Connexion
Il est de ces paroles qui continuent de résonner pour une éternité à travers les esprits. Comme ces belles phrases d'un Bordelais en visite alors à Fès, il y a une trentaine d'années : «Vous avez là l'une des plus belles allées du monde !», devait-il dire.
Ce fut à l'avenue Hassan II que s'adressait le compliment ! Seulement entre-temps, les années et les intempéries – très généreuses alors – faisaient leur méchant travail, insidieux mais ô combien efficace, usant dalles et jardins, et du coup cette belle artère se trouva troquée du jour au lendemain contre un espace presque en délabrement total, abritant des voyous et malfrats, avec en guise de tout décor ces beaux palmiers millénaires sans le moindre doute, et un frêle filet d'eau boueux et crasseux, charriant tous genres d'ordures et autres ingrédients nauséabonds.
Voici pourquoi les gens ne pouvaient que se féliciter quand ce chantier colossal commença à s'installer tout le long de cette artère. Il faut dire que le projet s'annonçait comme trop ambitieux pour certains. D'autant plus que ce long parcours, parsemé de différents engins par-ci par-là, ne pouvait aucunement laisser supposer ce que cette fourmilière affairée comme des diables entendait faire d'une avenue qui se trouve être la petite propriété privée de tout un chacun ici à Fès.
On ne pouvait alors que postuler des choses à sa guise, jusqu'au moment où la chose commençait à prendre forme, il y a à peine deux à trois mois. Le labeur devait ensuite prendre une allure fulgurante ces trois dernières semaines, et l'on commença à doubler d'effort, la visite royale oblige, afin d'être fin prêt pour le grand jour : l'accueil de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Maintenant force est de reconnaître l'énorme labeur achevé! Et du coup, on a des fois tendance à vouloir oublier ces affreuses tracasseries et ces inconvenances générées par un chantier qui semblait prendre une petite éternité, cet interminable tumulte à crever le tympan des fois, et ces nuages poussiéreux qui sévissaient sur le tout Fès pendant des mois.
Par ce réaménagement, l'avenue Hassan II connaît son prolongement logique sur l'Avenue Allal Ben Abdellah, une allée jadis prisée par les marcheurs et autres promeneurs des soirées chaudes de nos étés. Dorénavant ces jeunes pourront se promener sur toute la longueur de ladite avenue. Avec toutefois une petite inconvenance, celle de pouvoir traverser à leurs risques ces deux carrefours de grand trafic : à proximité de la wilaya, ou encore du coté de la grande poste. Peut-être qu'un tunnel bien conçu, et surtout bien éclairé et hautement sécurisé, serait une solution appropriée.
D'aucuns conviendraient sans aucun doute que cette belle allée au milieu des palmiers – les anciens autant que ceux nouvellement plantés – et ces beaux jardins qu'on vient de confectionner sont un régal pour l'œil et l'âme.
Toujours est-il que pour en profiter, il va falloir traverser la chaussée, une rude tâche pour ces piétons que bien de chauffards leur refusent tout passage là où le traçage l'impose. Vivement alors que nos autorités affectées à ce labeur – autant que des associations représentant la société civile – viennent sensibiliser les réfractaires, châtier quand il le faut et remettre un peu d'ordre.
Maintenant, le chantier achevé -ou presque, avec ces retouches qui se maintiennent à ce jour-, cette avenue s'apprête à plusieurs perspectives mondaines. C'est tout d'abord un merveilleux site pour le Festival de Fès, et qui pourra, à l'instar de celui de Rabat, attirer les grandes foules et donner du plaisir à ces milliers de gens qui ne pourront s'offrir les mets délicats, mais bien trop onéreux pour leurs bourses, des musiques sacrées et autres.
De plus, on pourra aussi songer à y installer des cafés et snacks pour les promeneurs ; des petits parcs de jeux pour les enfants, et bien entendu quelques postes de sécurité, ce qui veillera à une bonne maintenance de cette belle artère que tout Fassi qui se respecte voudra sans doute voir résister aux destructions climatiques autant qu'humaines.
Toutefois, le bons sens voudra certainement que l'on «essaie» d'abord cette nouvelle donne afin de noter les avaries, s'il y en a, de redresser la barre, et de rectifier ce qu'on devrait. Plusieurs pensent par exemple que le trafic commence à poser un petit problème de fluidité, avec des bouchons aux heures de pointe, surtout après avoir entièrement scellé toutes les issues intermédiaires qui allégeaient la circulation vers d'autres issues.
On aura probablement à revoir la conception même de cet énorme rond-point du côté de la wilaya, qui s'accapare d'un grand espace laissant un petit corridor aux véhicules.
Ce qui n'enlève absolument rien à la beauté de cette grande avenue dont tout Fassi pourra s'enorgueillir dorénavant !
REPÈRES
Infrastructures
> Les choses commencent à prendre forme, il y a à peine deux à trois mois.
> L'avenue Hassan II connaît son prolongement logique sur l'Avenue Allal Ben Abdellah, une allée jadis prisée par les marcheurs et autres promeneurs des soirées chaudes de l'été.
> Cette avenue s'apprête à plusieurs perspectives mondaines dont le Festival de Fès.
