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L'aiguilleur, indispensable maillon de navigation

Travaillant 24h sur 24h, le quotidien des contrôleurs aériens est loin d'être ordinaireEnvahi par l'image hollywoodienne des aiguilleurs du ciel, l'esprit s'accommode à un quotidien stressant et débordant d'action.
Bien que le métier du contrôl

L'aiguilleur, indispensable maillon de navigation
Un reportage pour savoir plus sur ce maillon indispensable pour la fluidité aérienne et une focalisation sur l'habituel de ces travailleurs d'ombre. À 12 kilomètres de l'aéroport Mohammed V de Casablanca, se trouve le Centre de contrôle régional (CCR), qui dépend de l'Office national des aéroports (ONDA).

12h30. Entrée principale du CCR, Mohamed Sellami, chef de coordination du contrôle aérien nous attend au bout du couloir. Il explique que "ce centre de Casablanca est le principal centre du contrôle au Maroc, 140 contrôleurs en dépendent, le Maroc compte aujourd'hui 240 aiguilleurs du ciel répartis dans tous les tours de contrôle du Royaume.


Il faut tout de même noter qu'il y a un manque d'effectif en terme d'aiguilleur". 13h30. Direction la salle de "contrôle en route". M Sellami précise que les contrôleurs sont dispatchés dans trois salles : " la première c'est la salle de contrôle en route, 100 aiguilleurs y travaillent, les 40 autres se trouvent dans la tour à l'aéroport Mohammed V.

Il s'agit des contrôleurs d'aérodrome et des contrôleurs d'approche", il ajoute qu'"étant donné que le service est mis en place 24h sur 24 h, il existe cinq groupes de contrôleurs qui s'alternent jusqu'à la fin de la vacation".
A l'entrée de la salle de contrôle, tout le monde s'active. Français, anglais, les contrôleurs n'arrêtent presque pas d'alterner des prises de contact avec des pilotes en ligne.

Une résonance immense, on dirait une ruche d'abeilles.
Figés devant leurs écrans, le casque à l'oreille, ces filles et garçons ont pour première mission: assurer la sécurité et la régulation du trafic aérien, une activité qui exige un esprit d'analyse et de décision aiguisé. En effet, ces aiguilleurs doivent rester concentrés. Chaque décision prise est une lourde responsabilité. Ces travailleurs d'ombre sont passionnés par leur métier. Leur rôle s'avère plus important surtout lors de situations liées à la dégradation des conditions météorologiques.

Leur voix doit être rassurante afin de diminuer le stress et permettre au pilote de mieux analyser la situation.
En effet, la route du ciel n'est pas dessinée blanc sur noir comme sur terre! Mustapha Mabsout, superviseur, explique le processus de direction : "Les routes sont virtuelles, nous les voyons uniquement sur le radar, elles sont tracées par l'Etat marocain.

Ces routes s'adaptent aux normes de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI). Elles y correspondent en terme d'infrastructures aéroportuaires et d'équipements, radar et radio de navigation". Effectivement, avant de décoller, chaque pilote doit envoyer au minimum une heure à l'avance, un plan de vol qui précise le type d'avion, l'altitude, les centres de contrôle des pays qui vont être survolées, la vitesse en nœuds et autres détails scientifiques.

C'est en fonction de ce plan que les aiguilleurs peuvent proposer les chemins adéquats que le pilote devrait suivre.
Pour avoir toutes ces informations, les contrôleurs du CCR sont aidés par d'autres services, notamment des techniciens de la salle de communication, du décryptage des données et du radar. Tous ces pôles oeuvrent pour la sécurité et la gestion du trafic aérien.
Afin de maintenir le niveau de ces derniers et y appliquer les normes dictées par l'OACI, une nouvelle salle de contrôle aérien devrait être inaugurée très prochainement.

Samir Barrakhla, président de l'Association marocaine des contrôleurs aériens nous a montré les nouveaux locaux de cette salle.
Ses infrastructures suivent les règles dictées par l'OACI, dimensions, couleurs, sol, parterre et pupitres. Tout est prêt! La migration des aiguilleurs vers cette nouvelle salle est prévue pour les mois prochains, elle coïncidera avec la ratification du plan Corridor. M. Barakhla explique qu'il s'agit "d'un projet d'implantation de routes directes entre l'Europe et l'Amérique latine en passant par le Maroc.
La création de ces voies permettra l'augmentation de la capacité de l'espace aérien marocain de plus de 150%. D'ailleurs, un groupe de dix contrôleurs se déplacera à Madrid du 3 au 18 mai afin de faire une simulation de ce nouveau programme".

