L'ambiance est très relaxante, un air de musique classique jaillit des petits baffles discrets plantés au faux plafond de la salle d'attente. Sofia fredonne doucement.
Tout est réconfortant, le sourire des infirmières, les tableaux affichants de belles formes, d'ensorcelants regards et de grâces beautés. C'est la première fois qu'elle va faire une intervention esthétique.
8h, le médecin arrive, il lui explique encore une fois qu'il s'agit d'une opération indolore. Lors de ses visites précédentes, il lui avait déjà montré une simulation de face sur ordinateur. D'ailleurs, Sofia les a toutes ramenées. Elle a même effectué de nouvelles photographies que le médecin lui a demandées, cela va lui permettre de planifier les gestes chirurgicaux durant l'intervention. L'opération va durer de 45 à 90 minutes selon les modifications à effectuer.
8h45, le bloc est préparé, blancheur consolante, propreté apaisante, Sofia se met à l'évidence…des outils de travail sont liés soigneusement sur un plateau stérilisé. Allongée sur le dos, de grandes lampes transparentes lui rappellent que le moment crucial est venu. Elle se dit que tout se passera bien, elle positivise en pensant que finalement elle va pouvoir se montrer sans cacher son nez sous ses grandes lunettes solaires.
Elle sait tout de même qu'elle ne va pas pouvoir s'afficher juste après l'opération. En effet, le temps de reprise d'une activité sociale et professionnelle va dépendre de la durée du pansement externe et de la possibilité d'ecchymoses développées au niveau des paupières et de la joue. Sofia est tout à fait consciente qu'elle peut même développer un érythème post-opératoire. 9h, une fois anesthésiée, tout se passe comme prévu, le médecin incise la partie du nez désignée avant l'intervention, quelques modifications purement médicales et le tour est fini.
9h45, Sofia sort du bloc opératoire ; a priori, tout s'est bien passée, elle va garder un pansement nasal pendant presque 10 jours.
Son nez restera fragile pendant un mois, elle devrait éviter tout risque de choc et tout geste traumatisant, même le fait de se moucher énergétiquement peut lui causer quelques endommagements. Il est presque 16h, Sofia peut rentrer chez elle après un bref repos à la clinique. Tout semble clair dans sa tête, du moment où elle ne peut pas conduire, sa sœur vient la ramener chez elle.
Cette jeune femme ne reviendra pas pour l'ablation de points de sutures car les fils placés à l'intérieur du nez sont résorbables. Cette intervention n'est pas douloureuse et si il y a lieu de mortifications ça ne fera qu'alerter le chirurgien sur la possibilité d'une infection.
Passer quinze jours a la maison lui paraît infernal, elle qui n'arrêtait pas de sillonner Casablanca pour se livrer à sa passion de lèche-vitrine. Elle avait prévu d'acheter toute sorte de magazine de beauté et mode sans pour cela oublier de brancher le câble Internet et satellite dans sa propre chambre à coucher.
Pour Sofia, il est hors de question que quelqu'un la regarde en train de se balader avec ce gros pansement… même ses copines. Elle se réconforte en rêvant de sa nouvelle image plaisante et attrayante qu'elle s'est offerte en dépensant une toute petite fortune.
Quelques semaines après, Sofia se lance dans la vie
en y mordillant à pleine dent, une nouvelle confiance en soi s'est instaurée en elle…
Elle nous confie que le bistouri de la beauté lui a redonné
sens à la vie, il lui crée une «nouvelle identité» qu'elle
affiche fièrement.
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Cette maladie atteint la paroi des artères et entraîne un manque d'oxygène dans les tissus. Elle nécessite un traitement de corticoïde, chose qui me faisait gonfler d'avantage, moi qui étais un peu
enveloppée avant la prise du traitement.
De ce fait, j'ai décidé de faire une liposuccion, je me suis résignée d'aller voir une clinique qui se trouve sur le boulevard Khattabi à Casablanca.
