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Crédit Agricole, le plein de sève

Bonne tenue des fondamentaux de la banque verte

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Les fondamentaux du Crédit Agricole du Maroc (CAM) continuent de s'inscrire au vert. C'est en tous les cas ce que rapporte un communiqué de la Primature publié à l'issue du conseil de surveillance de cet établissement bancaire, tenu vendredi à Rabat, sous la présidence du Premier ministre, Driss Jettou.

Selon les mêmes sources, les ressources clientèles ont totalisé en 2006 à quelque 34,3 MDDH, en hausse de 28,8% par rapport à 2005, alors que l'encours des crédits à la clientèle s'est élevé à 29,1 MMDH, soit une progression de 8,9%.

Primé lors de la seconde édition du Siagrim pour ce qui
est du volet «financement», le CAM a réalisé en 2006 un résultat brut d'exploitation de 826 MDH en hausse de 33,2%, pour un produit net bancaire de quelque 1,67 MMDH.

Ces résultats, présentés par le président du directoire du CAM, Tariq Sijilmassi, ont permis au Crédit Agricole de préserver sa quatrième position au niveau du secteur bancaire marocain. Dans le cadre de cette dynamique de développement, le CAM a mis en œuvre, durant l'année 2006, plusieurs actions ayant porté essentiellement sur le lancement de nouveaux produits, d'un plan d'action social, d'une nouvelle culture d'entreprise et d'un Fonds d'œuvres sociales.

Aussi, le réseau du CAM a-t-il été étoffé par l'ouverture de 30 nouvelles unités, qui portent le nombre des points de vente à 345, ce qui permet au CAM de disposer du troisième réseau bancaire national.
Les prévisions 2007 du CAM se situent en ligne avec les celles du Plan d'entreprise «Cap 2008» et dépassent largement les objectifs fixés par le contrat programme conclu entre l'Etat et le Crédit Agricole.

Un plan qui a été, faut-il le rappeler, centré sur l'intervention commerciale de cette banque autour de quatre principales filières, dont en particulier la PME agricole et la filière de l'agroalimentaire.
Dans ce cadre, il a été précédé à la mise en œuvre d'un plan de restructuration financière à travers l'annulation des dettes de 100.000 petits agriculteurs pour un montant total de 3 MMDH et la recapitalisation de la banque verte à hauteur de 1 MMDH au titre de la contribution de l'Etat dans cette opération, l'assainissement du portefeuille des créances en souffrance et l'ouverture du capital à des investisseurs institutionnels à hauteur de 1,1 MMDH. C'est d'ailleurs dans ce cadre que le Conseil a pris connaissance, par ailleurs, des efforts financiers entrepris par le CAM durant les deux dernières années, particulièrement en matière d'assainissement de son portefeuille et du renforcement de ses fonds propres.

Des avancées qui devraient incontestablement contribuer à baliser le terrain à l'introduction en Bourse prévue, elle, en 2008.

Il a également passé en revue les actions menées par le CAM dans les domaines du développement du monde rural et de modernisation de l'agriculture, dont les spécificités réelles (aléas climatiques, surendettement, cycles irréguliers de production, instabilité des cours des matières premières, mondialisation, etc.), justifient plus que jamais un traitement financier particulier et une flexibilité en matière d'application des règles prudentielles.

Le CAM a procédé également, en 2006, à la mise à niveau de la Fondation du Crédit Agricole pour le micro-crédit, appelée actuellement Fondation ARDI et a mis en place de nouvelles structures dédiées aux différentes catégories d'agriculteurs et de porteurs de projets en milieu rural.

Il s'agit du lancement de cinq antennes régionales de Dar
El Fellah, qui intègre trois unités distinctes chargées du micro-crédit, de l'expertise, du conseil et des produits Moukawalati. Concernant la problématique du financement de l'agriculture, les solutions préconisées par le CAM prévoient la mise en place d'une approche innovante qui tient compte des modes de financement, des orientations stratégiques des pouvoirs publics par région, de l'accompagnement technique et financier des projets structurants et de nouvelles structures financières intermédiaires entre Banque et micro-crédit, en l'occurrence les Sociétés de financement régionales (SFR), qui serviront les agriculteurs n'ayant pas accès actuellement au financement.

Récemment et pour ce qui est des facilités de remboursement des prêts, le CAM s'est engagé à fournir des services pour rendre le financement plus accessible. Une partie de cet effort vise la création de sociétés régionales chargées d'assurer un accompagnement pour la mise à niveau des 800.000 exploitations aujourd'hui non-éligibles aux financements bancaires.

Des ambitions louables

Avec la ferme ambition de devenir l'acteur incontournable et majeur de la micro-finance en milieu rural, la Fondation Ardi compte
élargir son réseau pour atteindre 300 agences à l'horizon 2010, en couvrant les régions ciblées par l'INDH, tout en employant quelque 900 personnes et disposer d'un portefeuille de clients actifs dépassant les 200.000 et d'un encours d'environ un milliard de DH.
Cette institution verte pour le micro-crédit a récemment pris en charge 350.000 agriculteurs. Les prêts sont accordés à des groupes solidaires d'une moyenne de 5 personnes, ou à des porteurs de projets individuels.

Le montant des prêts est fixé à 1.000 DH minimum pour atteindre le plafond de 50.000 DH. Pour accompagner la fondation dans la réalisation de ses nouveaux objectifs, il a été signé une convention (mars 2007 ndlr) portant sur l'affectation de 200 MDH à la fondation Ardi. Cette somme sera débloquée sur trois ans.

Ardi affiche également une ambition somme toute louable, en l'occurrence la mise en place de la micro assurance au profit des agriculteurs.
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