Une nouvelle façon de rendre hommage à la femme cinéaste marocaine est désormais née. C'est Michelle Medina, une réalisatrice américaine d'origine marocaine qui a eu la brillante idée de dédier son dernier film à ces dames. «Portrait of Khmissa» est un moyen-métrage atypique qui apporte une nouvelle réflexion sur l'identité. Il aborde en fait la problématique de l'identité ainsi que la place qu'occupe la femme dans la société marocaine à travers les quatre courts-métrages qu'il compte.
Avec quatre synopsis et quatre castings différents, le film, qui sera produit par Irène Productions, dresse des portraits de femmes cinéastes et de familles marocaines. Une manière de plonger le spectateur dans les problèmes et les crises de la société marocaine. Devant la caméra de Michelle Medina, quatre réalisatrices se sont transformées, le temps d'un tournage, en actrices. Habituées à prendre les commandes sur le plateau, elles ont dû se prêter au jeu de comédiennes pour le film.
Dans le premier court-métrage «Little Creations» (petites créations), on retrouve la jeune cinéaste Leïla Triki qui attend son premier bébé, Ikhlas. La petite fille de Rabat grandit sur la terrasse de sa tante Rajaa qui se prépare à quitter le pays pour aller travailler. Les deux femmes partagent le même désir de créer, l'une à travers ses films et l'autre à travers des petites œuvres. Le film pose un regard sur les raisons qui poussent ces femmes à un tel besoin de créer.
Dans le second film «Sucar & melha» (sucre et sel), l'héroïne n'est autre que Farida Benlyazid. La première réalisatrice marocaine parle dans son film «Bab Sma Maftouh » (La porte du ciel est ouverte), de Dieu, de l'amour et de la recherche d'un foyer. Une autre grande figure du cinéma féminin marocain fait partie de l'équipe du film. Izza Genini, la première femme à avoir réalisé le film documentaire, raconte les confessions de ses parents et de leur histoire d'amour dans «Water» (eau).
L'eau suit la fluidité de l'identité qui peut se refléter dans les mouvements de l'eau. Le dernier opus «bread» (pain) nous fait découvrir la vie des femmes du monde rural, comme la mère de Fatema Loukili. Celle-ci parle de sa vie en tant que journaliste, intellectuelle, actrice ainsi que de sa plus grande influence, sa mère. Au-delà des petites histoires des femmes marocaines, «Portrait of Khmissa» essaie ardemment de faire renaître le court-métrage au Maroc.
Réputé pour être une œuvre de débutant ou encore taxé de «cinéma du pauvre», le court-métrage n'a toujours pas la place qu'il mérite parmi les genres cinématographiques faits au Maroc.
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Elle vient d'achever un livre au titre «Mémoires de la perte d'identité dans la narration cinématographique des femmes marocaines». Très engagée dans la problématique du dialogue des cultures, Michelle Medina a récemment participé les 29 et 30 juin au Forum cinéma de Casablanca ayant pour thème «Le cinéma comme moyen de promouvoir l'entente entre les peuples». Elle vient tout juste de terminer son premier moyen-métrage «Portrait of Khmissa».
Avec quatre synopsis et quatre castings différents, le film, qui sera produit par Irène Productions, dresse des portraits de femmes cinéastes et de familles marocaines. Une manière de plonger le spectateur dans les problèmes et les crises de la société marocaine. Devant la caméra de Michelle Medina, quatre réalisatrices se sont transformées, le temps d'un tournage, en actrices. Habituées à prendre les commandes sur le plateau, elles ont dû se prêter au jeu de comédiennes pour le film.
Dans le premier court-métrage «Little Creations» (petites créations), on retrouve la jeune cinéaste Leïla Triki qui attend son premier bébé, Ikhlas. La petite fille de Rabat grandit sur la terrasse de sa tante Rajaa qui se prépare à quitter le pays pour aller travailler. Les deux femmes partagent le même désir de créer, l'une à travers ses films et l'autre à travers des petites œuvres. Le film pose un regard sur les raisons qui poussent ces femmes à un tel besoin de créer.
Dans le second film «Sucar & melha» (sucre et sel), l'héroïne n'est autre que Farida Benlyazid. La première réalisatrice marocaine parle dans son film «Bab Sma Maftouh » (La porte du ciel est ouverte), de Dieu, de l'amour et de la recherche d'un foyer. Une autre grande figure du cinéma féminin marocain fait partie de l'équipe du film. Izza Genini, la première femme à avoir réalisé le film documentaire, raconte les confessions de ses parents et de leur histoire d'amour dans «Water» (eau).
L'eau suit la fluidité de l'identité qui peut se refléter dans les mouvements de l'eau. Le dernier opus «bread» (pain) nous fait découvrir la vie des femmes du monde rural, comme la mère de Fatema Loukili. Celle-ci parle de sa vie en tant que journaliste, intellectuelle, actrice ainsi que de sa plus grande influence, sa mère. Au-delà des petites histoires des femmes marocaines, «Portrait of Khmissa» essaie ardemment de faire renaître le court-métrage au Maroc.
Réputé pour être une œuvre de débutant ou encore taxé de «cinéma du pauvre», le court-métrage n'a toujours pas la place qu'il mérite parmi les genres cinématographiques faits au Maroc.
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Biographie de la cinéaste
Michelle Medina est diplômée du Smith College, la plus grande université pour femmes des États-Unis située à Northampton, dans le Massachusetts. Elle vit actuellement à Casablanca où elle exerce les métiers d'écrivain, de réalisateur et de professeur de théâtre pour enfants.Elle vient d'achever un livre au titre «Mémoires de la perte d'identité dans la narration cinématographique des femmes marocaines». Très engagée dans la problématique du dialogue des cultures, Michelle Medina a récemment participé les 29 et 30 juin au Forum cinéma de Casablanca ayant pour thème «Le cinéma comme moyen de promouvoir l'entente entre les peuples». Elle vient tout juste de terminer son premier moyen-métrage «Portrait of Khmissa».
