La Maison-Blanche a confirmé son départ, affirmant qu'il s'agissait d'"une grosse perte".
"Je pense simplement que le moment est venu" de le faire, a dit M. Rove au Wall Street Journal au sujet de sa démission qui devrait être effective le 31 août.
"Il y a toujours quelque chose qui peut vous retenir ici et j'aurais bien voulu y rester (mais) je dois le faire (démissionner) pour ma famille", a ajouté le conseiller de George W. Bush.
Aucun motif officiel n'a été donné, mais la Maison-Blanche fait face à une pression croissante des parlementaires républicains qui craignent de mauvais résultats électoraux en 2008 si l'administration Bush ne procède pas à des changements stratégiques, en particulier en Irak.
"De toute évidence c'est une grosse perte pour nous. C'est un très bon collègue, un très bon ami et un esprit brillant", a souligné lundi Rob Saliterman, un porte-parole de la Maison-Blanche.
"Il nous manquera beaucoup, mais nous savons qu'il ne partirait pas s'il n'était pas certain que c'est le bon moment pour se consacrer plus à sa famille (...)", a-t-il ajouté.
Karl Rove était sur la sellette depuis 2003, lorsqu'un ancien ambassadeur américain, Joseph Wilson, a affirmé qu'il avait révélé à la presse l'identité de sa femme, Valerie Plame, agent de la CIA.
D'après M. Wilson, l'identité de sa femme a été révélée en réaction à une tribune qu'il avait rédigée dans le New York Times accusant l'administration Bush d'avoir menti en faisant croire que Saddam Hussein avait cherché à acheter de l'uranium au Niger.
Une enquête a révélé que Karl Rove était l'un des auteurs de la fuite, mais il n'a pas été poursuivi par la justice.
A la question posée par le Wall Street Journal de savoir s'il estimait avoir commis des erreurs pendant ses fonctions à la Maison Blanche, M. Rove a répondu : "Je vais me
reposer dès septembre, et j'y réfléchirai".
Véritable éminence grise de George W. Bush, Karl Rove, passe pour proche de la droite conservatrice et sans pitié dans ses méthodes pour éliminer ses adversaires politiques.
Bien qu'il n'ait pas été impliqué directement dans les décisions concernant la politique étrangère, il aurait joué dans l'ombre un rôle majeur pour convaincre le Congrès de légitimer l'intervention en Irak en mars 2003.
Souvent appelé "le cerveau de Bush" ou "le petit génie", M. Rove a orchestré des rencontres du Groupe sur l'Irak de la Maison-Blanche, créé huit mois avant l'invasion du pays pour informer la population sur la "menace" posée par Saddam Hussein. Il a déclaré au Wall Street Journal qu'avec les renforts américains en Irak, le pays sera "en meilleure posture", malgré les nombreuses critiques sur la nouvelle stratégie américaine prévoyant 30.000 hommes en renfort, lancée en début d'année par le président Bush.
"Beaucoup de gens pensaient que M. Rove risquait de partir, mais ce qui me frappe, c'est cette date du 31 août qui fait qu'il ne sera pas présent en septembre alors que le président devra faire face à l'un des combats les plus rudes de sa présidence face au Congrès concernant la stratégie en Irak et le budget", affirme l'éditorialiste conservateur du Weekly Standard William Kristol.
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Karl Rove, qui a annoncé sa démission dans le Wall Street Journal de lundi à l'âge de 56 ans en l'attribuant à des raisons familiales, était considéré comme le fidèle parmi les fidèles de M. Bush. Il est le dernier en date d'une série de collaborateurs qui prennent leurs distances avant la fin du mandat en janvier 2009.
Aux côtés de George W. Bush depuis son entrée en politique dans les années 1980, le "petit génie" du président, selon les mots de M. Bush, était au cœur des polémiques les plus vives ayant secoué la présidence: l'affaire Wilson-Plame touchant au bien-fondé de la guerre en Irak en 2003, ou, plus récemment, l'éviction de hauts magistrats, suspectes de motivations purement politiques.
