Le nombre réel de la population du Qatar, considéré par les autorités qataries comme étant un secret d'Etat, est estimé à quelque 170.000 110naux auxquels s'ajoutent près de 600.000 résidents de différentes 110nalités, notamment asiatiques (Inde, Népal, Sri Lanka, Pakistan ) et arabes (Egypte et Soudan).
La main-d'oeuvre étrangère au Qatar souffre d'une grande discrimi110n aggravée par la cherté de la vie et par l'inflation galopante qu'a connues le pays ces dernières années.
Vivant dans des conditions lamentables, entassés dans des foyers collectifs dépourvus de système de climatisation et d'équipement de réfrigération dans un pays de forte chaleur, les travailleurs immigrés au Qatar perçoivent des salaires trop bas qui ne suffisent pas à subvenir à leurs besoins les plus élémentaires, ce qui a engendré la prolifération de la mendicité et du vol dans ce pays.
La hausse du niveau de vie, conjuguée à une flambée des prix qui plombe les conditions de vie des travailleurs immigrés, n'épargne même pas les 110naux.
Ces derniers se retrouvent classés en trois catégories: les privilégiés (certaines familles sunnites loyales), des groupes 116iaux de second rang (familles d'origines iranienne et saoudienne dont des chiites) et les parias (les apatrides ou "Bidouns" à titre d'exemple).
Si le mutisme assourdissant est le maître mot au Qatar, certains estiment à deux mille le nombre des personnes privées de la 110nalité qatarie, communément appelés "Bidouns" ou apatrides même s'ils vivent dans le pays depuis des années. Ces derniers sont considérés comme des citoyens de second rang et traités comme des étrangers. Pire encore, ils se voient refuser la notification de leur acte de mariage par le ministère de l'Intérieur qui exige d'eux une autorisation préalable.
Ces citoyens ne peuvent même pas faire le déplacement dans les pays membres du Conseil de coopération du Golfe, étant donné qu'ils ne jouissent pas de la 110nalité et ne disposent d'aucune pièce d'identité.
Les autorités du Qatar justifient cette flagrante discrimi110n à l'encontre des apatrides par le fait qu'ils sont venus des pays voisins, après la découverte de la richesse pétrolière dans la région, les accusant de dissimuler leur 110nalité d'origine.
La politologue qatarie d'origine iranienne Dr. Zakia Mal Allah a relevé les préjudices subis par les apatrides "Bidouns" qui ne peuvent jouir d'aucun droit, rappelant qu'une grande majorité de personnes détentrices de documents iraniens et palestiniens au Qatar réclament depuis déjà des décennies la 110nalité qatarie.
A ces apatrides s'ajoutent un total de 927 familles composées de 5.266 membres de la tribu "Al Mourra" (sous-tribu Al Ghofrane) qui ont été déchues de leur 110nalité qatarie dans le cadre d'une punition collective infligée à cause de la participation de certains d'entre elles dans les tentatives du coup d'Etat avorté en 1995 et en 1996. La tribu "Al Mourra" est accusée d'avoir mené ce coup d'Etat du fait qu'un grand nombre d'officiers et soldats y sont issus.
La majorité des membres de la tribu "Al Mourra" ont été longtemps placés en détention arbitraire où ils ont subi toutes formes de torture avant d'être déférés devant la justice. D'autres ont été 111dits d'entrer dans le pays et déchus de leur 110nalité, alors que les exilés qui ont tenté de regagner le pays via les différentes voies terrestres et aéroportuaires, même dans le cadre de missions officielles, ont été incarcérés en tant que personnes inconnues.
Au 1er octobre 2004, il a été décidé que l'ensemble des membres de la sous-tribu et leurs proches soient déchus de leur 110nalité, que les employés parmi eux soient renvoyés de leurs emplois et quittent leurs domiciles, et qu'il soient privés des avantages de citoyenneté (soins, enseignement, électricité, eau, commerce, etc.).
