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Les élèves retrouvent le chemin de l'école

Le début de cette nouvelle année marque pour certains écoliers leur premier contact avec un établissement scolaire

Les élèves retrouvent le chemin de l'école
Jeudi, 7h45, Hussein attend avec son fils l'ouverture de l'école. Pour les deux, cette année, la rentrée scolaire est synonyme d'un événement exceptionnel. Pour le père, il s'agit de son fils aîné qui sera scolarisé alors que pour son enfant Saâd, il s'agit du tout premier contact avec sa nouvelle école.

« J'accompagne mon enfant, car il entame aujourd'hui sa première année d'enseignement primaire. Saâd a attendu avec impatience la rentrée. D'ailleurs, nous avons été surpris sa maman et moi par son comportement.

Il est venu nous réveiller tôt ce matin. Il voulait se préparer pour cet événement», déclare Houssein.
En effet, ils étaient des milliers à se diriger vers leurs écoles dans l'ensemble du territoire marocain. Le ministère de l'Education 110nale avait annoncé que le 13 septembre sera le jour de la rentrée scolaire 2007-2008 dans tous les établissements d'enseignement public.

C'est une foule qui s'est formée devant la porte de «Oued Al Makhazen», école primaire à Casablanca. Pour beaucoup de petits écoliers, c'est leurs mamans qui les accompagnent à leurs établissements scolaires. «Mon fils Moncef est âgé de 8 ans.

C'est sa cinquième année dans cette école. Avant même la fin des vacances, il n'arrêtait pas de me demander la date de la rentrée. Ces camarades de classe lui manquaient après cette période de vacances.
Mais cette année, il est inquiet car c'est une institutrice,
réputée trop exigeante, qui va l'enseigner», témoigne
la mère de Moncef.

A 8 h00 pile, l'école a ouvert ses portes. Tous les écoliers se sont précipités à l'intérieur. Les plus âgés arrivent à trouver facilement leur salle de classe ainsi que leurs professeurs.
Les petits, ceux qui font leurs premiers pas dans cette école seront accompagnés par leurs parents pour quelques minutes encore, le temps qu'ils soient repérés par leurs instituteurs.

Ces derniers munis d'une liste procèdent à l'appel des nouveaux élèves. A l'extérieur, des femmes restent encore un moment. Elles se renseignent sur les professeurs de leurs enfants.
A quelques ruelles de cet établissement se trouve l'école «Rahali Farouki». Là encore, les élèves ont déjà pris place dans leurs classes.
«Nous avons 800 élèves dans notre établissement. Cette année, 120 élèves ont été inscrits par leurs parents pour suivre leurs études primaires», affirme le directeur de cet établissement. Quelques instituteurs qui démarrent leurs séances l'après-midi discutent dans la cour de la rentrée cette année.

Certains parmi eux ne cachent pas leurs mécontentements. «Cette année, mon collègue et moi, nous allons enseigner deux niveaux à la fois, la cinquième et sixième année de l'enseignement primaire. Je pense que cela va constituer une lourde charge pour les professeurs et cela va sans nul doute se répercuter sur la qualité de l'enseignement. C'est là, une des principales conséquences du départ volontaire. Les professeurs qui sont partis en retraite, n'ont pas été remplacés», informe Oubaîda Abdelilah, enseignant. Cette année, plusieurs écoles primaires ont fermé leurs portes.

Selon les responsables, ces établissements n'ont pas reçu un nombre suffisant d'inscription. Le hic, c'est que d'autres établissements se retrouvent avec un grand nombre d'élèves et même deux ou trois directeurs à la fois !

D'autres contraintes sont signalées, notamment par les enseignants de la première année du primaire. «Certains petits, qui vont étudier en première année, auront du mal à suivre le rythme.
Ceux-là ne sont pas passés par la maternelle. On se retrouve donc avec plusieurs niveaux dans une même classe. Vu le nombre croissant des élèves en classe, il est difficile de passer beaucoup de temps avec ceux qui ont des difficultés.

La plupart du temps, on reçoit des élèves qui ne savent ni lire ni écrire. De ce fait, ils ne pourront pas comprendre facilement les leçons.

Ainsi, la famille de l'élève ayant cette difficulté doit absolument l'aider à rattraper le retard», témoigne Ouzar Amina, institutrice.
Pourtant, la réforme de l'enseignement entrée en vigueur depuis des années prévoit de nombreuses dispositions en matière de l'enseignement pré-scolaire.

Halima Cherkaoui et Ouzar Amina enseignent toutes les deux le premier niveau du primaire. Au fil des années, elles ont appris différentes manières pour mettre les petits écoliers à l'aise. «Ce matin une petite fille n'a pas voulu se séparer de sa maman avant de l'embrasser. On l'a laissé quelques minutes avec elle. Une autre a voulu prendre mon stylo.

On s'est habitué à gérer ce genre de situation grâce à notre expérience. Il faut noter que les comportements des élèves ont beaucoup changé ces dernières années», informe Mme
Cherkaoui.

Si le comportement de l'écolier a changé, les programmes et livres scolaires ont également connu le même sort.
Cette année, plusieurs nouveaux livres scolaires seront commercialisés.
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Cérémonie d'hommage

Le mercredi 12 septembre, une cérémonie en hommage à la petite fille Fatima Zahrae El Harchaoui a été organisée à l'école Rahali Farouki où elle suivait ses études primaires.

Cette petite fille âgée de 8 ans, avait été enlevée, violée puis assassinée par un homme âgé de 46 ans. «Nous avons pris cette initiative pour montrer notre solidarité avec la famille de Fatima Zahrae.

Nous avons invité les membres de sa famille pour assister à cette cérémonie», déclare le directeur de l'école Rahali Farouki. Selon les responsables de l'école, cet acte barbare qui avait défrayé la chronique, a profondément affligé les camarades de classe de Fatima Zahrae.
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