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La nomination de Blair applaudie

Seul le Hamas la juge inacceptable
Israël, l'Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas et les Occidentaux ont salué mercredi la nomination de Tony Blair comme émissaire du Quartette pour le Proche-Orient, mais le mouvement palestinien Ha

La nomination de Blair applaudie
"Tony Blair est un ami d'Israël, un ami des Palestiniens, et avant tout un ami de la paix. Nous nous réjouissons à l'idée de travailler avec lui", a déclaré à l'AFP à Al-Qods le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Mark Regev.

Le Quartette, créé en 2003, groupe les Etats-Unis, la Russie, l'ONU et l'Union européenne. Il tente de promouvoir la paix au Proche-Orient sur la base du principe de deux Etats, Israël et un Etat palestinien. Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qui se trouvait mercredi en Jordanie pour une rencontre avec le roi Abdallah d'Arabie Saoudite, s'est lui aussi félicité de la nomination de M. Blair, annoncée aussitôt après sa démission du poste de Premier ministre britannique.

"Le président Abbas salue la nomination de M. Blair", a déclaré à l'AFP à Amman le principal négociateur palestinien, Saëb Erakat.
"Il est sûr que l'engagement de M. Blair envers la paix est réel et fort, et nous sommes certains que sa nomination aidera à l'édification des institutions de l'Autorité palestinienne et à la croissance économique", a poursuivi M. Erakat.

Le président Abbas "assure qu'il travaillera avec M. Blair pour parvenir à la paix sur la base de deux Etats", a-t-il ajouté. Au contraire, le Hamas, rival du Fatah de Mahmoud Abbas et qui a pris le contrôle de la bande de Gaza au terme d'affrontements sanglants, a jugé la nomination de M. Blair inacceptable. "Blair, qui a soutenu l'occupation américaine en Irak et en Afghanistan, ne peut être un homme de paix", a déclaré à l'AFP Faouzi Barhoum, un porte-parole du Hamas à Gaza. "Sa nomination n'est acceptable ni pour le Hamas, ni pour les Palestiniens.

Il ne fera rien pour défendre les intérêts palestiniens, et fera tout pour soutenir l'occupation israélienne", a-t-il ajouté.
A Washington, le président américain George W. Bush s'est réjoui de la nomination de son allié. "Je salue la nomination de Tony Blair comme représentant du Quartette", a déclaré M. Bush dans un communiqué. "Je me réjouis que cet homme compétent ait accepté de poursuivre son travail en faveur de la paix au Proche-Orient".
"Tony aidera les Palestiniens à mettre en place les institutions politiques et économiques dont ils ont besoin pour donner à leur peuple un Etat démocratique et souverain vivant en paix et en sécurité aux côtés d'Israël", a ajouté M. Bush.

La Maison-Blanche a toutefois mis en garde contre des attentes excessives. M. Bush est "ravi" de cette nomination, mais M. Blair "n'est pas Superman", a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence, Tony Snow. "Au bout du compte, la décision appartient aux Palestiniens et aux Israéliens", a-t-il souligné. A Paris, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a salué la nomination de M. Blair et appelé à la "mobilisation de toutes les énergies" en faveur d'un règlement du conflit israélo-palestinien. "Au moment où Tony Blair quitte son poste de Premier ministre, je tiens à saluer son action à la tête du gouvernement britannique et sa nomination comme envoyé spécial du Quartette pour le Proche-Orient", a déclaré le ministre français dans un communiqué. M. Kouchner a adressé à M. Blair "ses voeux de succès" dans l'"importante mission" qui lui a été confiée.

"Aujourd'hui plus que jamais, la relance d'un processus de dialogue par la communauté internationale en faveur d'un règlement du conflit israélo-palestinien et le renforcement des institutions palestiniennes nécessitent les efforts de tous et la mobilisation de toutes les énergies", a ajouté le chef de la diplomatie française.
Le nouveau Premier ministre britannique, Gordon Brown, s'est dit "ravi" de la nomination de son prédécesseur comme émissaire pour le Proche-Orient.

Soulignant "son engagement au fil des ans pour faire avancer le processus de paix" et son "expérience internationale et diplomatique", M. Brown a estimé dans un communiqué que M. Blair était "exceptionnellement bien placé pour jouer ce rôle".
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Ballet diplomatique

La France a confirmé jeudi la visite, ce vendredi en France, du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et annoncé celles, la semaine prochaine, de la ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, et du roi Abdallah de Jordanie.

La visite de M. Abbas, au cours de laquelle il sera reçu par le président Nicolas Sarkozy, "sera l'occasion pour les autorités françaises de réaffirmer le soutien de la France à Mahmoud Abbas, pilier des institutions démocratiques palestiniennes, ainsi qu'au gouvernement dirigé par Salam Fayyad", a déclaré le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Mattéi.
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