En effet, ce plan, élaboré par des contrôleurs aériens ibériques, portugais et latino-américains, consiste à rajouter trois nouveaux chemins à sens unique, genre autoroute spatiale!
A partir de leur mise en ligne, l'espace marocain disposera de sept lignes, quatre anciennes et trois nouvelles.

Les avions n'auront plus à attendre longtemps avant de survoler l'espace aérien du Royaume.
15h00. Direction la fameuse tour de contrôle. Au-delà de ses 30mètres de hauteur, deux contrôleurs d'approche et d'aérodrome sont perchés dans une salle vitrée.

Mohamed Belkhadir, responsable de la division de contrôle local aérien explique leurs fonctions. " En principe, les deux contrôleurs ne doivent pas forcément être dans la même tour. En effet, si le contrôleur d'aérodrome a besoin de voir les avions pour les assister, son collègue, contrôleur d'approche n'a besoin que de l'écran radar pour accomplir son travail.

D'ailleurs, une nouvelle salle est mise en place au premier étage pour un éventuel changement". Concernant leur processus de travail, il rajoute que" lorsqu'un avion arrive dans le ciel marocain, ce sont les contrôleurs du CCR qui la captent, si le pilote compte atterrir dans le pays, au bout de 12000 pieds d'altitude, les aiguilleurs du CCR le relancent au contrôleur d'approche, ces derniers le guident jusqu'à ce qu'il se met à un niveau de 5000 pieds.

A leur tour ils le relancent au contrôleur d'aérodrome, qui l'assiste pour l'atterrissage final. Et vice versa lorsque l'avion décolle".
Depuis la tour de contrôle, on y voit tout, des avions qui décollent, d'autres qui atterrissent, des camions de pompiers, et des mini-voitures "Follow -me". Au-delà de tous ces engins, le radar principal parait à l'horizon.

Le 30 mars 2005, le service d'approche s'est enrichi avec ce radar, qui couvre l'espace aérien de la région terminale de Casablanca. Il s'agit d'un dispositif de radiodétection qui fournit des renseignements sur la distance, l'azimut et l'altitude des objets. En effet, l'antenne transmet des signaux radio qui sont réfléchis par tout objet fixe ou mobile et captés par l'antenne qui les adresse au système d'affichage radar.

L'ONDA oeuvre à généraliser "les radars de proximité" des différents aéroports marocains (Agadir, Rabat Salé, Fès, Marrakech, Tanger et Oujda). Ce mode permet l'amélioration de la sécurité de navigation afin de réduire les distances de séparation entre les aéronefs "avions".
Optimiser l'espace aérien, ne serait-ce qu'un point pour accompagner les différents changements liés à l'Open Sky. En effet, afin de répondre aux exigences de la gestion du secteur aérien, il faudrait revoir le nombre existant des aiguilleurs du ciel. Il s'avère nécessaire de continuer à recruter et à former de nouveaux contrôleurs pour combler le déficit et pourquoi pas, créer une réserve excédentaire. Afin de maintenir le niveau de ces derniers et y appliquer les normes dictées par l'OACI, une nouvelle salle de contrôle aérien devrait être inaugurée très prochainement.
Samir Barrakhla, président de l'Association marocaine des contrôleurs aériens nous a montré les nouveaux locaux de cette salle.
Ses infrastructures suivent les règles dictées par l'OACI, dimensions, couleurs, sol, parterre et pupitres. Tout est prêt! La migration des aiguilleurs vers cette nouvelle salle est prévue pour les mois prochains, elle coïncidera avec la ratification du plan Corridor. M. Barakhla explique qu'il s'agit "d'un projet d'implantation de routes directes entre l'Europe et l'Amérique latine en passant par le Maroc.
La création de ces voies permettra l'augmentation de la capacité de l'espace aérien marocain de plus de 150%. D'ailleurs, un groupe de dix contrôleurs se déplacera à Madrid du 3 au 18 mai afin de faire une simulation de ce nouveau programme".
En effet, ce plan, élaboré par des contrôleurs aériens ibériques, portugais et latino-américains, consiste à rajouter trois nouveaux chemins à sens unique, genre autoroute spatiale!
A partir de leur mise en ligne, l'espace marocain disposera de sept lignes, quatre anciennes et trois nouvelles. Les avions n'auront plus à attendre longtemps avant de survoler l'espace aérien du Royaume.
15h00. Direction la fameuse tour de contrôle. Au-delà de ses 30mètres de hauteur, deux contrôleurs d'approche et d'aérodrome sont perchés dans une salle vitrée.
Mohamed Belkhadir, responsable de la division de contrôle local aérien explique leurs fonctions. " En principe, les deux contrôleurs ne doivent pas forcément être dans la même tour. En effet, si le contrôleur d'aérodrome a besoin de voir les avions pour les assister, son collègue, contrôleur d'approche n'a besoin que de l'écran radar pour accomplir son travail. D'ailleurs, une nouvelle salle est mise en place au premier étage pour un éventuel changement". Concernant leur processus de travail, il rajoute que" lorsqu'un avion arrive dans le ciel marocain, ce sont les contrôleurs du CCR qui la captent, si le pilote compte atterrir dans le pays, au bout de 12000 pieds d'altitude, les aiguilleurs du CCR le relancent au contrôleur d'approche, ces derniers le guident jusqu'à ce qu'il se met à un niveau de 5000 pieds. A leur tour ils le relancent au contrôleur d'aérodrome, qui l'assiste pour l'atterrissage final. Et vice versa lorsque l'avion décolle".
Depuis la tour de contrôle, on y voit tout, des avions qui décollent, d'autres qui atterrissent, des camions de pompiers, et des mini-voitures "Follow -me". Au-delà de tous ces engins, le radar principal parait à l'horizon. Le 30 mars 2005, le service d'approche s'est enrichi avec ce radar, qui couvre l'espace aérien de la région terminale de Casablanca. Il s'agit d'un dispositif de radiodétection qui fournit des renseignements sur la distance, l'azimut et l'altitude des objets. En effet, l'antenne transmet des signaux radio qui sont réfléchis par tout objet fixe ou mobile et captés par l'antenne qui les adresse au système d'affichage radar. L'ONDA oeuvre à généraliser "les radars de proximité" des différents aéroports marocains (Agadir, Rabat Salé, Fès, Marrakech, Tanger et Oujda). Ce mode permet l'amélioration de la sécurité de navigation afin de réduire les distances de séparation entre les aéronefs "avions".
Optimiser l'espace aérien, ne serait-ce qu'un point pour accompagner les différents changements liés à l'Open Sky. En effet, afin de répondre aux exigences de la gestion du secteur aérien, il faudrait revoir le nombre existant des aiguilleurs du ciel. Il s'avère nécessaire de continuer à recruter et à former de nouveaux contrôleurs pour combler le déficit et pourquoi pas, créer une réserve excédentaire.