> Le trafic commence à poser un petit problème de fluidité, avec des bouchons aux heures de pointe, surtout après avoir entièrement scellé toutes les issues intermédiaires qui allégeaient la circulation vers d'autres issues.
Ce fut à l'avenue Hassan II que s'adressait le compliment ! Seulement entre-temps, les années et les intempéries – très généreuses alors – faisaient leur méchant travail, insidieux mais ô combien efficace, usant dalles et jardins, et du coup cette belle artère se trouva troquée du jour au lendemain contre un espace presque en délabrement total, abritant des voyous et malfrats, avec en guise de tout décor ces beaux palmiers millénaires sans le moindre doute, et un frêle filet d'eau boueux et crasseux, charriant tous genres d'ordures et autres ingrédients nauséabonds.
Voici pourquoi les gens ne pouvaient que se féliciter quand ce chantier colossal commença à s'installer tout le long de cette artère. Il faut dire que le projet s'annonçait comme trop ambitieux pour certains. D'autant plus que ce long parcours, parsemé de différents engins par-ci par-là, ne pouvait aucunement laisser supposer ce que cette fourmilière affairée comme des diables entendait faire d'une avenue qui se trouve être la petite propriété privée de tout un chacun ici à Fès.
On ne pouvait alors que postuler des choses à sa guise, jusqu'au moment où la chose commençait à prendre forme, il y a à peine deux à trois mois. Le labeur devait ensuite prendre une allure fulgurante ces trois dernières semaines, et l'on commença à doubler d'effort, la visite royale oblige, afin d'être fin prêt pour le grand jour : l'accueil de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Maintenant force est de reconnaître l'énorme labeur achevé! Et du coup, on a des fois tendance à vouloir oublier ces affreuses tracasseries et ces inconvenances générées par un chantier qui semblait prendre une petite éternité, cet interminable tumulte à crever le tympan des fois, et ces nuages poussiéreux qui sévissaient sur le tout Fès pendant des mois.
Par ce réaménagement, l'avenue Hassan II connaît son prolongement logique sur l'Avenue Allal Ben Abdellah, une allée jadis prisée par les marcheurs et autres promeneurs des soirées chaudes de nos étés. Dorénavant ces jeunes pourront se promener sur toute la longueur de ladite avenue. Avec toutefois une petite inconvenance, celle de pouvoir traverser à leurs risques ces deux carrefours de grand trafic : à proximité de la wilaya, ou encore du coté de la grande poste. Peut-être qu'un tunnel bien conçu, et surtout bien éclairé et hautement sécurisé, serait une solution appropriée.
D'aucuns conviendraient sans aucun doute que cette belle allée au milieu des palmiers – les anciens autant que ceux nouvellement plantés – et ces beaux jardins qu'on vient de confectionner sont un régal pour l'œil et l'âme.
Toujours est-il que pour en profiter, il va falloir traverser la chaussée, une rude tâche pour ces piétons que bien de chauffards leur refusent tout passage là où le traçage l'impose. Vivement alors que nos autorités affectées à ce labeur – autant que des associations représentant la société civile – viennent sensibiliser les réfractaires, châtier quand il le faut et remettre un peu d'ordre.
Maintenant, le chantier achevé -ou presque, avec ces retouches qui se maintiennent à ce jour-, cette avenue s'apprête à plusieurs perspectives mondaines. C'est tout d'abord un merveilleux site pour le Festival de Fès, et qui pourra, à l'instar de celui de Rabat, attirer les grandes foules et donner du plaisir à ces milliers de gens qui ne pourront s'offrir les mets délicats, mais bien trop onéreux pour leurs bourses, des musiques sacrées et autres.
De plus, on pourra aussi songer à y installer des cafés et snacks pour les promeneurs ; des petits parcs de jeux pour les enfants, et bien entendu quelques postes de sécurité, ce qui veillera à une bonne maintenance de cette belle artère que tout Fassi qui se respecte voudra sans doute voir résister aux destructions climatiques autant qu'humaines.
Toutefois, le bons sens voudra certainement que l'on «essaie» d'abord cette nouvelle donne afin de noter les avaries, s'il y en a, de redresser la barre, et de rectifier ce qu'on devrait. Plusieurs pensent par exemple que le trafic commence à poser un petit problème de fluidité, avec des bouchons aux heures de pointe, surtout après avoir entièrement scellé toutes les issues intermédiaires qui allégeaient la circulation vers d'autres issues.
On aura probablement à revoir la conception même de cet énorme rond-point du côté de la wilaya, qui s'accapare d'un grand espace laissant un petit corridor aux véhicules.
Ce qui n'enlève absolument rien à la beauté de cette grande avenue dont tout Fassi pourra s'enorgueillir dorénavant !
REPÈRES
Infrastructures
> Les choses commencent à prendre forme, il y a à peine deux à trois mois.
> L'avenue Hassan II connaît son prolongement logique sur l'Avenue Allal Ben Abdellah, une allée jadis prisée par les marcheurs et autres promeneurs des soirées chaudes de l'été.
> Cette avenue s'apprête à plusieurs perspectives mondaines dont le Festival de Fès.
> Le trafic commence à poser un petit problème de fluidité, avec des bouchons aux heures de pointe, surtout après avoir entièrement scellé toutes les issues intermédiaires qui allégeaient la circulation vers d'autres issues.
