Rabat mérite un haut lieu d'animation et c'est déjà fait. L'ancienne place Piétri, connue dans le passé par ses fleuristes et baptisée aujourd'hui place Moulay
El Hassan, s'est métamorphosée. Un projet réalisé dans le cadre de la rénovation et de la revalorisation des sites de Rabat transforme ce lieu de la capitale en un amphithéâtre urbain entouré de galeries commerciales. Il sera inauguré probablement avant la fin de l'année.
Quant aux fleuristes déplacés provisoirement derrière le Théâtre Mohammed V, ils peuvent revenir sur leurs "anciennes terres". Des kiosques ont déjà été commandés pour les accueillir, mais ils devront respecter les nouvelles conditions. "Les responsables du projet se sont engagés à faire revenir les fleuristes dès la fin des travaux de réaménagement. Ils retrouveront leur ancienne place, mais ils doivent s'engager à respecter un cahier des charges. Nous ne plaisanterons pas avec l'hygiène, car ce lieu est très symbolique et deviendra d'une grande importance. Déjà plusieurs enseignes internationales veulent y s'installer.
Cette place abritera des services de restauration, d'animation avec installation du grand écran d'Afrique pour permettre au public de suivre en direct les grandes rencontres sportives ou les concerts
de musique", indique Adnane Sebbata, directeur général de la Compagnie générale des parkings (CGP), filiale de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG). Sur place, des ouvriers mettent la main aux derniers travaux avec l'installation du fer forgé. Par ailleurs, une grande horloge y sera prochainement installée.
Sur le sol, des centaines de lampadaires multi-couleurs ont été implantés. "Avec ces lumières, les visiteurs assisteront à un spectacle magique. La place va danser avec ces lumières", ajoute M. Sebbata.
Pour égayer davantage la place, de petits arbres viennent d'être plantés, tandis que quatre grands poteaux équipés chacun de sept projecteurs éclairent ce lieu. Pour ce qui est de la vie des habitants des quartiers limitrophes, la nouvelle place transformera certainement leur quotidien.
Mais selon des témoignages, il semble que la mariée est trop belle pour pouvoir bien cohabiter avec les boutiques riveraines: boucher, rôtisserie, laiterie, etc. "Aujourd'hui, il y a de petits commerces qui n'ont rien à voir avec l'image moderne que veut se donner cette place.
Les responsables doivent se déplacer pour voir de près comment celle-ci se transforme dès midi. Les odeurs des huiles de poisson, des frites et autres produits… vous montent dans le nez. Tout cela se passe sans que personne ne bouge. On se demande des fois s'il y a vraiment dans la ville des services d'hygiène", explique amèrement un témoin. Le petit bistrot du coin est également pointé du doigt. Souvent, des clients ivrognes viennent vomir aux environs de la place. " Il y a des gens qui quittent ce bar complètement ivres pour aller vomir pas loin de là. Contre ces personnes, il faut agir avec sévérité, tout en veillant à la sécurité de la place tard le soir, sinon, il y aura risque de voir ce lieu devenir un endroit de rassemblement des clochards de la ville", ajoute-t-il.
Si la construction de ce grand projet urbanistique apporte indéniablement des avantages, certains commerçants se plaignent déjà de l'eau de pluie qui s'accumule devant les boutiques après chaque averse. "La chaussée a été mal construite. Elle n'est pas équilibrée. Dès qu'il commence à pleuvoir, l'eau se dirige vers nos locaux. Les responsables doivent trouver une solution à ce problème ", proteste un gérant d'un petit commerce.
Autre réalisation sur cette place, un parking souterrain pour alléger la pression sur les rues avoisinantes en raison des problèmes de stationnement. Cet ouvrage peut accueillir quelque 300 voitures. Il est doté des meilleurs équipements modernes : vidéosurveillance, système de détection incendie, etc. Il apporte relativement une solution aux problèmes de stationnement que connaît actuellement la capitale. Ces difficultés vont encore s'accentuer dans l'avenir, en raison de facteurs conduisant à un accroissement de la mobilité dû principalement à la concentration des populations dans les zones urbaines, l'étalement des périphéries qui entraîne une augmentation des distances entre domiciles et lieux de travail et le développement urbanistique très fort dans certaines zones à l'intérieur des villes: Anfa à Casablanca, le bord de mer à Tanger, Hay Riad à Rabat, etc.
Il faut dire que face à ces problèmes, il n'existe pas de politique de gestion du stationnement public.
Ce dernier est essentiellement perçu, aujourd'hui, comme une ressource financière et non comme un élément-clé de gestion de la circulation.
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Le premier, composé de deux niveaux, se situe sous la place Moulay El Hassan peut accueillir quelque 300 voitures. Le deuxième parking, divisé en deux niveaux également, construit sur un terrain de 17.524 m2, est situé à Hay Ryad et peut recevoir 600 véhicules. Mais l'originalité de ce dernier, c'est qu'il est doté de jardins suspendus.
Selon les responsables, la rentabilisation de ces deux ouvrages, attendue sur les cinquante prochaines années, est d'environ 3,5% pour le premier parking et de 6,5% pour le second. Toujours d'après la CGP, cette expérience pourra être utilisée au service de l'aménagement dans les autres villes du Royaume. Fès a déjà demandé de bénéficier de l'expertise de cette compagnie.
