Le visiteur ne peut qu'être impressionné par l'ambiance qui règne à Kissariat Al Haffari, au cœur même de Derb Sultan, très connue par les habitants de la capitale économique du Royaume.
Les clients y affluent de partout, surtout pour faire les achats en vue de préparer les cérémonies et les fêtes. A l'approche de la prière de l'Asr, Kissariat Al Haffari connaît déjà le début de la période quotidienne de grande affluence.
Marchands ambulants, étalagistes et propriétaires de magasin ont tous entassé leurs marchandises çà et là dans des petites ruelles ce qui a rendu tout mouvement difficile. Mais cela fait partie de la particularité de ce centre qui garde toujours une très bonne réputation chez les consommateurs et concurrence même le plus moderne des centres commerciaux.
L'une des activités qui fait la renommée de la Kissariat et attire un grand nombre de clients est sans nul doute la couture des habits traditionnels pour femmes et hommes. Des dizaines de couturiers sont en place. Ils doivent d'ailleurs répondre à une forte demande surtout pendant cette saison. L'été est en effet l'équivalent pour tous les couturiers d'une haute saison économique.
Une aubaine qui dope leur activité. « Pendant la saison estivale, beaucoup de personnes se marient et doivent donc préparer des caftans, takchitates pour les femmes et les djellaba et gandouras pour les hommes. Bref, tous les habits qui accompagnent normalement ces occasions exceptionnelles dans la vie d'une personne.
Il y a de ce fait une grande demande de la part des clients pendant cette période », affirme Mohamed, couturier d'habits traditionnels dans la Kissariat depuis dix années. L'habit traditionnel rentre dans le cadre des coutumes et usages très ancrés dans la société marocaine. Un caftan ou une takchita sont indispensables pour toute femme marocaine qui doit assister à des noces, fiançailles ou n'importe quelle autre occasion ou fête.
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Les djellabas sont très demandées pour le Ramadan. Enfin, l'Aïd al Mawlid qui est un événement religieux particulier marquant la naissance du Prophète et les clients veulent toujours se payer des habits traditionnels neufs pour cet événement», ajoute Mohamed avant de se précipiter pour répondre à la demande d'une cliente. Si les habits traditionnels sont le reflet d'un héritage socioculturel de la société marocaine et pérennisent les aspects vestimentaires de nos ancêtres, les caftans, les djellabas et autres connaissent également des changements et du renouveau.
Comme tous les autres produits traditionnels, les habits ne sont pas imperméables au développement des outils et mode de fabrication.
C'est ainsi que les machines à coudre ont remplacé progressivement et depuis des années le travail à la main des habits traditionnels. Les causes sont multiples selon les professionnels du domaine.
Certes, l'évolution de la technologie avec l'arrivée de la nouvelle génération des machines à coudre est un élément central dans le changement mais il existe également d'autres
facteurs déterminant liés directement avec les mutations que connaît la société marocaine.
«Une Takchita travaillée à la main peut atteindre un coût très élevé pour les bourses de beaucoup de familles marocaines sans parler de temps qu'elle peut prend pour être fin prête. Ces deux éléments ont fait qu'un grand nombre de clients marocains demandent des habits montés avec la machine ou carrément du prêt-à-porter traditionnel.
Cela leur revient beaucoup moins chère et ça leur fait gagner du temps pour être prêt dans le délai requis pour une cérémonie », explique Jamal jeune couturier qui tient un magasin de couture à Kissariat Al Haffari depuis cinq années. « Une djellaba par exemple faite à la machine ne dépassent pas les 400 DH y compris son tissu et peut être prête en une semaine, alors que si une cliente veut se payer une djellaba travaillée à la main le prix est multiplié par deux ou même plus et elle doit attendre plus de temps avant de recevoir son produit. Même chose pour les takachites.
Si cette dernière est faite à la main elle peut coûter jusqu'à 5000 DH sans parler de la durée qu'une personne doit attendre » explique ce couturier. Après un tour sur les magasins de la couture traditionnels de ce quartier, tous les couturiers semblent s'accorder à confirmer la montée en puissance des habits traditionnels travaillés avec les «makinates» en raison de leurs prix légèrement abordables alors que le travail à la main est en train de perdre du terrain.
«Les mouâlems couturiers ne sont devenus une petite minorité. Une grande partie de ces mouâlems se sont convertis en des couturiers travaillant avec les machines à coudre car ils ont vu que les gens ne s'intéressaient plus au travail à la main.» explique un autre couturier en train de travailler un caftan.
Les habits traditionnels adoptent chaque année selon les couturiers de Kissariat Al Haffari, de nouvelles tendances ce qui témoigne de l'interactivité de la tradition avec l'environnement moderne qui l'entoure. « Depuis quelque temps, les clients sont plus nombreux à opter pour l'utilisation des fils de soie connus dans le jargon de la couture traditionnel sous la dénomination des « S'FIFA » dans leurs caftans et Takchitas, très utilisé jadis dans l'habillement de
la femme traditionnelle marocaine.
