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Les commerçants sous surveillance

Descentes régulières à Mohammedia de la cellule de la répression des fraudes
Courant 2007, le service de contrôle et d'approvisionnement en coordination avec les services d'hygiène de la santé et la répression des fraudes a effectué plusieurs de

Les commerçants sous surveillance
Des descentes de ce genre ne passent jamais inaperçues puisque la fraude semble être malheureusement bien enracinée chez nos commerçants. A chaque fois que les inspecteurs de la répression des fraudes débarquent chez un commerçant, ce dernier est vite perturbé par leur présence.

Il faut dire que les rondes s'avèrent à chaque fois fructueuses. Plusieurs anomalies sont détectées et consignées dans leurs registres. Parfois, ils effectuent même des prélèvements sur certaines denrées alimentaires. Du 1er janvier au 30 avril 2007, le service de la répression des fraudes a inspecté près de 3.000 locaux commerciaux. Il a saisi plusieurs quelque 88 kg de denrées alimentaires impropres à la consommation et des dizaines de litres de boissons périmées.

En parallèle à ses saisies, il aussi dressé 47 procès verbaux pour défaut d'affichage et 2 pour non présentation de facture, ainsi que 10 mises en demeure. En 2006, le même service a également mené de nombreuses actions qui se sont soldées par l'établissement de 75 infractions et la saisie de 410 kg de denrées alimentaires et 135 litres de boissons impropres à la consommation.

En dépit de ces efforts, ce service n'a pas assez de crédit auprès de la population locale qui voit dans leur descente que de la simple poudre aux yeux puisqu'il ne mène pas à bien sa mission : sinon, comment expliquer la floraison des gargotiers ambulants qui proposent impunément et en pleine rue, leurs produits infects et leurs saucisses douteuses sans se soucier le moins du monde, outre la santé des clients, d'un quelconque contrôle. Forcément, il y a un problème quelque part, soit le service de contrôle ne fait pas bien son travail pour des raisons quelconques, soit il y a des "forces" qui protégent ces gargotiers et contre lesquelles le service de contrôle d'hygiène ne peut rien…

En attendant l'application du projet de loi sur la protection du consommateur, le service concerné est interpellé sur la santé publique. Les multiples cas d'intoxication alimentaire enregistrés chaque année sont dus essentiellement à la mauvaise qualité de certains produits destinés à la consommation et commercialisés par certains commerçants peu scrupuleux. C'est le cas, d'ailleurs, dans certains marchés et souks où les conditions d'hygiène sont bafouées. Sur ces lieux, les produits alimentaires sont étalés en plein air sont le moindre respect des normes d'hygiène : la viande et les produits laitiers y sont exposés à la poussière et au soleil...Il est à signaler que le même service a mené 50 actions de désinsectisation, 118 opérations de dératisation et 29 actions de désinfection. Toutefois, ces efforts restent insuffisants et doivent être soutenus et répétés pour assurer la protection du citoyen.

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Viande blanche

S'il y a un problème sur lequel le service du contrôle d'hygiène doit se pencher, c'est bel et bien celui de la viande blanche. A Mohammédia comme partout ailleurs, les poulets sont abattus dans les locaux des marchands de volaille et mis dans l'eau sale pour être déplumés. Les plumes et les viscères pleins de sang sont éparpillés partout. Les outils utilisés pour l'abattage ne sont pas lavés ni désinfectés. Le danger pour la santé du consommateur est partout. La quantité de cette viande qui transite par les abattoirs avicoles agréés est quasiment infime. Il est à signaler que le Maroc compte seulement 15 abattoirs avicoles. Ils sont répartis comme suit : Mohammedia 1, Agadir 1, Kénitra 1, Khémisset 1, Rabat 1, Tanger 3, Dar Bouazza 1, Settat 1, Marrakech 2, Had Soualem et Oujda 1. Tous ces abattoirs tournent à peine à 10% de leur régime, soit 15.000 tonnes, alors que leur capacité peut atteindre jusqu'à 150.000 tonnes.
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