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Dans le sillage du protocole de Kyoto

Le Maroc s'est doté d'une politique dynamique en matière de changements climatiques

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Les différents protocoles internationaux, appuyés par un poids politique grandissant des différentes associations œuvrant pour la protection de l'environnement, tardent à montrer leur pleine efficacité. Néanmoins la conscience collective a permis quelques avancées timides (institution du marché de carbone, directives européennes sur les énergies renouvelables, les bio-carburants ou la protection du littoral,…).

Le Maroc concourt pleinement à cette prise de conscience collective à travers son adhésion à toutes les conventions internationales en matière de protection de l'environnement et au respect de ses engagements en la matière. Adhérant à l'ensemble des accords internationaux en matière de protection de l'environnement, le Royaume est bien positionné pour exploiter les ressources financières partagées vouées au développement durable.
Les Mécanismes de développement propres (MDP) qui offrent des avantages grandissants constituent une opportunité dans laquelle le Maroc s'est déjà inscrit.


En effet, le Maroc s'est doté d'une politique soutenue et dynamique en matière de Changements climatiques(CC) depuis la signature de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques en 1992, et sa ratification en 1995. Cette politique a été menée par le Maroc avec le soutien de la coopération bilatérale et multilatérale.


Dès 2001, et dans la perspective de se préparer à une participation active du Maroc au protocole de Kyoto et au marché du carbone, une nouvelle orientation de cette politique a été conçue et mise en œuvre avec pour axes majeurs une plus grande implication des opérateurs économiques dans le processus des CC mis en place, l'identification avec ces opérateurs de projets potentiels de réduction des émissions en gaz à effet de serre (GES) et le développement d'une expertise
nationale en matière d'identification et de développement de projets de réduction des émissions en GES.

Les principaux opérateurs économiques du pays sont alors devenus parties prenantes de cette dynamique en particulier les ministères de l'Energie, de l'Industrie, des Eaux et Forêts et du Transport; l'ONE, le CDER, l'OCP, l'industrie du ciment, l'industrie sucrière, les collectivités locales…

Gestion de l'eau

Une stratégie de développement et de promotion des Mécanismes de développement propre (MDP) au Maroc a été élaborée et mise en œuvre dès avril 2003.
Elle était axée sur des aspects de mise en place des structures et procédures nationales nécessaires au développement du MDP, de renforcement des capacités des opérateurs économiques et de l'expertise nationale, de la promotion du MDP Maroc au niveau international et de suivi des négociations internationales sur le MDP.

En perspective, le Maroc désire renforcer la promotion des projets MDP au niveau national, et ce à travers la création de cellules de promotion du MDP au niveau de plusieurs départements ministériels et institutions, ceci dans l'optique du prolongement de ce mécanisme au-delà de 2012.

En matière de gestion des ressources hydriques, la politique de l'eau vise à gérer durablement les ressources hydriques tout en assurant l'accès à l'eau potable aux populations non encore desservies et à habituer les usagers à des comportements économes en eau. Le premier défi à relever concerne la gestion de demandes en eau en vue de réduire les pertes et les mauvaises utilisations, et de satisfaire à un coût réduit les besoins économiques et sociaux.

Quant au second défi, il fait appelle à un renforcement des partenariats entre utilisateurs et organisations locales de gestion de l'eau, ainsi que des campagnes de sensibilisation aux économies d'eau auprès des usagers. Dans ce cadre, des programmes contractuels ont été élaborés par les agences de bassins hydrauliques en partenariat avec l'Etat, et ce pour réaliser des actions concrètes se rapportant aux domaines de l'assainissement et le traitement des eaux usées, de la rationalisation de l'usage de l'eau, de la protection contre les inondations et de la préservation des nappes phréatiques.

Par ailleurs, l'amélioration des performances de l'irrigation, en plus de l'encouragement de la politique des barrages, sera concrétisée par la mise en œuvre du plan d'action 2006-2008. Ce plan s'articule autour de l'incitation à l'économie d'eau au niveau des exploitations agricoles, du renforcement des programmes de réhabilitation et de maintenance des équipements hydro-agricoles, du redressement de l'équilibre financier du service de l'eau d'irrigation et de la réforme du cadre juridique et institutionnel de la grande irrigation.

Pour ce qui est de l'assainissement liquide un important programme national d'assainissement et d'épuration des eaux usées a été lancé en 2005. Ce programme, qui concerne 259 centres urbains, vise la résorption du retard en assainissement liquide, la restauration de la qualité des eaux, le rabattement de la pollution de 60 % à l'horizon 2010 et la hausse du taux de raccordement au réseau d'assainissement à 80 % à l'horizon 2015.
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Protection du patrimoine forestier

La forêt marocaine subit une forte pression anthropique à travers notamment le défrichement qui fait perdre annuellement 6.000 ha, le surpâturage, le prélèvement excessif en bois de feu, l'urbanisation et les incendies dégradant entre 1.000 et 3.000 ha/an.

Cette situation mettrait notre pays face à des enjeux, en rapport avec l'amplification des phénomènes d'érosion et d'envasement des barrages (75 millions de m3/an), la faible satisfaction de la demande énergétique du monde rural et des besoins fourragers du cheptel, ainsi que la rupture des équilibres économiques et environnementaux…

Conscients de cette situation, les pouvoirs publics ont mis en place des stratégies déclinées en programmes visant la gestion durable du patrimoine national, le développement du potentiel productif du secteur forestier et sa protection.

Ainsi, des plans ont été mis en œuvre tels que le Plan national d'aménagement des bassins versants qui constitue une approche intégrée de lutte contre l'érosion qui menace 11 millions d'ha de terres, le Plan directeur de reboisement, le Plan directeur des aires protégées, le Plan directeur de lutte contre les incendies et le Programme forestier national.

REPÈRES
Gestion intégrée de l'eau

> Poursuite des efforts de mobilisation de toutes les potentialités des ressources en eau de surface.
> Réalisation des installations de stockage et des systèmes de transfert des eaux des bassins excédentaires vers des bassins déficitaires.
> Diversification des modes de mobilisation par le recours aux ressources non conventionnelles.
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