Les tendances changent
« Chaque nouvelle saison en effet, apporte avec elle son lot de nouveauté » déclare Mohamed le couturier. Des événements qui se sont imposés comme des rendez-vous incontournable pour la promotion des habits traditionnels notamment les défilés de caftans organisé annuellement par le magazine «femmes du maroc», offrent aux couturiers la possibilité d'être au fait de toutes les nouvelles créations des stylistes marocains.
Nombreux sont désormais les clients qui demandent à leur couturier de leur confectionner un caftan comme ils l'ont vont dans une soirée ou dans un défilé de mode. Installée en compagnie de sa fille qui se marie dans quelques jours hadja Fatima est entrain de régler les dernières retouche avec son couturier jamal.
Les bonnes affaires à la clé
«A chaque fois que j'ai une occasion particulière, je viens me confectionner des habits traditionnels chez Jamal.
Dans quelques jours, ma fille se mariera et c'est pour cette raison que je suis venue avec elle pour nos préparer des habits traditionnels comme le prévoit les coutumes pour l'occasion », explique Hadja Fatima. « En raison de la flambée des prix des habits traditionnels ces dernières années, nous n'avons pas pu faire tous les caftans à la main. Seule une moitié de l'ensemble des habits a été travaillée à la main, l'autre moitié est faite avec les machines à coudre. Et les habits déjà prêt nous ont coûté beaucoup d'agent mais cela dit, c'est pour ce genre d'occasion exceptionnelle dans la vie qu'on doit dépenser de l'argent », poursuit l'Hadja.
Des clients de toutes les catégories sociales marocaines viennent au Kissariat pour acquérir des habits traditionnels. A ceux-là s'ajoutent les marocains résidants à l'étranger.
Ces derniers participent considérablement à booster les ventes pendant l'été.
Cependant, les opinions des couturiers divergent concernant cette catégorie de clientèle. «Les MRE font bouger le marché des habits traditionnels pendant les vacances.
Néanmoins, j'ai une remarque par rapport à leur manière de négocier. Dès qu'on propose un prix pour une djellaba ou un caftan, ils croient directement que le couturier a doublé le prix initiale parce qu'ils sont des MRE alors que c'est faux.
C'est le même prix qu'on propose à tous nos clients puisque nous n'avons pas intérêt à perdre des commandes.
Il y a également une forte demande de la part des clients locaux. D'une manière générale, l'été constitue pour tous les couturiers traditionnel une aubaine pour pallier les périodes de faibles demande », explique Jamal.
Cette année, les couturiers s'attendent à faire de très bonnes affaires puisque l'été coïncide avec l'approche du mois de Ramadan.
En effet, les couturiers des habits traditionnels surtout ceux qui ne procèdent pas leur propre magasin, vivent dans une situation souvent difficile car leurs salaires sont fixés en fonction du nombre de pièces qu'ils travaillent chaque semaine.
Pour ceux là, toute occasion ou période susceptibles d'améliorer leur situation financière est la bienvenue.
•Journaliste stagiaire
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Il tient ce commerce au quartier Habous depuis quatre années. « Il y a deux catégories de produits dans tous les magasins dans la quartier. D'abord, les habits traditionnels fait à la machine, il trouvent facilement preneurs surtout parmi les touristes et les petites bourses. Ensuite, les habits fait à la main. Ces derniers sont réalisés souvent à la demande des clients. Bien évidemment, il existe une différence sur le prix. Une djellaba faite à la main peut coûter jusqu'à 900 DH alors que celles fabriquées à la machine sont vendues à 150 DH la pièce», informe Rachid.
Les clients désirant acquérir des habits traditionnels faits à la main des Mouâlems, doivent attendre un bout de temps puisque les commandes sont envoyées à la capitale spirituelle Fès.
Interrogé sur ce choix de confectionner les habits à Fès plutôt que Casablanca, Rachid réplique très vite que c'est n'est pas un choix mais une obligation. Outre la concentration de Mouâlems très talentueux dans cette ville, le coût de fabrication d'une Djellaba par exemple revient moins chère.
Les habits des hommes connaissent également des tendances et des nouveautés chaque année.
«Les clients nous commandent beaucoup des caftan ; vous savez les caftans étaient avant par les hommes surtout. Les hommes marocains sont donc revenus à cette tradition. C'est la tendance de cette année» conclut Rachid.
Les clients y affluent de partout, surtout pour faire les achats en vue de préparer les cérémonies et les fêtes. A l'approche de la prière de l'Asr, Kissariat Al Haffari connaît déjà le début de la période quotidienne de grande affluence.
