Sa Majesté le Roi Mohammed VI a adressé aux participants aux travaux du XIXe Sommet arabe de Riyad un discours d'une grande teneur. De nouveau, il a lancé un appel solennel aux dirigeants arabes afin " qu'ils adoptent des positions communes et courageuses pour venir à bout des problèmes de leurs peuples ".
Deux exigences qui n'ont rien de conjoncturel, mais qui touchent aux modes de démocratie, de la gouvernance et même de la conception unitaire. Le discours royal se caractérise, à l'évidence, par le pragmatisme, le réalisme politique et une vision profonde quant à l'avenir du monde arabe.
D'emblée, et sans sacrifier à la rhétorique, S.M. le Roi a formulé les questions majeures et indiqué aussi la méthode : " Nous avons à cœur de renforcer l'action arabe commune, de consolider la stabilité de nos pays frères et de les prémunir contre les risques de démembrement et les dangers de l'extrémisme et du terrorisme ". On ne peut mieux, et les participants au Sommet arabe en ont mesuré la profondeur, résumer la problématique du monde arabe et aussi analyser ses tenants et ses aboutissants. L'un et l'autre des paradigmes posés par le Roi du Maroc sonnent comme un palier, un impératif catégorique.
Président du Comité Al-Qods, membre actif de la Conférence arabe et à ce titre attaché à l'unité et à la cohésion, le Souverain demeure le défenseur passionné de la cause arabe, mais son engagement aujourd'hui privilégie une démarche à la fois originale et nécessaire : un exercice d'introspection, inspiré ou imposé par la conjoncture internationale et régionale. Et c'est à l'aune d'une telle prise de conscience qu'il convient de situer le message royal au Sommet de Riyad. Le message de S.M. le Roi fait la part des choses, certes, mais n'hésite guère à mettre le doigt sur la série de plaies que les pays arabes subissent pour n'avoir pas su, ou pas encore su mettre à profit les changements opérés sur la scène mondiale.
La démocratie, les droits de l'Homme qui y sont inhérents, ne constituent pas un luxe et encore moins une sinécure. C'est un combat de tous les jours que la vision politique de S.M. le Roi intègre comme l'un des contours fondamentaux du pouvoir. Le Souverain estime que toute unité, souhaitée ou mise en œuvre, ne saurait reposer que sur "le consensus positif ", sur la "vision réaliste et prospective" comme enfin sur la volonté et la décision de " repousser les velléités d'émiettement et de pourrissement tendant à laisser perdurer les problèmes factices qui entravent toute initiative arabe efficace".
Et de fait, de l'Atlantique au Golfe arabo-persique,
les conflits, territoriaux, ethniques ou politiques s'enchaînent et explosent avec rage, retardant chaque fois le processus d'unité et renvoyant aux calendes grecques l'idéal d'un espace commun intégré. C'est si vrai que, faute d'une cohérence à laquelle appelle S.M. Mohammed VI, les mots " d'unité arabe " risquent de ne devenir qu'une sorte d'oxymore inopérant.
Deux exigences qui n'ont rien de conjoncturel, mais qui touchent aux modes de démocratie, de la gouvernance et même de la conception unitaire. Le discours royal se caractérise, à l'évidence, par le pragmatisme, le réalisme politique et une vision profonde quant à l'avenir du monde arabe.
D'emblée, et sans sacrifier à la rhétorique, S.M. le Roi a formulé les questions majeures et indiqué aussi la méthode : " Nous avons à cœur de renforcer l'action arabe commune, de consolider la stabilité de nos pays frères et de les prémunir contre les risques de démembrement et les dangers de l'extrémisme et du terrorisme ". On ne peut mieux, et les participants au Sommet arabe en ont mesuré la profondeur, résumer la problématique du monde arabe et aussi analyser ses tenants et ses aboutissants. L'un et l'autre des paradigmes posés par le Roi du Maroc sonnent comme un palier, un impératif catégorique.
Président du Comité Al-Qods, membre actif de la Conférence arabe et à ce titre attaché à l'unité et à la cohésion, le Souverain demeure le défenseur passionné de la cause arabe, mais son engagement aujourd'hui privilégie une démarche à la fois originale et nécessaire : un exercice d'introspection, inspiré ou imposé par la conjoncture internationale et régionale. Et c'est à l'aune d'une telle prise de conscience qu'il convient de situer le message royal au Sommet de Riyad. Le message de S.M. le Roi fait la part des choses, certes, mais n'hésite guère à mettre le doigt sur la série de plaies que les pays arabes subissent pour n'avoir pas su, ou pas encore su mettre à profit les changements opérés sur la scène mondiale.
La démocratie, les droits de l'Homme qui y sont inhérents, ne constituent pas un luxe et encore moins une sinécure. C'est un combat de tous les jours que la vision politique de S.M. le Roi intègre comme l'un des contours fondamentaux du pouvoir. Le Souverain estime que toute unité, souhaitée ou mise en œuvre, ne saurait reposer que sur "le consensus positif ", sur la "vision réaliste et prospective" comme enfin sur la volonté et la décision de " repousser les velléités d'émiettement et de pourrissement tendant à laisser perdurer les problèmes factices qui entravent toute initiative arabe efficace".
Et de fait, de l'Atlantique au Golfe arabo-persique,
les conflits, territoriaux, ethniques ou politiques s'enchaînent et explosent avec rage, retardant chaque fois le processus d'unité et renvoyant aux calendes grecques l'idéal d'un espace commun intégré. C'est si vrai que, faute d'une cohérence à laquelle appelle S.M. Mohammed VI, les mots " d'unité arabe " risquent de ne devenir qu'une sorte d'oxymore inopérant.
