkala. D'ailleurs, on est toujours en train d'exécuter le programme de 2006 tandis que dans d'autres provinces, le programme a été une grande réussite grâce à la bonne gestion et la volonté ferme des responsables! " Au centre du village, les cafetiers et les épiciers aux visages bronzés, épuisés et fatigués, ne cessent d'accueillir avec grand sourire tout visiteur qui daigne s'arrêter quelques minutes.

Un seul souci en tête pour ces gens, convaincre le client, l'aider dans ses choix et réussir à écouler leurs marchandises en contrepartie d'une petite somme de quoi remplir leurs paniers lors du souk hebdomadaire qui se tient chaque lundi.
D'autre part, plusieurs pylônes électriques n'éclairent pas durant la nuit. Ce manque d'éclairage crée aussi un sentiment d'insécurité dans la région. Ainsi, est-il impossible de se balader hors du centre dès que la nuit est tombée de peur d'être agressé.

C'est pourquoi pour les habitants la vie quotidienne est une lutte. La première bataille c'est celle de la sécurité. Avec la loi des " pervertis ", se sont développés une criminalité extrême, vols, viols et meurtres. ! Pourquoi donc le président de la commune a-t-il déserté son village pour aller s'installer définitivement ailleurs ? Selon plusieurs habitants, l'incivisme des élus est la cause de tous les maux de Sidi Smaïl. Pour le moment le village reste abandonné à son triste sort.
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Tourisme rural

Situé dans une région à vocation agricole et à quelques kilomètres de Oualidia, qui est considérée comme l'un des plus beaux centres balnéaires du pays, le cercle de Sidi Smaïl,dont la spécificité est d'abriter une réserve de chasse, jouit aussi d'une situation géographique privilégiée.

Il mérite amplement d'être intégré dans les nouveaux circuits touristiques très prometteurs et qui concordent avec la stratégie du pays en matière de tourisme dans sa Vision 2010 vu que le tourisme rural est de plus en plus en vogue, voire en pleine expansion un peu partout dans le monde.

Le choix de ce site comme principale pierre angulaire de ce nouveau concept du tourisme rural, dont l'objectif est de valoriser cette zone à vocations multiples, peut donner un nouvel élan à la région des Doukkala surtout après la réalisation de la première phase du grand projet de la station Mazagan à El Haouzia.
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