Que ce soit au centre-ville, en zones huppées ou aux quartiers populaires, les senteurs du mois de Ramadan se répandent dans tous les coins et les recoins de la métropole.
Les amateurs des longues veillées de ramadan envahissent les cafés individuellement ou en familles pour se réunir quelques heures durant, autour de tables bien agencées, palabrant sur divers sujets qui vont des dernières émissions ramadanesques à la ligue des champions et aux dernières préparatifs d'avant saison des deux grands clubs casablancais.
D'autres s'amusent à jouer aux cartes faisant abstraction de tout ce qui les entoure. « Entre amis et copains, rien ne vaut une partie de cartes au café dans une ambiance enfumée», nous confie un jeune habitant du boulevard Zerktouni. En effet, les soirées de certains Casablancais sont rythmées par la consommation du narguilé. Il faut dire que les cafés qui servent la chicha figurent parmi les endroits les plus prisés après le ftour. Les habitués s'adonnent à cœur joie à cette pratique en dépit du danger que représente la pipe à eau sur leur santé. «Après une journée sans fumée, on a besoin de faire le plein de nicotine. Ce café est le meilleur endroit pour y parvenir et s'éclater entre amis.
Le cadre est idéal. On est loin du regard des gens. On se sent bien avec la sensation de détente procurée par le bruit des bulles et de la fumée», s'extase un habitué des lieux.
Son compagnon y voit une pratique conviviale, car le tuyau de la pipe à eau circule souvent entre plusieurs personnes. Pendant, le ramadan, la consommation du narghilé augmente. Les patrons de ces cafés se réjouissent puisqu'ils voient leur chiffre d'affaires augmenter.
Les soirées musicales organisées par certains hôtels et restaurants drainent également une foule importante de noctambules. Les organisateurs qui font de cette activité un métier le temps d'un mois misent sur un plateau de choix. Musique classique, orientale, chaâbi, compositions de DJ, spectacles de magie ou d'humour,… toutes les vedettes du showbiz et du monde artistique, notamment les Libanais, sont sollicités pour animer les nuits ramadanesques du «f'tour» jusqu'au «shour». Certains espaces élargissent leur carte de divertissement en offrant même le repas de rupture du jeûne.
A partir de 200 DH, les clients peuvent avoir droit à un f'tour traditionnel sur les rythmes de la musique andalouse. « On fait la rupture du jeûne en dehors de la maison au moins une fois durant ce mois sacré. Ainsi, on passe des moments privilégiés entre amis et famille», indique un Casablancais sexagénaire. «Ces sorties me permettent de profiter pleinement de l'ambiance agréable du ramadan en dehors du cadre de la maison et loin des tâches ménagères», ajoute sa femme sur un ton ironique. Déambuler à travers les ruelles de la médina est aussi un vrai plaisir pour les couche-tard.
A la corniche, l'ancienne médina, quartier Mâarif, boulevard du Prince Moulay Abdellah ou aux «kissaria», des centaines de piétons déambulent dans un mouvement incessant de va-et-vient. Ces balades nocturnes se prolongent tout au long de la nuit jusqu'à l'appel à la prière de l'aube. «Je ne peux pas me permettre d'emmener ma famille dans des endroits huppés et comme on n'a pas non plus des espaces de distraction publics je préfère les « inviter» à manger une glace sur la corniche», affirme un père de famille. «Rien n'équivaut une longue balade à pied au sein de cette ambiance pacifique du mois de ramadan», ajoute-il en regardant fièrement ses quatre enfants.
A Casablanca, il y a mille et une façons de passer les nuits ramadanesques.
Tout dépend des goûts personnels, de l'humeur de chacun et surtout de la bourse de chacun. Il ne fait cependant aucun doute que ceux qui veulent expérimenter l'ambiance très unique des nuits casablancaises se dirigeront vers la corniche.
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L'animation culturelle absenteLes centres culturels étrangers meublent également l'activité nocturne des Casablancais.
Dans ce cadre, ils organisent des concerts et soirées artistiques adaptés au mois sacré. Entre présentations de livres, projections de films, expositions ou soirées de malhoun, de musique et de poésie, ces espaces ne désemplissent pas.
En effet, en l'absence d'un réel programme culturel de la ville, ou à défaut de communication comme l'annoncent souvent certains responsables, un grand nombre de Casablancais préfèrent se rendre dans ces espaces de culture.
Cependant quelques rares cafés de la métropole essaient également d'offrir un climat approprié pour les accros de lectures qui cherchent un coin tranquille pour lire ou tout simplement pour remplir une grille de mots fléchés.