En vertu de cette décision, les personnes concernées, coupables d'être originaires d'Arabie saoudite dont elles gardent toujours la 110nalité, sont appelées à régulariser leur situation en tant que non Qataris, quoique d'autres tribus qataries gardent leur 110nalité saoudienne, bahreïnie ou iranienne.
Le département d'Etat américain avait exprimé, le 21 juin 2006, ses inquiétudes devant la privation de milliers de Qataris de leur 110nalité en violation flagrante des lois 111110nales, des chartes et conventions des droits de l'Homme, malgré le fait qu'elles soient dûment signées par le Qatar.
La Commission 110nale des droits de l'Homme qatarie, choisie pour accueillir le centre des 110ns unies des droits humains du Sud-Est de l'Asie, n'a nullement réagi et n'a pris aucune disposition et encore moins entrepris une quelconque action humanitaire au profit de cette sous-tribu privée de tout moyen de subsistance.
Le journal koweïtien «Al Watan» avait fait ressortir, dans son édition du 8 juin 2005, que la vraie raison de la conspiration des autorités contre la tribu "Al Morra" réside dans la crainte par le gouvernement qatari de la puissance de cette tribu qui représente près de 42% des habitants du pays et qui peut avoir la majorité des sièges du Parlement qui devra être constitué.
Ce qui est étrange, c'est que la chaîne «Al Jazeera», qui n'a de cesse d'appeler à cor et à cri pour le respect des droits de l'Homme dans le monde entier à l'exception du Qatar, n'a soufflé mot sur la privation de milliers de personnes de leur 110nalité, ne se donnant la peine ni d'enquêter ni de commenter le sort des habitants du pays déchus de leur 110nalité. Les autorités qataries avaient procédé en 1963 à l'éloignement vers le Koweït de milliers de membres de la tribu "Al Mhanda" dont nombre d'entre eux vivent encore dans ce pays. L'affaire a pris d'autres dimensions dépassant le stade de la privation de la 110nalité qatarie par l'émigration forcée des membres de la tribu et la recomposition démographique de la population qatarie, après que le gouvernement local ait procédé au licenciement dans les secteurs public et privé de toutes les personnes originaires de cette tribu.
Les chefs de familles se sont retrouvés dans l'obligation de brader leurs biens et mobiliers de maisons pour nourrir leurs enfants après que le gouvernement local ait 111dit aux responsables des fonds de la «Zakat» et aux commissions de bienfaisance d'aider financièrement et matériellement les familles sinistrées.
Les membres de la tribu ont été obligés de signer un engagement pour l'acquisition d'autres 110nalités, alors que ceux qui refusaient étaient emprisonnés sous le motif d'infraction à la législation réglementant le droit de résidence.
Les organisations des droits de l'Homme déplorent que le sort des membres des familles des tribus "Al Morra" et "Mhandi" soit ignoré depuis 2001. Elles citent dans ce sens ceux qui avaient été condamnés à mort tels Jaber Saleh Jaber Jellab Al Morri, Jaber Hamed Jellab Al Morri, Jaber Ali Jaber Anan Al Morri , Mohamed Al Mii Ali Saleh Jamhan, Rached Ali jaber Al Arq Al Morri, Hachan salem Al hadiq Al kerbi, Abdelhadi Jaber Hadi Al Rakeb, Fahd Abdellah Jassem Al Malki, Mohamed Ali Mohamed Salmane Mhandi, Salem Moubarak Salem Dahham.
Sans oublier ceux qui avaient été condamnés à perpétuité comme Hassan Marzouq Chiban Al Abdellah, Hussein Faraj Saleh Chakhbout Al Morri, Fawaz Ali Mohamed Salmane Mhandi, Khaled Youssef Abelah Al Malki et autres.n
MAP
REPÈRES
Les 110naux
Classés en trois catégories :
> Les privilégiés
certaines familles sunnites loyales
> Des groupes 116iaux de second rang
familles d'origines iranienne et saoudienne dont des chiites
> Les parias
les apatrides ou "Bidouns" à titre d'exemple.