El Hassan, s'est métamorphosée. Un projet réalisé dans le cadre de la rénovation et de la revalorisation des sites de Rabat transforme ce lieu de la capitale en un amphithéâtre urbain entouré de galeries commerciales. Il sera inauguré probablement avant la fin de l'année.
Quant aux fleuristes déplacés provisoirement derrière le Théâtre Mohammed V, ils peuvent revenir sur leurs "anciennes terres". Des kiosques ont déjà été commandés pour les accueillir, mais ils devront respecter les nouvelles conditions. "Les responsables du projet se sont engagés à faire revenir les fleuristes dès la fin des travaux de réaménagement. Ils retrouveront leur ancienne place, mais ils doivent s'engager à respecter un cahier des charges. Nous ne plaisanterons pas avec l'hygiène, car ce lieu est très symbolique et deviendra d'une grande importance. Déjà plusieurs enseignes internationales veulent y s'installer.
Cette place abritera des services de restauration, d'animation avec installation du grand écran d'Afrique pour permettre au public de suivre en direct les grandes rencontres sportives ou les concerts
de musique", indique Adnane Sebbata, directeur général de la Compagnie générale des parkings (CGP), filiale de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG). Sur place, des ouvriers mettent la main aux derniers travaux avec l'installation du fer forgé. Par ailleurs, une grande horloge y sera prochainement installée.
Sur le sol, des centaines de lampadaires multi-couleurs ont été implantés. "Avec ces lumières, les visiteurs assisteront à un spectacle magique. La place va danser avec ces lumières", ajoute M. Sebbata.
Pour égayer davantage la place, de petits arbres viennent d'être plantés, tandis que quatre grands poteaux équipés chacun de sept projecteurs éclairent ce lieu. Pour ce qui est de la vie des habitants des quartiers limitrophes, la nouvelle place transformera certainement leur quotidien.
Mais selon des témoignages, il semble que la mariée est trop belle pour pouvoir bien cohabiter avec les boutiques riveraines: boucher, rôtisserie, laiterie, etc. "Aujourd'hui, il y a de petits commerces qui n'ont rien à voir avec l'image moderne que veut se donner cette place.
Les responsables doivent se déplacer pour voir de près comment celle-ci se transforme dès midi. Les odeurs des huiles de poisson, des frites et autres produits… vous montent dans le nez. Tout cela se passe sans que personne ne bouge. On se demande des fois s'il y a vraiment dans la ville des services d'hygiène", explique amèrement un témoin. Le petit bistrot du coin est également pointé du doigt. Souvent, des clients ivrognes viennent vomir aux environs de la place. " Il y a des gens qui quittent ce bar complètement ivres pour aller vomir pas loin de là. Contre ces personnes, il faut agir avec sévérité, tout en veillant à la sécurité de la place tard le soir, sinon, il y aura risque de voir ce lieu devenir un endroit de rassemblement des clochards de la ville", ajoute-t-il.
Si la construction de ce grand projet urbanistique apporte indéniablement des avantages, certains commerçants se plaignent déjà de l'eau de pluie qui s'accumule devant les boutiques après chaque averse. "La chaussée a été mal construite. Elle n'est pas équilibrée. Dès qu'il commence à pleuvoir, l'eau se dirige vers nos locaux. Les responsables doivent trouver une solution à ce problème ", proteste un gérant d'un petit commerce.
Autre réalisation sur cette place, un parking souterrain pour alléger la pression sur les rues avoisinantes en raison des problèmes de stationnement. Cet ouvrage peut accueillir quelque 300 voitures. Il est doté des meilleurs équipements modernes : vidéosurveillance, système de détection incendie, etc. Il apporte relativement une solution aux problèmes de stationnement que connaît actuellement la capitale. Ces difficultés vont encore s'accentuer dans l'avenir, en raison de facteurs conduisant à un accroissement de la mobilité dû principalement à la concentration des populations dans les zones urbaines, l'étalement des périphéries qui entraîne une augmentation des distances entre domiciles et lieux de travail et le développement urbanistique très fort dans certaines zones à l'intérieur des villes: Anfa à Casablanca, le bord de mer à Tanger, Hay Riad à Rabat, etc.
Il faut dire que face à ces problèmes, il n'existe pas de politique de gestion du stationnement public.
Ce dernier est essentiellement perçu, aujourd'hui, comme une ressource financière et non comme un élément-clé de gestion de la circulation.
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Jardins suspendus
La Compagnie générale des parkings (CGP), filiale de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), vient de réaliser deux grands parkings.Le premier, composé de deux niveaux, se situe sous la place Moulay El Hassan peut accueillir quelque 300 voitures. Le deuxième parking, divisé en deux niveaux également, construit sur un terrain de 17.524 m2, est situé à Hay Ryad et peut recevoir 600 véhicules. Mais l'originalité de ce dernier, c'est qu'il est doté de jardins suspendus.
Selon les responsables, la rentabilisation de ces deux ouvrages, attendue sur les cinquante prochaines années, est d'environ 3,5% pour le premier parking et de 6,5% pour le second. Toujours d'après la CGP, cette expérience pourra être utilisée au service de l'aménagement dans les autres villes du Royaume. Fès a déjà demandé de bénéficier de l'expertise de cette compagnie.
