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L'Allemagne, sans Ballack, contre l'Angleterre

Retour de Vieira et Henry en équipe de France

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L'Allemagne, privée de son capitaine Michael Ballack et de Torsten Frings, alignera une équipe avec un entrejeu inédit contre l'Angleterre mercredi à Wembley en match amical, a annoncé jeudi son sélectionneur Joachim Löw.
Ballack toujours convalescent, Frings blessé à un genou, Tim Borowski également à l'infirmerie, Löw est privé de ses cadres avant l'un des grands classiques du football européen.

Mais s'il est contraint d'innover en associant sans doute Bernd Schneider à Thomas Hitzlsperger, le sélectionneur allemand est ambitieux: "Ce match est, dans la perspective de l'Euro-2008, une rencontre-référence: Wembley, c'est un peu comme Monaco pour la Formule 1 ou Wimbledon pour le tennis", a insisté Löw.
"Bien sûr, cela ne sera pas facile, a admis l'ancien adjoint de Jürgen Klinsmann. Sans Ballack et Frings, nous sommes privés du cœur de notre équipe et de joueurs capables d'inspirer leurs coéquipiers devant 90.000 spectateurs.

Dans sa liste de 20 joueurs, Löw a inclus pour la première fois deux grands espoirs du football allemand, Serdar Tasci et Sami Khedira, tous deux 20 ans.

Ils se sont révélés lors du sacre la saison dernière de leur club Stuttgart, qui est, avec quatre joueurs, le plus grand pourvoyeur de cette sélection à égalité avec le Bayern Munich.

La Nationalmannschaft avait disputé en octobre 2000 le dernier match dans la légendaire enceinte de Wembley avant sa destruction et avait battu l'Angleterre 1 à 0 en qualifications pour le Mondial-2002, une victoire allemande qui avait conduit le sélectionneur anglais de l'époque, Kevin Keegan, à remettre aussitôt sa démission.
Depuis 1908, les deux sélections se sont affrontées à 29 reprises, avec 11 victoires pour la Nationalmannschaft et 14 pour l'Angleterre.
La plus célèbre de ces rencontres reste la finale du Mondial-1966, justement à Wembley, qui avait vu l'Angleterre sacrée grâce à sa victoire après prolongation (4-2) et un but très controversé de Geoff Hurst.

L'Allemagne, troisième du Mondial-2006, est en tête du groupe D des qualifications à l'Euro-2008 et fait figure de candidate au titre européen qui sera attribué en juin en Suisse et Autriche.
En équipe de France, Thierry Henry et Patrick Vieira effectuent leur retour dans le groupe de 34 joueurs convoqués, jeudi, par le sélectionneur Raymond Domenech pour les matches amicaux A et A' contre la Slovaquie, les 21 et 22 août, dont font également partie David Trezeguet et Philippe Mexès.

La dernière apparition de Henry et de Vieira sous le maillot bleu remonte au 7 février et au match amical perdu face à l'Argentine (1-0) au Stade de France. Le meilleur buteur en activité des Bleus (39 buts), longtemps blessé aux adducteurs et à la paroi abdominale, et le capitaine français, touché à deux reprises cette année à la jambe droite, avaient tous deux manqué les quatre dernières rencontres de l'équipe de France (Lituanie, Autriche, Ukraine, Géorgie).

Depuis, l'attaquant français, transféré cet été au FC Barcelone, a effectué toute la préparation d'avant-saison du Barça et Patrick Vieira a, lui, repris l'entraînement avec l'Inter Milan. Les retours de Trezeguet et de Mexès sont, en revanche, plus surprenants. Trezegol, qui n'a plus été appelé en équipe de France depuis le match face à l'Argentine, et Mexès, laissé de côté pour les deux derniers rendez-vous des éliminatoires de l'Euro-2008 contre l'Ukraine (2-0) et la Géorgie (1-0), se sont, en effet, distingués cette semaine par leurs critiques virulentes envers le sélectionneur.

L'attaquant de la Juventus Turin avait estimé que Raymond Domenech "a fait du mal à la France et, par-dessus tout, au football" par ses propos sur l'Italie et les matches achetés, et Mexès avait qualifié le technicien d'"antipathique".
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Domenech s'expliquera devant l'UEFA

Raymond Domenech a indiqué jeudi qu'il allait "écrire" à l'UEFA et "aller" devant cette instance européenne du football pour s'expliquer "volontiers" sur ses accusations d'"arbitre acheté" pour un match des Espoirs en 1999.

"L'UEFA a demandé une enquête et je dois répondre, je vais écrire et y aller volontiers, a expliqué le sélectionneur devant la presse jeudi.
Je répondrai à la commission chargée d'étudier ce qu'il y a sur ce papier (les propos incriminés étaient accordés au Parisien, ndlr)." "L'UEFA demande un dossier, je vais le faire, simplement, a-t-il encore ajouté.

J'ai même acheté une cravate (pour aller devant l'UEFA). Je n'ai pas la date encore (d'une éventuelle convocation de l'UEFA)." "Je trouve respectueux de réserver ce que j'ai à dire à ceux qui doivent étudier le dossier, s'est-il borné à ajouter. Je ne suis pas juge à l'UEFA, je crains juste de perdre un match (sportivement sur le terrain, ndlr), le reste ne m'inquiète pas." Le président de l'UEFA, Michel Platini a sommé Domenech d'apporter des preuves, indiquant que dans le cas contraire, le sélectionneur serait sanctionné. Domenech avait assuré dans le Parisien avoir "connu un match des Espoirs France-Italie avec un arbitre acheté" en 1999.
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