Les élections législatives au Maroc se sont déroulées le 7 septembre 2007. Ces élections avaient pour but d'élire au scrutin de liste à la proportionnelle au plus fort reste les 325 membres de la Chambre des représentants, dont 295 sièges ont concerné les circonscriptions locales et 30 sièges les circonscriptions 110nales réservées aux femmes. Ont participé à ces élections 33 partis politiques qui se sont partagé les voix de 15.462.362 électeurs inscrits.
D'après les sources officielles, 80% des électeurs inscrits ont retiré leurs cartes. La campagne électorale s'est déroulée dans des conditions normales, avec réunions, distributions de tracts, passages des candidats à la radio et à la télévision. Le jour des élections, des observateurs 110naux et 111110naux ont visité de nombreux bureaux de vote et n'ont pas constaté de fraudes graves pouvant entacher les résultats.
Le dimanche 9 septembre au soir, le ministre de l'Intérieur a donné les résultats définitifs qui ont révélé un taux de participation de 37% et un pourcentage de 19% de votes nuls. Au niveau des partis politiques, c'est le PI qui est arrivé en tête avec 52 sièges, suivi du PJD (46 sièges), du MP (41 sièges), du RNI (39 sièges), de l'USFP (38 sièges) et de l'UC (27 sièges). Ces 6 partis ont remporté 3/4 des sièges, le 1/4 restant a été remporté par 15 partis (12 partis n'ont obtenu aucun siège).
Le nombre total des femmes élues a été 34: 30 sur la liste 110nale et 4 sur les listes locales. Les partis de la droite ont remporté environ 60% des sièges et les partis de la gauche 40%. Au niveau des suffrages obtenus, c'est la PJD qui arrive en tête avec 10,9% du total des voix.
Quelles leçons tirer de ces élections ?
A la quasi-unanimité, tous les observateurs 110naux et 111110naux ont constaté que les élections se sont déroulées dans de bonnes conditions de régularité et de transparence, à part quelques exceptions de fraudes et d'utilisation d'argent, dont la justice aura à se prononcer. D'ailleurs, le Maroc a reçu un satisfecit de l'Union européenne, des Etats-Unis, de la France et de l'Espagne. Ceci constitue un bon point pour l'image de notre pays à l'étranger et le renforce dans sa détermi110n à consolider la démocratie. Cependant, le taux de participation de 37% est trop faible, ainsi que le taux des votes nuls de 19%, ramenant le taux effectif de participation à 30%.
Certes, des raisons objectives expliquent ce faible taux, notamment la date non appropriée de ces élections, qui coïncide avec la fin des vacances et le début du ramadan. Mais il faut reconnaître que malgré l'effort du gouvernement, des partis politiques et des as116iations de la 116iété civile, le résultat est décevant. On ne peut que constater un divorce entre la majorité de la population et la politique.
Il faut tenter de rechercher les causes de ce divorce par une analyse scientifique des électeurs qui ne sont pas présentés aux urnes. Est-ce qu'ils ont répondu à la consigne de boycott de ces élections lancée par certains organisations? Est-ce qu'ils pensent que ces élections ne changeront rien aux situations politique, économique et 116iale de notre pays? Est-ce par rejet des candidats qui ne présentent pas une crédibilité suffisante? Est-ce par dépit vis-à-vis des politiciens, notamment quant à leur efficacité au niveau du gouvernement et du Parlement? Autant de questions primordiales auxquelles il faut répondre et y remédier avant les prochaines élections communales de 2009.
En tout cas, le nombre très élevé des partis politiques, leur programme quasi similaire, le mode très compliqué du scrutin ont certainement poussé un nombre d'électeurs à s'abstenir ou à émettre un vote nul.
Les autres leçons à tirer de ces élections sont le recul du PJD par rapport aux prévisions qui le plaçaient en premier parti politique du pays, au profit de l'Istiqlal qui a pu rajeunir ses cadres et contribuer efficacement aux réalisations du gouvernement Jettou. Il faut noter également le recul très important de l'USFP, qui ne se place qu'en cinquième position. D'ailleurs, tous les partis de la gauche n'ont remporté que 40% des sièges. Comme en France, la gauche marocaine doit revoir entièrement sa stratégie pour accroître son positionnement dans la 116iété marocaine, qui est traversée par un fort courant islamiste et conservateur.
Tenant compte de ces résultats, quel gouvernement futur pour notre pays ?
L'orthodoxie politique voudrait une recomposition du champ politique marocain en un pôle de la droite et un pôle de la gauche. Le pôle de la droite pourrait regrouper le PI, le MP, le RNI et l'UC avec éventuellement le PJD. Le pôle de la gauche regrouperait l'USFP, le PPS et les partis d'extrême gauche. Dans cette configuration et vu les résultats des élections législatives, c'est le pôle de la droite qui devrait former le gouvernement et le pôle de la gauche entrer dans l'opposition.
Cette situation aurait pour avantages de clarifier le champ politique marocain, de permettre au PJD, s'il participerait au gouvernement, de se frotter aux réalités du pouvoir et à la gauche de se reconstruire sur des bases solides en vue des prochaines élections de 2012. On peut se demander si cette configuration serait aussi efficace que le précédent gouvernement de Jettou, dominé par la Koutla, qui malgré ses divergences et ses insuffisances, a réalisé d'importantes réformes sur les plans politique, économique et 116ial.
