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Hamid Basket, un artiste aux multiples talents

Tombé sous le charme du théâtre depuis son enfance
Tout a commencé à Hay Mohammedi, ce quartier mythique qui a vu naître bon nombre d'artistes marocains de renom. C'est précisément là où Hamid Basket découvre le théâtre, son genre de prédilectio

Hamid Basket, un artiste aux multiples talents
Il commence alors à pratiquer ce sport avec comme compagnon l'une des futures stars de boxe, Abdelhak Achiq. Juste après, Hamid Basket tombe sous le charme du théâtre. Vite, il intègre la troupe «Les lionceaux de Casablanca». Commence alors une nouvelle page dans la carrière du jeune homme. Il participe donc à tous les stages et formations organisés par le ministère de la Jeunesse et du Sport, histoire d'acquérir de l'expérience.

Le bac en poche, Hamid n'a qu'une seule idée en tête : poursuivre ses études en théâtre. Pour concrétiser son rêve d'enfance, il s'inscrit à l'Institut supérieur d'art dramatique et d'animation culturelle (ISADAC). Après quatre années d'études, l'artiste en herbe obtient son diplôme.

Sollicité par les réalisateurs, Hamid participe à plusieurs films ente autres « La prière de l'absent » de Hamid Bennani, « Le résistant inconnu » de Larbi Bennani, «Femmes et femmes» de Saâd Chraibi, «Histoire d'une rose», de Abdelmajid R'chiche… En 1995, le jeune comédien rafle le Prix d'interprétation jeune Espoir au Festival national du cinéma de Tanger.

Ce n'est pas tout, Hamid Basket se lance dans la réalisation et la production. Ainsi, il réalise et produit plusieurs pièces de théâtre, documentaires et spots publicitaires. Ce n'est pas trop. Hamid Basket répond vite : « Je ne pense pas. Au contraire, le fait d'avoir plusieurs casquettes me permet de mieux comprendre mon métier».

Malgré ce parcours exemplaire, Hamid Basket décide de quitter le Maroc pour l'Italie. « Je voulais compléter ma formation ». Il regagne en effet « le Centre italien pour la diffusion du spectacle national à l'étranger », d'où il obtient le diplôme de réalisateur audiovisuel. Après cette expérience, Hamid rentre au Maroc. « C'est vrai que je n'ai pas trouvé de l'aide chez moi, puisque plusieurs responsables avaient refusé de me donner un coup de main. Toutefois, je n'ai jamais pensé à quitter mon pays parce que je suis convaincu que ma place est ici», nous confie Hamid Basket.

De retour au Maroc, l'artiste poursuit ses activités. Il participe à plusieurs productions marocaines et étrangères, telles que «Spy Game» de Tony Scott, «A Casablanca les anges ne volent pas», de Mohamed Asli, «Les voisines d'Abou Moussa» de Mohamed Abderrahman Tazi… Il réalise également des téléfilms pour le compte de la deuxième chaîne nationale : «Fettouma», «Le Labyrinthe »… Son travail au cinéma et à la télévision ne lui ont pas fait oublié son amour pour le théâtre. En effet, et depuis 1992, Hamid Basket est le président de la compagnie «Le théâtre de Casablanca». Une troupe qui a interprété en 2005, «La femme du Pacha», une pièce réalisée et produite par Hamid.

Parmi les membres de cette troupe, on trouve Saida Baâdi, figure emblématique du théâtre et du cinéma au Maroc et épouse de Basket.
«Avant d'être ma femme, Saîda est d'abord ma grande amie. Elle est aussi ma confidente. On discute souvent du boulot, elle me dit son avis à propos de mes travaux… Mais je pense que jusqu'à présent on n'a pas encore travaillé pour un projet en commun, vu qu'elle était enceinte et occupée par nos deux jumelles Yasmina et Inès».

C'est peut être les conseils de Saida qui ont permis à Hamid de réaliser «Le dernier cri». Un court métrage qui lui a valu le premier prix du festival du cinéma international de Las Palmas.
Une reconnaissance qui ne peut que motiver davantage le réalisateur et l'inciter à continuer sur sa lancée.

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«Le dernier cri» primé à Las Palmas

«Je me suis souvent promis de revenir sur le sujet de l'enfant et je suis revenu», affirme Hamid Basket. En effet, son dernier court métrage « Le dernier cri» pose un problème majeur de l'enfant. L'histoire tourne autour d'un enfant qui découvre un jour l'adultère de sa mère.

Peut-on jamais pardonner l'adultère d'une mère surtout au vivant d'un père qui, de surcroît est invalide ? Comment vivre sa vie dans ce déshonneur ? Quelle sensibilité se cache derrière le comportement de cet enfant ? Ces sont entre autre des questions à lesquelles Hamid Basket a essayé de répondre à travers son court-métrage. Chose faite, puisque le film a été apprécié par les membres du jury du festival international du cinéma de Las Palmas en raflant le prix de sa catégorie. En effet, et malgré la qualité des films participants, «Le dernier cri» a pu se distinguer grâce à sa simplicité et sa profondeur.

Il est à rappeler que parmi les moments forts de la 8e édition du festival de cinéma de Las Palmas, figure un panorama du cinéma marocain. «C'est normal, notre cinéma a beaucoup évolué ces deniers temps», affirme Hamid Basket.
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