Marchands ambulants, étalagistes et propriétaires de magasin ont tous entassé leurs marchandises çà et là dans des petites ruelles ce qui a rendu tout mouvement difficile. Mais cela fait partie de la particularité de ce centre qui garde toujours une très bonne réputation chez les consommateurs et concurrence même le plus moderne des centres commerciaux.
L'une des activités qui fait la renommée de la Kissariat et attire un grand nombre de clients est sans nul doute la couture des habits traditionnels pour femmes et hommes. Des dizaines de couturiers sont en place. Ils doivent d'ailleurs répondre à une forte demande surtout pendant cette saison. L'été est en effet l'équivalent pour tous les couturiers d'une haute saison économique.
Une aubaine qui dope leur activité. « Pendant la saison estivale, beaucoup de personnes se marient et doivent donc préparer des caftans, takchitates pour les femmes et les djellaba et gandouras pour les hommes. Bref, tous les habits qui accompagnent normalement ces occasions exceptionnelles dans la vie d'une personne.
Il y a de ce fait une grande demande de la part des clients pendant cette période », affirme Mohamed, couturier d'habits traditionnels dans la Kissariat depuis dix années. L'habit traditionnel rentre dans le cadre des coutumes et usages très ancrés dans la société marocaine. Un caftan ou une takchita sont indispensables pour toute femme marocaine qui doit assister à des noces, fiançailles ou n'importe quelle autre occasion ou fête.
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Un commerce saisonnier
« D'une manière générale, on connaît trois grandes périodes fastes pour notre commerce. D'abord l'été comme saison où il y a plus de mariages par rapport au reste de l'année. Les clients demandent plus de caftans et de takchitas. Ensuite le mois de Ramadan qui est un mois sacré pour tous les musulmans. Les Marocains aiment porter des habits traditionnels durant ce mois.Les djellabas sont très demandées pour le Ramadan. Enfin, l'Aïd al Mawlid qui est un événement religieux particulier marquant la naissance du Prophète et les clients veulent toujours se payer des habits traditionnels neufs pour cet événement», ajoute Mohamed avant de se précipiter pour répondre à la demande d'une cliente. Si les habits traditionnels sont le reflet d'un héritage socioculturel de la société marocaine et pérennisent les aspects vestimentaires de nos ancêtres, les caftans, les djellabas et autres connaissent également des changements et du renouveau.
Comme tous les autres produits traditionnels, les habits ne sont pas imperméables au développement des outils et mode de fabrication.
C'est ainsi que les machines à coudre ont remplacé progressivement et depuis des années le travail à la main des habits traditionnels. Les causes sont multiples selon les professionnels du domaine.
Certes, l'évolution de la technologie avec l'arrivée de la nouvelle génération des machines à coudre est un élément central dans le changement mais il existe également d'autres
facteurs déterminant liés directement avec les mutations que connaît la société marocaine.
«Une Takchita travaillée à la main peut atteindre un coût très élevé pour les bourses de beaucoup de familles marocaines sans parler de temps qu'elle peut prend pour être fin prête. Ces deux éléments ont fait qu'un grand nombre de clients marocains demandent des habits montés avec la machine ou carrément du prêt-à-porter traditionnel.
Cela leur revient beaucoup moins chère et ça leur fait gagner du temps pour être prêt dans le délai requis pour une cérémonie », explique Jamal jeune couturier qui tient un magasin de couture à Kissariat Al Haffari depuis cinq années. « Une djellaba par exemple faite à la machine ne dépassent pas les 400 DH y compris son tissu et peut être prête en une semaine, alors que si une cliente veut se payer une djellaba travaillée à la main le prix est multiplié par deux ou même plus et elle doit attendre plus de temps avant de recevoir son produit. Même chose pour les takachites.
Si cette dernière est faite à la main elle peut coûter jusqu'à 5000 DH sans parler de la durée qu'une personne doit attendre » explique ce couturier. Après un tour sur les magasins de la couture traditionnels de ce quartier, tous les couturiers semblent s'accorder à confirmer la montée en puissance des habits traditionnels travaillés avec les «makinates» en raison de leurs prix légèrement abordables alors que le travail à la main est en train de perdre du terrain.
«Les mouâlems couturiers ne sont devenus une petite minorité. Une grande partie de ces mouâlems se sont convertis en des couturiers travaillant avec les machines à coudre car ils ont vu que les gens ne s'intéressaient plus au travail à la main.» explique un autre couturier en train de travailler un caftan.
Les habits traditionnels adoptent chaque année selon les couturiers de Kissariat Al Haffari, de nouvelles tendances ce qui témoigne de l'interactivité de la tradition avec l'environnement moderne qui l'entoure. « Depuis quelque temps, les clients sont plus nombreux à opter pour l'utilisation des fils de soie connus dans le jargon de la couture traditionnel sous la dénomination des « S'FIFA » dans leurs caftans et Takchitas, très utilisé jadis dans l'habillement de
la femme traditionnelle marocaine.
