Menu
Search
Samedi 27 Avril 2024
S'abonner
close
Samedi 27 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Spécial Marche verte

Le strict respect du principe «pollueur-payeur»

Pour que la gouvernance de la gestion de l'eau ait droit de cité
Que l'on ne s'y méprenne surtout pas ! Bien qu'elles aient permis quelques avancées, les politiques menées dans le domaine de l'eau n'ont pas tenu toutes leurs promesses. Les palli

Le strict respect du principe «pollueur-payeur»
Encore moins auront assuré un tant soit peu la protection des ressources et l'alimentation rurale en eau. Pourtant, et dans ce domaine autrement plus névralgique, la barre aura été placée assez haut. Les actions publiques en la matière consistent à améliorer le cadre institutionnel, à mobiliser les potentialités hydrauliques du pays et à développer l'assainissement qui constitue le maillon faible.
Depuis la mise en place du code de l'eau, des objectifs ambitieux ont été arrêtés afin d'améliorer l'efficience et développer l'infrastructure du secteur.

Et le moins que l'on puisse, c'est que pour l'instant, le topo n'est guère reluisant. Et pour preuve, cette persistance de contraintes institutionnelles et financières et leur lot de retards en matière d'épuration, d'assainissement et de généralisation de l'accès à l'eau potable notamment dans les zones rurales enclavées.
Des contraintes qui ont fini par peser de tout leur poids en raison du changement climatique et l'irrégularité des pluies et à cause de l'aridité.

Selon l'Enquête 110nale sur la consommation et les dépenses des ménages, 58,6% des ménages ruraux non branchés au réseau parcourent 200 mètres et plus pour s'approvisionner en eau.
La corvée d'eau est affectée aux enfants, en particulier aux fillettes rurales (24,4% contre 15,8% pour les garçons) affectant ainsi leur scolarisation.

Des efforts restent à déployer pour rattraper les retards en matière d'épuration, d'assainissement (taux de raccordement à l'assainissement estimé à 70% en milieu urbain, ce taux est quasi nul en milieu rural) et de qualité de l'eau. Au fil de ces derniers temps, les défis à relever ont même gagné en intensité. Le premier enjeu concerne la gestion des demandes en eau en vue de réduire les pertes et les mauvaises utilisations et de satisfaire à un coût réduit les besoins économiques et 116iaux.

Quant au second challenge, il fait appel à un renforcement des partenariats entre utilisateurs et organisations locales de gestion de l'eau, ainsi qu'à des campagnes de sensibilisation à l'économie d'eau auprès des usagers.

Dans ce cadre, des programmes contractuels ont été élaborés par les agences des bassins hydrauliques en partenariat avec l'Etat, et ce pour réaliser des actions concrètes se rapportant aux domaines de l'assainissement et de traitement des eaux usées, de la rationalisation de l'usage de l'eau, de la protection contre les inondations et de la préservation des nappes phréatiques.

Pour une gestion intégrée de l'eau, les pouvoirs publics visent également la poursuite des efforts de mobilisation de toutes les potentialités des ressources en eau de surface, la réalisation des installations de stockage et des systèmes de transfert des eaux des bassins excédentaires vers des bassins déficitaires et la diversification des modes de mobilisation par le recours aux ressources non conventionnelles.

Pour ce qui est de l'assainissement liquide, un important programme 110nal d'assainissement et d'épuration des eaux usées a été lancé en 2005. Ce programme, qui concerne 259 centres urbains, vise la résorption du retard en assainissement liquide, la restauration de la qualité des eaux, le rabattement de la pollution de 60% à l'horizon 2010 et la hausse du taux de raccordement au réseau d'assainissement à 80% à l'horizon 2015.

Parallèlement à cela, et pour une meilleure gouvernance de la gestion de l'eau, la préservation des ressources hydriques et la garantie de leur pérennité, il y a lieu de veiller à épurer toutes les eaux usées avant rejet dans le milieu récepteur. Pour ce, il s'avère primordial d'appliquer le principe " pollueur-payeur" de la loi n° 10/95 sur l'eau, surtout que le degré de pollution atteint des seuils critiques.
--------------------------------------------

Des moyens modestes

Les dépenses d'investissements du secrétariat d'Etat chargé de l'Eau en 2006 se situaient à 1,345 milliard de dirhams (83%).
Quant aux dépenses de fonctionnement, elles étaient de l'ordre de 274,983 millions de dirhams (17%).

Quant au coût du Programme 110nal d'assainissement, il était de l'ordre de 43 milliards de dirhams dont 38% pour la réalisation des infrastructures liées à l'extension et la réhabilitation du réseau, 28% pour la réalisation des stations d'épuration, (15% du total) pour le programme d'assainissement inscrit dans le cadre de l'Initiative 110nale pour le développement humain, 13% pour le renouvellement et 6% du total pour l'acquisition du matériel d'exploitation.

Lisez nos e-Papers