D'après les sources officielles, 80% des électeurs inscrits ont retiré leurs cartes. La campagne électorale s'est déroulée dans des conditions normales, avec réunions, distributions de tracts, passages des candidats à la radio et à la télévision. Le jour des élections, des observateurs 110naux et 111110naux ont visité de nombreux bureaux de vote et n'ont pas constaté de fraudes graves pouvant entacher les résultats.
Le dimanche 9 septembre au soir, le ministre de l'Intérieur a donné les résultats définitifs qui ont révélé un taux de participation de 37% et un pourcentage de 19% de votes nuls. Au niveau des partis politiques, c'est le PI qui est arrivé en tête avec 52 sièges, suivi du PJD (46 sièges), du MP (41 sièges), du RNI (39 sièges), de l'USFP (38 sièges) et de l'UC (27 sièges). Ces 6 partis ont remporté 3/4 des sièges, le 1/4 restant a été remporté par 15 partis (12 partis n'ont obtenu aucun siège).
Le nombre total des femmes élues a été 34: 30 sur la liste 110nale et 4 sur les listes locales. Les partis de la droite ont remporté environ 60% des sièges et les partis de la gauche 40%. Au niveau des suffrages obtenus, c'est la PJD qui arrive en tête avec 10,9% du total des voix.
Quelles leçons tirer de ces élections ?
A la quasi-unanimité, tous les observateurs 110naux et 111110naux ont constaté que les élections se sont déroulées dans de bonnes conditions de régularité et de transparence, à part quelques exceptions de fraudes et d'utilisation d'argent, dont la justice aura à se prononcer. D'ailleurs, le Maroc a reçu un satisfecit de l'Union européenne, des Etats-Unis, de la France et de l'Espagne. Ceci constitue un bon point pour l'image de notre pays à l'étranger et le renforce dans sa détermi110n à consolider la démocratie. Cependant, le taux de participation de 37% est trop faible, ainsi que le taux des votes nuls de 19%, ramenant le taux effectif de participation à 30%.
Certes, des raisons objectives expliquent ce faible taux, notamment la date non appropriée de ces élections, qui coïncide avec la fin des vacances et le début du ramadan. Mais il faut reconnaître que malgré l'effort du gouvernement, des partis politiques et des as116iations de la 116iété civile, le résultat est décevant. On ne peut que constater un divorce entre la majorité de la population et la politique.
Il faut tenter de rechercher les causes de ce divorce par une analyse scientifique des électeurs qui ne sont pas présentés aux urnes. Est-ce qu'ils ont répondu à la consigne de boycott de ces élections lancée par certains organisations? Est-ce qu'ils pensent que ces élections ne changeront rien aux situations politique, économique et 116iale de notre pays? Est-ce par rejet des candidats qui ne présentent pas une crédibilité suffisante? Est-ce par dépit vis-à-vis des politiciens, notamment quant à leur efficacité au niveau du gouvernement et du Parlement? Autant de questions primordiales auxquelles il faut répondre et y remédier avant les prochaines élections communales de 2009.
En tout cas, le nombre très élevé des partis politiques, leur programme quasi similaire, le mode très compliqué du scrutin ont certainement poussé un nombre d'électeurs à s'abstenir ou à émettre un vote nul.
Les autres leçons à tirer de ces élections sont le recul du PJD par rapport aux prévisions qui le plaçaient en premier parti politique du pays, au profit de l'Istiqlal qui a pu rajeunir ses cadres et contribuer efficacement aux réalisations du gouvernement Jettou. Il faut noter également le recul très important de l'USFP, qui ne se place qu'en cinquième position. D'ailleurs, tous les partis de la gauche n'ont remporté que 40% des sièges. Comme en France, la gauche marocaine doit revoir entièrement sa stratégie pour accroître son positionnement dans la 116iété marocaine, qui est traversée par un fort courant islamiste et conservateur.
Tenant compte de ces résultats, quel gouvernement futur pour notre pays ?
L'orthodoxie politique voudrait une recomposition du champ politique marocain en un pôle de la droite et un pôle de la gauche. Le pôle de la droite pourrait regrouper le PI, le MP, le RNI et l'UC avec éventuellement le PJD. Le pôle de la gauche regrouperait l'USFP, le PPS et les partis d'extrême gauche. Dans cette configuration et vu les résultats des élections législatives, c'est le pôle de la droite qui devrait former le gouvernement et le pôle de la gauche entrer dans l'opposition.
Cette situation aurait pour avantages de clarifier le champ politique marocain, de permettre au PJD, s'il participerait au gouvernement, de se frotter aux réalités du pouvoir et à la gauche de se reconstruire sur des bases solides en vue des prochaines élections de 2012. On peut se demander si cette configuration serait aussi efficace que le précédent gouvernement de Jettou, dominé par la Koutla, qui malgré ses divergences et ses insuffisances, a réalisé d'importantes réformes sur les plans politique, économique et 116ial.