Il est à signaler qu'en dépit de quelques initiatives timides vers l'institution de ''café littéraire'', la métropole enregistre un grand manque au niveau de la programmation culturelle.
Les amateurs des longues veillées de ramadan envahissent les cafés individuellement ou en familles pour se réunir quelques heures durant, autour de tables bien agencées, palabrant sur divers sujets qui vont des dernières émissions ramadanesques à la ligue des champions et aux dernières préparatifs d'avant saison des deux grands clubs casablancais.
D'autres s'amusent à jouer aux cartes faisant abstraction de tout ce qui les entoure. « Entre amis et copains, rien ne vaut une partie de cartes au café dans une ambiance enfumée», nous confie un jeune habitant du boulevard Zerktouni. En effet, les soirées de certains Casablancais sont rythmées par la consommation du narguilé. Il faut dire que les cafés qui servent la chicha figurent parmi les endroits les plus prisés après le ftour. Les habitués s'adonnent à cœur joie à cette pratique en dépit du danger que représente la pipe à eau sur leur santé. «Après une journée sans fumée, on a besoin de faire le plein de nicotine. Ce café est le meilleur endroit pour y parvenir et s'éclater entre amis.
Le cadre est idéal. On est loin du regard des gens. On se sent bien avec la sensation de détente procurée par le bruit des bulles et de la fumée», s'extase un habitué des lieux.
Son compagnon y voit une pratique conviviale, car le tuyau de la pipe à eau circule souvent entre plusieurs personnes. Pendant, le ramadan, la consommation du narghilé augmente. Les patrons de ces cafés se réjouissent puisqu'ils voient leur chiffre d'affaires augmenter.
Les soirées musicales organisées par certains hôtels et restaurants drainent également une foule importante de noctambules. Les organisateurs qui font de cette activité un métier le temps d'un mois misent sur un plateau de choix. Musique classique, orientale, chaâbi, compositions de DJ, spectacles de magie ou d'humour,… toutes les vedettes du showbiz et du monde artistique, notamment les Libanais, sont sollicités pour animer les nuits ramadanesques du «f'tour» jusqu'au «shour». Certains espaces élargissent leur carte de divertissement en offrant même le repas de rupture du jeûne.
A partir de 200 DH, les clients peuvent avoir droit à un f'tour traditionnel sur les rythmes de la musique andalouse. « On fait la rupture du jeûne en dehors de la maison au moins une fois durant ce mois sacré. Ainsi, on passe des moments privilégiés entre amis et famille», indique un Casablancais sexagénaire. «Ces sorties me permettent de profiter pleinement de l'ambiance agréable du ramadan en dehors du cadre de la maison et loin des tâches ménagères», ajoute sa femme sur un ton ironique. Déambuler à travers les ruelles de la médina est aussi un vrai plaisir pour les couche-tard.
A la corniche, l'ancienne médina, quartier Mâarif, boulevard du Prince Moulay Abdellah ou aux «kissaria», des centaines de piétons déambulent dans un mouvement incessant de va-et-vient. Ces balades nocturnes se prolongent tout au long de la nuit jusqu'à l'appel à la prière de l'aube. «Je ne peux pas me permettre d'emmener ma famille dans des endroits huppés et comme on n'a pas non plus des espaces de distraction publics je préfère les « inviter» à manger une glace sur la corniche», affirme un père de famille. «Rien n'équivaut une longue balade à pied au sein de cette ambiance pacifique du mois de ramadan», ajoute-il en regardant fièrement ses quatre enfants.
A Casablanca, il y a mille et une façons de passer les nuits ramadanesques.
Tout dépend des goûts personnels, de l'humeur de chacun et surtout de la bourse de chacun. Il ne fait cependant aucun doute que ceux qui veulent expérimenter l'ambiance très unique des nuits casablancaises se dirigeront vers la corniche.
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L'animation culturelle absenteLes centres culturels étrangers meublent également l'activité nocturne des Casablancais.
Dans ce cadre, ils organisent des concerts et soirées artistiques adaptés au mois sacré. Entre présentations de livres, projections de films, expositions ou soirées de malhoun, de musique et de poésie, ces espaces ne désemplissent pas.
En effet, en l'absence d'un réel programme culturel de la ville, ou à défaut de communication comme l'annoncent souvent certains responsables, un grand nombre de Casablancais préfèrent se rendre dans ces espaces de culture.
Cependant quelques rares cafés de la métropole essaient également d'offrir un climat approprié pour les accros de lectures qui cherchent un coin tranquille pour lire ou tout simplement pour remplir une grille de mots fléchés.
Il est à signaler qu'en dépit de quelques initiatives timides vers l'institution de ''café littéraire'', la métropole enregistre un grand manque au niveau de la programmation culturelle.