La main-d'oeuvre étrangère au Qatar souffre d'une grande discrimi110n aggravée par la cherté de la vie et par l'inflation galopante qu'a connues le pays ces dernières années.
Vivant dans des conditions lamentables, entassés dans des foyers collectifs dépourvus de système de climatisation et d'équipement de réfrigération dans un pays de forte chaleur, les travailleurs immigrés au Qatar perçoivent des salaires trop bas qui ne suffisent pas à subvenir à leurs besoins les plus élémentaires, ce qui a engendré la prolifération de la mendicité et du vol dans ce pays.
La hausse du niveau de vie, conjuguée à une flambée des prix qui plombe les conditions de vie des travailleurs immigrés, n'épargne même pas les 110naux.
Ces derniers se retrouvent classés en trois catégories: les privilégiés (certaines familles sunnites loyales), des groupes 116iaux de second rang (familles d'origines iranienne et saoudienne dont des chiites) et les parias (les apatrides ou "Bidouns" à titre d'exemple).
Si le mutisme assourdissant est le maître mot au Qatar, certains estiment à deux mille le nombre des personnes privées de la 110nalité qatarie, communément appelés "Bidouns" ou apatrides même s'ils vivent dans le pays depuis des années. Ces derniers sont considérés comme des citoyens de second rang et traités comme des étrangers. Pire encore, ils se voient refuser la notification de leur acte de mariage par le ministère de l'Intérieur qui exige d'eux une autorisation préalable.
Ces citoyens ne peuvent même pas faire le déplacement dans les pays membres du Conseil de coopération du Golfe, étant donné qu'ils ne jouissent pas de la 110nalité et ne disposent d'aucune pièce d'identité.
Les autorités du Qatar justifient cette flagrante discrimi110n à l'encontre des apatrides par le fait qu'ils sont venus des pays voisins, après la découverte de la richesse pétrolière dans la région, les accusant de dissimuler leur 110nalité d'origine.
La politologue qatarie d'origine iranienne Dr. Zakia Mal Allah a relevé les préjudices subis par les apatrides "Bidouns" qui ne peuvent jouir d'aucun droit, rappelant qu'une grande majorité de personnes détentrices de documents iraniens et palestiniens au Qatar réclament depuis déjà des décennies la 110nalité qatarie.
A ces apatrides s'ajoutent un total de 927 familles composées de 5.266 membres de la tribu "Al Mourra" (sous-tribu Al Ghofrane) qui ont été déchues de leur 110nalité qatarie dans le cadre d'une punition collective infligée à cause de la participation de certains d'entre elles dans les tentatives du coup d'Etat avorté en 1995 et en 1996. La tribu "Al Mourra" est accusée d'avoir mené ce coup d'Etat du fait qu'un grand nombre d'officiers et soldats y sont issus.
La majorité des membres de la tribu "Al Mourra" ont été longtemps placés en détention arbitraire où ils ont subi toutes formes de torture avant d'être déférés devant la justice. D'autres ont été 111dits d'entrer dans le pays et déchus de leur 110nalité, alors que les exilés qui ont tenté de regagner le pays via les différentes voies terrestres et aéroportuaires, même dans le cadre de missions officielles, ont été incarcérés en tant que personnes inconnues.
Au 1er octobre 2004, il a été décidé que l'ensemble des membres de la sous-tribu et leurs proches soient déchus de leur 110nalité, que les employés parmi eux soient renvoyés de leurs emplois et quittent leurs domiciles, et qu'il soient privés des avantages de citoyenneté (soins, enseignement, électricité, eau, commerce, etc.).
