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La route aux mille et un virages

Afourer-Erfoud : une deuxième étape longue et harassante
Abdelhakim Hamdane

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Les participants au Rallye Classic 2007 se souviendront bien de cette deuxième étape – Afourar-Arfoud. Et pour cause. Ce lundi 19 mars, les automobiles ont avalé la plus grande quantité d'asphalte qu'ils n'auront à le faire, en une seule journée, durant les étapes restantes.
496,88 km - excusez du peu- à parcourir en 5 étapes (103,88km,79,25km, 70,65km,128,84km, 114,36km… ouf !).
Deux épreuves de régularité (15 et 20km), essence même du Classic, se sont infiltrées dans cette seconde journée de compétition, mais aussi de randonnée, de plaisir et de côtoiement de pics et cols de l'Atlas.

En effet, nouvellement introduit sur le rallye, ce parcours aura permis aux concurrents de raser les cieux : on se retrouvera parfois à plus de 2.000m d'altitude avec, vers le bas, des vues parfois tellement prenantes que le cœur active son turbo… histoire de se mettre au régime - moteur - du Classic. Cette seconde étape fut marquée par un accident, sans gravité fort heureusement, aux environs du kilomètre 44 (2e partie) juste après la localité d'Aghbala.

La bellissime Jaguar XK 120 n'est plus de la compétition et les adeptes du rallye devront bien s'y faire, bon gré mal gré, car ils ne la verront plus durant cette édition.
Au niveau d'un virage en pleine pente, la voiture N.12 est entrée en collision avec un véhicule… de la gendarmerie. Résultat : une partie de l'aile gauche sérieusement amochée.

«Mais ce n'est que partie remise, en attendant la prochaine édition», a déclaré au journal le Matin, sans perdre son sourire, Jean-Pierre Merle, qui forme équipage avec son fils Alexandre.
«C'est vrai que c'est un chouia désolant de ne plus être du rallye, mais l'heure n'est pas aux regrets, vu qu'il n'y a pas eu de blessés et que personne n'est à l'hôpital», poursuit Jean-Pierre, vieux routard du Classic, qui en est à son 9e cette année et qui suivra cette édition jusqu'à Marrakech, étape faisant office de terminus.

Sur le terrain, montées et descentes vertigineuses étaient au menu. Tantôt du côté gauche, tantôt à droite, au gré des flancs des montagnes, des panoramas à couper le souffle s'offraient aux participants. La température régressait au gré de la montée, pour reprendre ses droits en descente. Parcours des plus sinueux, l'étape Afourar-Arfoud est à même de s'adjuger, haut la main, le plus grand nombre de virages de toutes les étapes du rallye.

Ponts en bois, rivières, champs de blé en pleine montagne, sources d'eau, coquelicots, villages, ou encore de petites écolières cartable en bandoulière défilent, pour réapparaître une fois prise de l'altitude, tout en bas, tout minuscule, tout gracieux.

A proximité de Errachidia, les montagnes deviennent plus proches. Leurs flancs gigantesques, taillés par un sculpteur qui n'a pas laissé de signature, faisaient figure de dernier présent d'étape offert aux participants de cette édition.

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