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Formation des contrôleurs

Pour accéder à l'Académie internationale Mohammed VI de l'aviation civile (AIMAC), les aiguilleurs du ciel doivent disposer d'une licence scientifique et poursuivre une formation intense de deux ans.

Une fois son diplôme en poche, le contrôleur de navigation aérienne doit passer par plusieurs étapes : stagiaire, assistant contrôleur, contrôleur, premier contrôleur, contrôleur instructeur, contrôleur chef de secteur, et enfin contrôleur superviseur.

En effet, l'AIMAC, un complexe académique qui s'étend sur une superficie de 6 hectares au sein de la technopole de l'aéroport Mohammed V à Casablanca, a été créée pour répondre aux différents besoins des partenaires nationaux et pour offrir à la communauté internationale un pôle d'excellence en matière de formation dans les différentes branches de l'aviation civile.
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Conditions de travail

Le Maroc compte aujourd'hui 240 aiguilleurs du ciel avec licence valide, c'est-à-dire une aptitude physique et professionnelle. Pour renforcer la qualité de leur travail, les contrôleurs doivent faire des tests d'aptitude régulièrement. Le premier, c'est celui de l'aptitude physique englobant une visite médicale.

Le second, est celui de l'aptitude professionnelle.
Pourtant, il existe toujours une pénurie de contrôleurs aériens au Maroc. En effet, l'effectif est déterminé selon des normes qui s'axent sur la capacité du secteur, le nombre de mouvements et l'amplitude de travail.

En comparant le nombre des aiguilleurs marocains avec d'autres européens, on peut largement noter la différence non seulement en terme d'effectif (240 au Maroc contre 4500 en France), mais aussi au niveau du salaire, (7000.00 à 20.000 DH contre 10.000 euros perçus par un aiguilleur madrilène).
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Congrès de l'IFATCA

L'Association marocaine des contrôleurs aériens (AMCA) participera, du 16 au 20 avril à Istanbul, au 47e congrès de la Fédération internationale des associations de contrôleurs aériens (IFATCA).
Cette rencontre constitue une occasion pour les 110 associations de contrôleurs aériens à travers le monde d'examiner les nouveautés survenues en matière de formation continue et de la navigation aérienne.

Cette rencontre se tient dans une conjoncture marquée par la conclusion des accords "ciel ouvert", qui concernent aussi bien les pays de la rive nord de la Méditerranée que ceux de la rive sud, dont le Maroc.

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