"Je pense simplement que le moment est venu" de le faire, a dit M. Rove au Wall Street Journal au sujet de sa démission qui devrait être effective le 31 août.
"Il y a toujours quelque chose qui peut vous retenir ici et j'aurais bien voulu y rester (mais) je dois le faire (démissionner) pour ma famille", a ajouté le conseiller de George W. Bush.
Aucun motif officiel n'a été donné, mais la Maison-Blanche fait face à une pression croissante des parlementaires républicains qui craignent de mauvais résultats électoraux en 2008 si l'administration Bush ne procède pas à des changements stratégiques, en particulier en Irak.
"De toute évidence c'est une grosse perte pour nous. C'est un très bon collègue, un très bon ami et un esprit brillant", a souligné lundi Rob Saliterman, un porte-parole de la Maison-Blanche.
"Il nous manquera beaucoup, mais nous savons qu'il ne partirait pas s'il n'était pas certain que c'est le bon moment pour se consacrer plus à sa famille (...)", a-t-il ajouté.
Karl Rove était sur la sellette depuis 2003, lorsqu'un ancien ambassadeur américain, Joseph Wilson, a affirmé qu'il avait révélé à la presse l'identité de sa femme, Valerie Plame, agent de la CIA.
D'après M. Wilson, l'identité de sa femme a été révélée en réaction à une tribune qu'il avait rédigée dans le New York Times accusant l'administration Bush d'avoir menti en faisant croire que Saddam Hussein avait cherché à acheter de l'uranium au Niger.
Une enquête a révélé que Karl Rove était l'un des auteurs de la fuite, mais il n'a pas été poursuivi par la justice.
A la question posée par le Wall Street Journal de savoir s'il estimait avoir commis des erreurs pendant ses fonctions à la Maison Blanche, M. Rove a répondu : "Je vais me
reposer dès septembre, et j'y réfléchirai".
Véritable éminence grise de George W. Bush, Karl Rove, passe pour proche de la droite conservatrice et sans pitié dans ses méthodes pour éliminer ses adversaires politiques.
Bien qu'il n'ait pas été impliqué directement dans les décisions concernant la politique étrangère, il aurait joué dans l'ombre un rôle majeur pour convaincre le Congrès de légitimer l'intervention en Irak en mars 2003.
Souvent appelé "le cerveau de Bush" ou "le petit génie", M. Rove a orchestré des rencontres du Groupe sur l'Irak de la Maison-Blanche, créé huit mois avant l'invasion du pays pour informer la population sur la "menace" posée par Saddam Hussein. Il a déclaré au Wall Street Journal qu'avec les renforts américains en Irak, le pays sera "en meilleure posture", malgré les nombreuses critiques sur la nouvelle stratégie américaine prévoyant 30.000 hommes en renfort, lancée en début d'année par le président Bush.
"Beaucoup de gens pensaient que M. Rove risquait de partir, mais ce qui me frappe, c'est cette date du 31 août qui fait qu'il ne sera pas présent en septembre alors que le président devra faire face à l'un des combats les plus rudes de sa présidence face au Congrès concernant la stratégie en Irak et le budget", affirme l'éditorialiste conservateur du Weekly Standard William Kristol.
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Le «petit génie»
Karl Rove passe pour le cerveau génial de l'élection et de la réélection du président américain George W. Bush, dont il était le plus proche conseiller, mais était aussi l'un des personnages les plus controversés d'une administration qu'il a décidé de quitter.Karl Rove, qui a annoncé sa démission dans le Wall Street Journal de lundi à l'âge de 56 ans en l'attribuant à des raisons familiales, était considéré comme le fidèle parmi les fidèles de M. Bush. Il est le dernier en date d'une série de collaborateurs qui prennent leurs distances avant la fin du mandat en janvier 2009.
Aux côtés de George W. Bush depuis son entrée en politique dans les années 1980, le "petit génie" du président, selon les mots de M. Bush, était au cœur des polémiques les plus vives ayant secoué la présidence: l'affaire Wilson-Plame touchant au bien-fondé de la guerre en Irak en 2003, ou, plus récemment, l'éviction de hauts magistrats, suspectes de motivations purement politiques.