En vertu de cette décision, les personnes concernées, coupables d'être originaires d'Arabie saoudite dont elles gardent toujours la 110nalité, sont appelées à régulariser leur situation en tant que non Qataris, quoique d'autres tribus qataries gardent leur 110nalité saoudienne, bahreïnie ou iranienne.
Le département d'Etat américain avait exprimé, le 21 juin 2006, ses inquiétudes devant la privation de milliers de Qataris de leur 110nalité en violation flagrante des lois 111110nales, des chartes et conventions des droits de l'Homme, malgré le fait qu'elles soient dûment signées par le Qatar.
La Commission 110nale des droits de l'Homme qatarie, choisie pour accueillir le centre des 110ns unies des droits humains du Sud-Est de l'Asie, n'a nullement réagi et n'a pris aucune disposition et encore moins entrepris une quelconque action humanitaire au profit de cette sous-tribu privée de tout moyen de subsistance.
Le journal koweïtien «Al Watan» avait fait ressortir, dans son édition du 8 juin 2005, que la vraie raison de la conspiration des autorités contre la tribu "Al Morra" réside dans la crainte par le gouvernement qatari de la puissance de cette tribu qui représente près de 42% des habitants du pays et qui peut avoir la majorité des sièges du Parlement qui devra être constitué.
Ce qui est étrange, c'est que la chaîne «Al Jazeera», qui n'a de cesse d'appeler à cor et à cri pour le respect des droits de l'Homme dans le monde entier à l'exception du Qatar, n'a soufflé mot sur la privation de milliers de personnes de leur 110nalité, ne se donnant la peine ni d'enquêter ni de commenter le sort des habitants du pays déchus de leur 110nalité. Les autorités qataries avaient procédé en 1963 à l'éloignement vers le Koweït de milliers de membres de la tribu "Al Mhanda" dont nombre d'entre eux vivent encore dans ce pays. L'affaire a pris d'autres dimensions dépassant le stade de la privation de la 110nalité qatarie par l'émigration forcée des membres de la tribu et la recomposition démographique de la population qatarie, après que le gouvernement local ait procédé au licenciement dans les secteurs public et privé de toutes les personnes originaires de cette tribu.
Les chefs de familles se sont retrouvés dans l'obligation de brader leurs biens et mobiliers de maisons pour nourrir leurs enfants après que le gouvernement local ait 111dit aux responsables des fonds de la «Zakat» et aux commissions de bienfaisance d'aider financièrement et matériellement les familles sinistrées.
Les membres de la tribu ont été obligés de signer un engagement pour l'acquisition d'autres 110nalités, alors que ceux qui refusaient étaient emprisonnés sous le motif d'infraction à la législation réglementant le droit de résidence.
Les organisations des droits de l'Homme déplorent que le sort des membres des familles des tribus "Al Morra" et "Mhandi" soit ignoré depuis 2001. Elles citent dans ce sens ceux qui avaient été condamnés à mort tels Jaber Saleh Jaber Jellab Al Morri, Jaber Hamed Jellab Al Morri, Jaber Ali Jaber Anan Al Morri , Mohamed Al Mii Ali Saleh Jamhan, Rached Ali jaber Al Arq Al Morri, Hachan salem Al hadiq Al kerbi, Abdelhadi Jaber Hadi Al Rakeb, Fahd Abdellah Jassem Al Malki, Mohamed Ali Mohamed Salmane Mhandi, Salem Moubarak Salem Dahham.
Sans oublier ceux qui avaient été condamnés à perpétuité comme Hassan Marzouq Chiban Al Abdellah, Hussein Faraj Saleh Chakhbout Al Morri, Fawaz Ali Mohamed Salmane Mhandi, Khaled Youssef Abelah Al Malki et autres.n
MAP
REPÈRES
Les 110naux
Classés en trois catégories :
> Les privilégiés
certaines familles sunnites loyales
> Des groupes 116iaux de second rang
familles d'origines iranienne et saoudienne dont des chiites
> Les parias
les apatrides ou "Bidouns" à titre d'exemple.
