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Mohamed Mounir Majidi plébiscité

C'est la fin d'une ère et l'avènement d'une autre, nouvelle, qui tend à s'inscrire dans la dynamique que connaît notre pays depuis l'aube du nouveau millénaire.

Mohamed Mounir Majidi plébiscité
Mohamed Mounir Majidi
Le FUS veut se mettre au diapason de cette tendance et pour cela il a commencé par le commencement : remettre de l'ordre au niveau de son parlement. C'est dans cette perspective que l'on doit placer l'Assemblée générale ordinaire du Comité directeur tenue mardi dernier à Rabat.

En réalité, il n'y avait rien d'ordinaire dans ces assises que l'on peut qualifier d'historiques, compte tenu du climat dans lequel elles se sont déroulées et de la qualité du parterre des personnalités qui y ont été conviées. Sans doute que l'annonce de l'arrivée au Comité directeur d'une figure de proue, en la personne de Mohamed Mounir Majidi, y a été pour beaucoup. La famille fussiste avait vécu le même scénario il y a 15 ans, quand Abdelkrim Bennani a été investi à la tête du Comité directeur.
Aujourd'hui, ce dernier a fait le bilan de ses mandants. Il a loué le travail effectué durant cette période mais n'a pas oublié de faire son mea-culpa.

Parmi les réalisations, il a rappelé la récupération de quelques installations sportives et la rénovation d'autres. Sur le plan financier, le FUS a diversifié ses sources de financements. Il a souligné que les sections pouvaient travailler en liberté, en adoptant une gestion planifiée et rigoureuse. Le FUS a réussi à impliquer les collectivités locales et à s'ouvrir sur son environnement immédiat par le biais d'une revue officielle. Et ce n'est pas fini, le FUS a percé le cercle clos des bureaux de certaines fédérations et y siège à part entière. Il s'est félicité du saut qualitatif réalisé dans les relations avec son sponsor officiel, la CDG.

La liste des réalisations énumérées par M. Bennani n'est pas exhaustive. Mais la vie du club n'a pas été totalement en rose. Il a rappelé que le FUS n'a pas réussi à mettre fin à la désaffection du public rbati et a perdu une partie de son patrimoine immobilier (espaces de jeu). Il a reconnu également que l'effort consenti pour consolider ses ressources financières reste insuffisant, eu égard aux besoins des 16 sections du club. Plus encore, la dotation des sponsors est en baisse. La feuille de route, à lui, se résume aux directives suivantes : procéder à la restructuration du club, moderniser sa gestion, prospecter de nouvelles sources de revenus. M. Bennani a avoué deux regrets: ne pas avoir doté le club d'un siège et ne pas avoir mis à sa disposition un club house qui serait un lieu de rencontres pour la grande famille fussiste.

L'allocution du président sortant, qui a duré 45 minutes, n'était en fait que le résumé du rapport moral. Quant au rapport financier, il a été expédié en un temps record puisqu'il a dérogé à la présentation classique qui procédait à une descente systématique des comptes de gestion. Dans sa présentation, le trésorier s'est armé de graphiques, retenant une période de trois ans (2004-2007). Une approche novatrice qui se base sur les proportions (%) plutôt que les masses (DH) ce qui la rend toutefois muette concernant certaines rubriques d'importance. Le rapport indique que les subventions du FUS ont régressé entre 2004 et 2007, passant respectivement de 3 millions de dirhams à 2,3 MDH seulement.

Or, les besoins globaux son estimés à 6 MDH, hors football. Le rapport souligne que les subventions accordées au FUS en 2007 ne couvrent que 40% des besoins nécessaires pour pouvoir rivaliser avec des clubs de même niveau. La part de la CDG est en décélération et s'établit actuellement à 60% au lieu de 80% en 2004. Le rapport met en exergue le poids des frais du personnel (hors football) qui représentent une masse de 1,2 MDH pour 100 personnes. Ce poste cannibalise les recettes et cause le déficit structurel. En guise de conclusion, le trésorier s'est interrogé si les 60% (équivalent à 1,80 MDH) restants seraient-ils vraiment suffisants pour permettre aux sections de couvrir l'ensemble de leurs charges. Comprenez, non.

Après la procédure d'usage, l'Assemblée a été conviée à élire un nouveau président. Abdelkrim Bennani proposa Mohamed Mounir Majidi, la salle n'a pas hésité un instant pour saluer la proposition, Le nouveau président a pris la parole. Il a remercié le public et s'est dit ému. Pragmatique comme on le connaît, il rentra illico presto dans le vif du sujet, et dit avoir deux défi à relever : permettre à une large frange de la jeunesse de pratiquer le sport et inculquer l'esprit de bonne gouvernance. Pour cela, il aura besoin d'une équipe à la hauteur de ses ambitions. L'Assemblée lui donna libre choix de désigner les membres du Conseil d'administration et ceux du Comité directeur.
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Une noble mission au service des jeunes

Le Comité directeur du FUS a été créé en 1992 avec pour mission d'encadrer le maximum de jeunes et de s'ériger en locomotive du sport local. L'objectif n'a été pas atteint en dépit de quelques sursauts sporadiques durant les années 90. Les clivages entre ses composantes, les guerres intestines et l'indigence financière ont empêché le Comité directeur d'aboutir à ses fins. Le nombre des sections est devenu pléthorique (passant de 4 à 18) et a aggravé conséquemment une situation déjà précaire. La cagnotte financière a constitué la pomme de discorde, poussant certains présidents de sections à crier à la discrimination.

En effet, la subvention allouée par la CDG ne bénéficiait pas à toutes les sections. Elle ne le pourrait pas de toute façon tant elle demeure relativement modeste, tout comme celles alloués par d'autres partenaires, eu égard aux besoins disproportionnés de la majorité des sections. La section football a été la première à clamer son autonomie. Elle estime qu'il n'a de compte à rendre qu'au sponsor du moment qu'elle reçoit dorénavant directement la subvention qui transitait jadis par le Comité directeur.

Cette situation risquerait de balkaniser le groupe et d'inciter d'autres sections à la «dissidence». Ceci est plus que plausible le jour où elle dénicherait un sponsor à chacune d'elles. L'investiture de Mohamed Mounir Majidi est tombée à point nommé pour éviter le chavirement. L'homme compte rebâtir le FUS sur des bases solides en lui offrant la logistique financière et humaine nécessaire. Son approche est novatrice, elle s'insère dans la dynamique globale que connaissent notre pays et notre capitale en particulier. Majidi déclare solennellement qu'il est venu pour offrir au maximum de jeunes l'occasion de pratiquer le sport. Sa vision dépasse ainsi le cadre corporatif étroit dans lequel on se morfondait jusqu'à présent.
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