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Du vent dans les voiles des classes prépas

Cinq nouveaux centres verront le jour à l'horizon 2008

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«Les centres des classes préparatoires ne seront plus désormais l'apanage des grandes villes », c'est ce qui a été annoncé par le ministre de l'Education nationale, Habib El Malki, lors d'une réunion organisé mercredi dernier à Rabat, de coordination avec les représentants du Collectif des classes préparatoires aux grandes écoles marocaines. En effet, de nouveaux centres verront le jour à partir de la rentrée prochaine dans la ville d'Errachidia, Laâyoune et El Jadida.

Et ce n'est pas tout puisqu'on prévoit également la création d'autres centres dans la ville de Kénitra et de Salé à l'horizon de 2008. Cette initiative entre dans le cadre d'un plan d'action d'urgence (2007-2008) qui a déjà été présenté au Premier ministre. Ce plan vise à consolider les acquis tout en répondant aux attentes du secteur à travers l'amélioration de la qualité de l'enseignement et la démocratisation de l'accès à ces centres. Le plan d'action d'urgence comprend deux volets.

Le premier concerne la construction des nouveaux centres, la réhabilitation et la construction d'internats en leur sein, l'aménagement des centres et internats déjà existants et l'élaboration d'un programme efficient visant une meilleure orientation des élèves au niveau du baccalauréat sachant que 56% des bacheliers choisissent des branches scientifiques. Pour rappel, une enveloppe budgétaire de 316 millions DH a été mobilisée à cet effet à raison de 100 millions de DH par an.

S'agissant du second volet du plan d'urgence, le ministre a notamment fait état de la révision du statut des professeurs agrégés en vue de le rendre plus attractif et plus motivant pour le corps des enseignants, et de permettre ainsi une meilleure préparation des élèves aux examens tout au long de l'année.

“Il faut savoir que la réalisation de ces objectifs de ce plan d'action d'urgence nécessite forcément un cadre d'action englobant l'ensemble des parties concernées. En effet, l'expérience marocaine des CPGE, vieille de plus d'une vingtaine d'années, soulève actuellement la problématique de la qualité d'enseignement, d'où l'importance de la contribution des associations formant ce collectif”, affirme Habib El Malki, soulignant dans ce sens l'importance de l'ouverture sur la société civile pour la promotion des filières et centres des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE).

Dans le même ordre d'idées, le ministre a donné l'exemple de la fondation Académia qui a aidé cette année 25 élèves méritant appartenant à des classes sociales défavorisées à passer les examens des grandes écoles polytechniques en France et la poursuite de leurs études grâce à des prêts d'honneur et la Fondation Attijari-Wafa banque qui a prévu d'organiser cette année en collaboration avec le ministère un camp de préparation aux examens orales en faveur des élèves ayant réussi les examens écrits des grandes écoles d'ingénieurs.

Cette rencontre était également l'occasion de débattre des problèmes, notamment le statut non attractif des professeurs des mathématiques et de physique et le manque d'appui aux élèves appartenant à des milieux défavorisés. Driss Benhima, président de l'Association marocaine des anciens élèves de l'école polytechnique française, a souligné dans ce sens la nécessité d'entreprendre des actions concrètes pour préserver la qualité de ces classes considérées comme un élément indispensable du système éducatif national.

Benhima a mis l'accent par ailleurs sur l'importance de la gratuité de l'enseignement et son ouverture à l'ensemble des couches sociales, insistant sur la nécessité de faire des CPGE du secteur public un premier choix pour les élèves avec le soutien de la siciété civile.
Le directeur du Centre national des innovations pédagogiques et d'expérimentation, Youssef Al-Azhari, a rappelé, pour sa part, que le ministère semble conscient que les classes préparatoires publiques doivent rester une référence en la matière. “ Il suffit de savoir que l'année scolaire 2006-2007 a enregistré la réussite de 1.948 candidats au concours national commun d'admission aux grandes écoles d'ingénieurs.”, affirme ce responsable qui a également rappelé que le ministère a lancé depuis trois ans un programme de mise à niveau des CPGE avec un budget de 80 millions DH, destiné notamment au renouvellement du matériel scientifique et technique.
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Classes sélectives

Les classes préparatoires aux grandes écoles ont été créées en 1985 pour dispenser un enseignement permettant aux élèves de préparer sur deux années, les différents concours nationaux et étrangers d'entrée dans les grandes écoles. Ces classes sont ouvertes aux titulaires d'un baccalauréat ou d'un diplôme équivalent.

Quant aux concours préparés, ils sont très sélectifs. Ceux qui réussissent ces examens doivent avoir une solide formation aussi bien scientifique et technologique que culturelle et linguistique, une pensée rigoureuse et structurée, des qualités de travail en plus de capacités de communication, essentielles au métier d'ingénieur ou d'enseignant en particulier.

En effet, l'élève a deux années seulement pour acquérir sinon développer ses qualités. Et pour y parvenir, ce dernier devra non seulement posséder des capacités de travail soutenu mais être capable d'organiser son temps pour gérer ses heures libres et y accomplir son travail.

Mais si ces conditions de travail paraissent trop sévères, elles permettent néanmoins aux élèves de progresser dans l'acquisition de savoirs nécessaires aux métiers d'ingénieur ou d'enseignant.
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