Les tendances changent
« Chaque nouvelle saison en effet, apporte avec elle son lot de nouveauté » déclare Mohamed le couturier. Des événements qui se sont imposés comme des rendez-vous incontournable pour la promotion des habits traditionnels notamment les défilés de caftans organisé annuellement par le magazine «femmes du maroc», offrent aux couturiers la possibilité d'être au fait de toutes les nouvelles créations des stylistes marocains.
Nombreux sont désormais les clients qui demandent à leur couturier de leur confectionner un caftan comme ils l'ont vont dans une soirée ou dans un défilé de mode. Installée en compagnie de sa fille qui se marie dans quelques jours hadja Fatima est entrain de régler les dernières retouche avec son couturier jamal.
Les bonnes affaires à la clé
«A chaque fois que j'ai une occasion particulière, je viens me confectionner des habits traditionnels chez Jamal.
Dans quelques jours, ma fille se mariera et c'est pour cette raison que je suis venue avec elle pour nos préparer des habits traditionnels comme le prévoit les coutumes pour l'occasion », explique Hadja Fatima. « En raison de la flambée des prix des habits traditionnels ces dernières années, nous n'avons pas pu faire tous les caftans à la main. Seule une moitié de l'ensemble des habits a été travaillée à la main, l'autre moitié est faite avec les machines à coudre. Et les habits déjà prêt nous ont coûté beaucoup d'agent mais cela dit, c'est pour ce genre d'occasion exceptionnelle dans la vie qu'on doit dépenser de l'argent », poursuit l'Hadja.
Des clients de toutes les catégories sociales marocaines viennent au Kissariat pour acquérir des habits traditionnels. A ceux-là s'ajoutent les marocains résidants à l'étranger.
Ces derniers participent considérablement à booster les ventes pendant l'été.
Cependant, les opinions des couturiers divergent concernant cette catégorie de clientèle. «Les MRE font bouger le marché des habits traditionnels pendant les vacances.
Néanmoins, j'ai une remarque par rapport à leur manière de négocier. Dès qu'on propose un prix pour une djellaba ou un caftan, ils croient directement que le couturier a doublé le prix initiale parce qu'ils sont des MRE alors que c'est faux.
C'est le même prix qu'on propose à tous nos clients puisque nous n'avons pas intérêt à perdre des commandes.
Il y a également une forte demande de la part des clients locaux. D'une manière générale, l'été constitue pour tous les couturiers traditionnel une aubaine pour pallier les périodes de faibles demande », explique Jamal.
Cette année, les couturiers s'attendent à faire de très bonnes affaires puisque l'été coïncide avec l'approche du mois de Ramadan.
En effet, les couturiers des habits traditionnels surtout ceux qui ne procèdent pas leur propre magasin, vivent dans une situation souvent difficile car leurs salaires sont fixés en fonction du nombre de pièces qu'ils travaillent chaque semaine.
Pour ceux là, toute occasion ou période susceptibles d'améliorer leur situation financière est la bienvenue.
•Journaliste stagiaire
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Retour du caftan pour les hommes
Le quartier des Habous est en effet très connu dans la fabrication et la vente de tous genre d'habits traditionnels pour hommes à Casablanca et sa région. Au milieu de son magasin où sont proposés des gandourates et djellaba, Rachid vérifie, ajuste et veille à une bonne présentation de sa marchandise.Il tient ce commerce au quartier Habous depuis quatre années. « Il y a deux catégories de produits dans tous les magasins dans la quartier. D'abord, les habits traditionnels fait à la machine, il trouvent facilement preneurs surtout parmi les touristes et les petites bourses. Ensuite, les habits fait à la main. Ces derniers sont réalisés souvent à la demande des clients. Bien évidemment, il existe une différence sur le prix. Une djellaba faite à la main peut coûter jusqu'à 900 DH alors que celles fabriquées à la machine sont vendues à 150 DH la pièce», informe Rachid.
Les clients désirant acquérir des habits traditionnels faits à la main des Mouâlems, doivent attendre un bout de temps puisque les commandes sont envoyées à la capitale spirituelle Fès.
Interrogé sur ce choix de confectionner les habits à Fès plutôt que Casablanca, Rachid réplique très vite que c'est n'est pas un choix mais une obligation. Outre la concentration de Mouâlems très talentueux dans cette ville, le coût de fabrication d'une Djellaba par exemple revient moins chère.
Les habits des hommes connaissent également des tendances et des nouveautés chaque année.
«Les clients nous commandent beaucoup des caftan ; vous savez les caftans étaient avant par les hommes surtout. Les hommes marocains sont donc revenus à cette tradition. C'est la tendance de cette année» conclut Rachid.