Bref, je suis partie avec une copine. Le médecin nous
a reçu et je lui ai expliqué que je faisais une corticothérapie, et que je compte enlever la graisse du ventre et des bras.
Il m'a réconforté en me précisant qu'il n'y a aucun risque. Ajoutant qu'après l'opération, je constaterai une certaine différence. Mais durant les trois mois qui vont suivre, je vais gonfler pour jouir des bons résultats après cette phase dite de convalescence.
Le coût de l'opération était de 25.000 DH ; nous avons négocié ou plutôt discuté le prix pour qu'il atteint les 18.000 DH.
Quelques jours après, je l'ai joint par téléphone pour lui dire que je n'ai pu avoir que 15.000 dirhams par crédit bancaire ;
il a fini par accepter.
Le lendemain je suis repartie le voir, je lui ai remis la totalité de la somme, sans récupérer de reçu.
Il m'a demandé de se rendre le jour suivant à 7h15 à une clinique se trouvant sur le boulevard Gandhi, où il devait m'opérer. L'intervention a duré quatre bonnes heures.
Le praticien devait passer me voir l'après-midi, mais il ne la pas fait, il s'est juste contenté de m'appeler au téléphone pour me dire que je pouvais marcher d'ici deux jours et que je ne devais pas enlever la gaine.
Mais, je n'ai pu me mettre debout qu'après une semaine. Je ne pouvais pas dormir la nuit. Des bouffées de chaleur me saisissaient.
Pourtant, je me disais que les résultats finals allaient me réconforter.
A peine les trois mois écoulées, j'avais doublé de poids, je suis repartie le voir, dès qu'il m'a vu il s'est exclamé: tu as gonflée !
Je lui ai répondu comme quoi, il savait que je prenais de la colchicine. Il m'a sollicité de lui accorder juste deux jours pour trouver une solution… Il devait me rappeler… Cela fait plus
de deux mois que j'attends. Mais en vain.
Tout est réconfortant, le sourire des infirmières, les tableaux affichants de belles formes, d'ensorcelants regards et de grâces beautés. C'est la première fois qu'elle va faire une intervention esthétique.
8h, le médecin arrive, il lui explique encore une fois qu'il s'agit d'une opération indolore. Lors de ses visites précédentes, il lui avait déjà montré une simulation de face sur ordinateur. D'ailleurs, Sofia les a toutes ramenées. Elle a même effectué de nouvelles photographies que le médecin lui a demandées, cela va lui permettre de planifier les gestes chirurgicaux durant l'intervention. L'opération va durer de 45 à 90 minutes selon les modifications à effectuer.
8h45, le bloc est préparé, blancheur consolante, propreté apaisante, Sofia se met à l'évidence…des outils de travail sont liés soigneusement sur un plateau stérilisé. Allongée sur le dos, de grandes lampes transparentes lui rappellent que le moment crucial est venu. Elle se dit que tout se passera bien, elle positivise en pensant que finalement elle va pouvoir se montrer sans cacher son nez sous ses grandes lunettes solaires.
Elle sait tout de même qu'elle ne va pas pouvoir s'afficher juste après l'opération. En effet, le temps de reprise d'une activité sociale et professionnelle va dépendre de la durée du pansement externe et de la possibilité d'ecchymoses développées au niveau des paupières et de la joue. Sofia est tout à fait consciente qu'elle peut même développer un érythème post-opératoire. 9h, une fois anesthésiée, tout se passe comme prévu, le médecin incise la partie du nez désignée avant l'intervention, quelques modifications purement médicales et le tour est fini.
9h45, Sofia sort du bloc opératoire ; a priori, tout s'est bien passée, elle va garder un pansement nasal pendant presque 10 jours.
Son nez restera fragile pendant un mois, elle devrait éviter tout risque de choc et tout geste traumatisant, même le fait de se moucher énergétiquement peut lui causer quelques endommagements. Il est presque 16h, Sofia peut rentrer chez elle après un bref repos à la clinique. Tout semble clair dans sa tête, du moment où elle ne peut pas conduire, sa sœur vient la ramener chez elle.
