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Sadr demande à ses miliciens de s'exiler

Mise en place du plan de sécurité à Bagdad

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Le Président irakien, Jalal Talabani, a annoncé jeudi soir que plusieurs hauts responsables de la milice du chef radical chiite Moqtada Sadr avaient reçu de leur hiérarchie l'ordre de s'exiler pour faciliter le plan de sécurité, qui a pris de l'ampleur dans la journée à Bagdad.

"Beaucoup de hauts responsables de l'armée du Mahdi ont reçu l'ordre de quitter l'Irak pour faciliter (...) l'application du plan de sécurité", selon un communiqué de la présidence transmis à l'AFP.
"Moqtada Sadr tient à stabiliser la situation et à assister à la réussite du plan de sécurité en Irak", a ajouté M. Talabani à l'issue d'une journée marquée par de nombreuses opérations de ratissage à Bagdad.


Au moins huit opérations de ce type ont été menées, y compris à Sadr city, le bastion de l'armée du Mahdi, a précisé le commandement militaire de Bagdad. A Abou Ghraib (périphérie ouest), "trois terroristes ont été tués par les forces de sécurité et 49 autres appréhendés", indiquait cette source, tandis que l'armée américaine annonçait l'arrestation de 14 suspects.

Les rues de la capitale, désertées de leurs habitants, ont également été survolées par des avions de chasse. Dans le vaste quartier de Sadr city, à l'est du fleuve Tigre, où vivent quelque deux millions de personnes, les commandos du ministère de l'Intérieur se sont déployés pour sécuriser le site d'un attentat à la voiture piégée, qui a tué sept personnes à la mi-journée.

"Avant, la milice sécurisait le marché et régulait le trafic, mais elle n'est plus là", a affirmé un habitant du quartier, sous couvert de l'anonymat, ajoutant que les habitants "s'en plaignaient".
"Depuis environ cinq jours, les miliciens (...) sont présents, mais ils ne sont pas actifs. Ils ne veulent pas être considérés comme hors-la-loi", a poursuivi ce chauffeur, âgé de 22 ans.

Moqtada Sadr "a donné son feu vert au gouvernement pour que toute personne ne respectant pas la loi soit arrêtée et c'est une attitude positive", a également affirmé, dans son communiqué, le Président irakien, en assurant n'avoir "aucune information sur le lieu où se trouve Moqtada Sadr".

Dès mardi, des médias américains ont fait état de son départ pour l'Iran, laissant entendre qu'il s'y était réfugié par crainte pour sa personne. Un conseiller du Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, a confirmé jeudi ce déplacement, tout en le qualifiant de "court séjour". L'armée du Mahdi est accusée dans un rapport du Pentagone daté de décembre d'être "le groupe qui a actuellement l'impact le plus négatif sur la sécurité en Irak"". La milice, qui compte entre 10.000 et 60.000 combattants selon les estimations, a subi des pressions croissantes avec notamment l'arrestation d'environ 600 de ses membres depuis le mois de décembre.

Le courant politique de Moqtada Sadr, qui compte 32 députés sur 275 et six portefeuilles sur 37 au gouvernement, a semblé pour sa part adopter en janvier une position conciliatrice en annonçant coup sur coup la fin de deux mois de boycottage du Parlement, sa réintégration dans le gouvernement et son appui au nouveau plan de sécurité.

Le décret d'application de ce plan de sécurisation de la capitale, où quelque 85.000 hommes - 50.000 policiers et soldats irakiens, 35.000 GIs - seront déployés d'ici au mois de mai, a été rendu public mardi.

Mercredi, le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki, qui doit son poste au soutien du courant Sadr, a déclaré que "les hors-la-loi" ne trouveraient pas de "refuge, même dans les lieux saints, car la vie humaine est plus sacrée", assurant que le plan ne favorisait aucune communauté, sunnite ou chiite, et viserait les extrémistes des deux bords.
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Le chef d'Al-Qaïda blesséL'accrochage a eu lieu lors de l'arrestation de plusieurs activistes d'Al-Qaïda qui se rendaient à Samarra, au nord de Bagdad.

Selon un porte-parole du ministère, cité par la chaîne publique irakienne "Al Irakiya", le successeur d'Abou Moussab al Zarkaoui avait réussi à prendre la fuite.

Al Masri, également connu sous le nom d'Abou Hamza al Mouhadjer, a succédé à la tête d'Al-Qaïda en Irak au Jordanien Abou Moussab al Zarkaoui, tué en juin dernier dans un raid aérien de l'armée
américaine.
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