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Rice prêche la réconciliation

La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice est arrivée mardi dans le nord de l'Irak pour une visite surprise destinée à soutenir les efforts de l'ONU pour réconcilier les différentes communautés de la région pétrolière de Kirkouk.

Rice prêche la réconciliation
Mme Rice, qui devait aussi se rendre à Bagdad, est venue apporter son soutien aux initiatives du nouvel émissaire de l'ONU en Irak, Staffan de Mistura, dans cette ville et sa région à la grande diversité ethnique et religieuse.

Cette visite intervient alors que des soldats turcs ont pénétré mardi matin dans la région autonome du Kurdistan irakien (nord), d'où opèrent des combattants rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Au cours de cette courte visite qui n'avait pas été annoncée pour des raisons de sécurité, la chef de la diplomatie américaine devrait rencontrer des représentants de toutes les communautés, kurde, arabes sunnite et chiite, chrétienne et turcomane de Kirkouk (250 km au nord de Bagdad).
Mme Rice est venue saluer le ralliement des élus sunnites de l'assemblée provinciale qui ont mis fin récemment à un long boycottage des travaux de l'instance, a indiqué aux journalistes son conseiller pour l'Irak, David Satterfield.
Mme Rice a rencontré les élus locaux représentant les différentes communautés au conseil provincial. "J'espère parler avec vous de la manière dont les PRT (les équipes de reconstruction provinciales) contribuent à la prospérité, à la création d'emplois et à la réconciliation politique", a dit Mme Rice.

"Vous avez un bon partenaire dans les Etats-Unis et nous pensons rester partenaire sur une longue durée", a-t-elle dit.
Elle a souligné "l'importance des conseils provinciaux pour l'avenir de l'Irak, un Irak démocratique, un Irak pour tous les Irakiens".
Bien que les élus turcomans continuent de boycotter la session de l'assemblée, l'administration américaine voit dans le ralliement des sunnites un "progrès considérable", a commenté M. Satterfield.

Staffan de Mistura, qui n'est arrivé que le mois dernier en Irak, "a conclu il y a quelques jours un accord entre la mission de l'ONU en Irak et toutes les parties pour progresser vers l'application de l'article 140" de la Constitution irakienne, a-t-il précisé.
L'article 140 stipule qu'un referendum devait avoir lieu avant le 31 décembre 2007 pour décider si cette région riche en pétrole devait passer sous l'autorité du gouvernement du Kurdistan irakien autonome.
Mais rien n'est prêt et les tensions ethniques à Kirkouk sont telles que le Premier ministre de la région autonome du Kurdistan, Nechirvan Barzani, a décrit la ville comme une "bombe à retardement".
M. Barzani a annoncé lundi que son gouvernement avait accepté un report de six mois proposé par la mission de l'ONU en Irak (UNAMI) pour la tenue de ce referendum.

Selon le plan de l'organisation internationale, ce délai sera mis à profit pour entamer le processus délicat de révision des frontières régionales, dessinées par l'ancien régime au détriment des minorités ethniques.
Les Etats-Unis se réjouissent de cette nouvelle implication de l'ONU en Irak qui était restée très limitée depuis l'attentat d'août 2003 où était mort leur représentant, Sergio Vieira de Mello.
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Exil forcé

Kirkouk et sa province sont habités de Kurdes, d'Arabes et de Turcomans, dans des proportions mal connues. Une politique d'arabisation de Saddam Hussein a forcé à l'exil des dizaines de milliers de Kurdes et a installé à leur place des populations venues d'autres régions de l'Irak. Aujourd'hui, le retour des communautés chassées et le départ des familles qui ont pris leur place créent une situation dangereusement volatile.
Les Kurdes notamment ont fait de la tenue d'une consultation une condition claire de leur soutien au gouvernement de Bagdad dominé par les chiites.
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