Cette jeune femme ne reviendra pas pour l'ablation de points de sutures car les fils placés à l'intérieur du nez sont résorbables. Cette intervention n'est pas douloureuse et si il y a lieu de mortifications ça ne fera qu'alerter le chirurgien sur la possibilité d'une infection.
Passer quinze jours a la maison lui paraît infernal, elle qui n'arrêtait pas de sillonner Casablanca pour se livrer à sa passion de lèche-vitrine. Elle avait prévu d'acheter toute sorte de magazine de beauté et mode sans pour cela oublier de brancher le câble Internet et satellite dans sa propre chambre à coucher.
Pour Sofia, il est hors de question que quelqu'un la regarde en train de se balader avec ce gros pansement… même ses copines. Elle se réconforte en rêvant de sa nouvelle image plaisante et attrayante qu'elle s'est offerte en dépensant une toute petite fortune.
Quelques semaines après, Sofia se lance dans la vie
en y mordillant à pleine dent, une nouvelle confiance en soi s'est instaurée en elle…
Elle nous confie que le bistouri de la beauté lui a redonné
sens à la vie, il lui crée une «nouvelle identité» qu'elle
affiche fièrement.
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Témoignage : quand ça ne marche pas
Avec un air nonchalant qui cache une conviction satirique de l'aigreur du destin, Hind, frôlant les 22 ans, nous raconte le ratage complet de sa liposuccion. Depuis bien longtemps, je souffrais d'une maladie qui est très rare, «la périartérite noueuse ».Cette maladie atteint la paroi des artères et entraîne un manque d'oxygène dans les tissus. Elle nécessite un traitement de corticoïde, chose qui me faisait gonfler d'avantage, moi qui étais un peu
enveloppée avant la prise du traitement.
De ce fait, j'ai décidé de faire une liposuccion, je me suis résignée d'aller voir une clinique qui se trouve sur le boulevard Khattabi à Casablanca.
Bref, je suis partie avec une copine. Le médecin nous
a reçu et je lui ai expliqué que je faisais une corticothérapie, et que je compte enlever la graisse du ventre et des bras.
Il m'a réconforté en me précisant qu'il n'y a aucun risque. Ajoutant qu'après l'opération, je constaterai une certaine différence. Mais durant les trois mois qui vont suivre, je vais gonfler pour jouir des bons résultats après cette phase dite de convalescence.
Le coût de l'opération était de 25.000 DH ; nous avons négocié ou plutôt discuté le prix pour qu'il atteint les 18.000 DH.
Quelques jours après, je l'ai joint par téléphone pour lui dire que je n'ai pu avoir que 15.000 dirhams par crédit bancaire ;
il a fini par accepter.
Le lendemain je suis repartie le voir, je lui ai remis la totalité de la somme, sans récupérer de reçu.
Il m'a demandé de se rendre le jour suivant à 7h15 à une clinique se trouvant sur le boulevard Gandhi, où il devait m'opérer. L'intervention a duré quatre bonnes heures.
Le praticien devait passer me voir l'après-midi, mais il ne la pas fait, il s'est juste contenté de m'appeler au téléphone pour me dire que je pouvais marcher d'ici deux jours et que je ne devais pas enlever la gaine.
Mais, je n'ai pu me mettre debout qu'après une semaine. Je ne pouvais pas dormir la nuit. Des bouffées de chaleur me saisissaient.
Pourtant, je me disais que les résultats finals allaient me réconforter.
A peine les trois mois écoulées, j'avais doublé de poids, je suis repartie le voir, dès qu'il m'a vu il s'est exclamé: tu as gonflée !
Je lui ai répondu comme quoi, il savait que je prenais de la colchicine. Il m'a sollicité de lui accorder juste deux jours pour trouver une solution… Il devait me rappeler… Cela fait plus
de deux mois que j'attends. Mais en vain.
