Des clubs qui avaient leur mot à dire et qui n'ont pas fait que de la figuration.
Bien au contraire, plusieurs ex-joueurs 111110naux ont fait les beaux jours de ces formations. Ceux qui ont vécu cette période faste de notre football en ont presque les larmes aux yeux quand ils évoquent, aujourd'hui, les prouesses des uns et des autres. Le Tihad Bidaoui fait partie de ces clubs qui ont une longue histoire et qui ont marqué de leur empreinte le football 110nal. Un homme aura façonné à sa guise le club de Hay Mohammadi, feu Larbi Zaouli, qui fut à la fois l'entraîneur, le père et le confident.
Il a pratiquement tout donné pour le TAS sans rien attendre en retour, si ce n'est une remise en cause par une
poignée de joueurs, vers la fin des années 70, des valeurs qu'il a inculquées à la plupart d'entres eux.
Ces joueurs qui se sont laissé entraîner par d'autres dirigeants qui avaient des objectifs, parfois moins nobles, ont par la suite amèrement regretté d'avoir trahi l'esprit de solidarité dont était imprégné Larbi Zaouli. Mais il était trop tard car cette fronde 111ne avait fini par avoir raison de l'état de santé du père spirituel du TAS. La fin du règne de ce grand homme a coïncidé avec le déclin du Tihad qui végéta de longues saisons durant en deuxième division, laissant le public du Hay Mohammadi orphelin de l'élite.
Pire, la situation du club a empiré, au point que le Tihad fut rétrogradé en division amateur. Dieu, que c'est dur de vivre pareils moments quand le TAS avait dans ces rangs les gardiens Khlifa et Mazi, ou les joueurs que l'on citera pêle-mêle comme Difaa, Bouchaïb, Meskini, Fkih, Madani, Bouabid, Bouassa, Kacimi, Lebzar, Krimou, Abdallah, Safoui, Abderrahim, Noumir, les deux Ghazouani, Yamane et la liste est encore longue de ces artistes du ballon rond qui faisaient la fierté de Ba Larbi, comme aimaient l'appeler ses joueurs, et du Hay.
Oui, avant de mourir d'une mort lente, le TAS avait une certaine aura et les anciens vous dirons que ce club était redouté même par les ténors de la ville, en l'occurrence le WAC et le Raja. Le purgatoire du Tihad a été mal ressenti par les enfants de ce quartier qui lui ont tourné le dos pendant toute la durée de cette descente aux enfers. Mais il y a une fin à tout, même dans le désespoir.
Après avoir vaillamment défendu ses chances pour une place de barragistes, le TAS entrevoit l'espoir d'une montée parmi les équipes du GNF II lorsqu'il dispute la finale face à la modeste formation marrakchie «Chez Ali», le CACAS. Peine perdue, les Bidaouis perdent le match mais émettent des réserves qui vont entraîner un rocambolesque feuilleton, un navet, dont la fin est d'un goût amer pour les Marrakchis. En effet, la commission des statuts et règlements du GNF les prive de cet heureux événement par on ne sait quelle pirouette ; mais lors de l'appel, la Fédération réagit et fait rejouer le match, perdu cette fois-ci par les hommes de Karim Belfellah, sur le terrain El Abdi à El Jadida.
Le TAS respire et ressuscite à la grande joie de ses milliers de fans qui l'ont suivi dans la capitale des Doukkalas. Sakhi, l'entraîneur tihadi, n'a pas caché sa joie mais un long chemin l'attend pour redonner au TAS tout son lustre d'antan. Il restera aux dirigeants à surmonter leurs différents et à travailler main dans la main avec l'as116iation des anciens qui peuvent beaucoup apporter au club, comme ils l'ont annoncé lors d'une grande réunion de famille. Plusieurs dirigeants bidaouis se sont réjouis de la montée du TAS parmi les équipes du Groupement.
C'est toujours ça de gagné pour la ville. Quant au CACAS, il est à féliciter pour son fair-play et sa combativité.
L'objectif de Karim Belfellah, Abderrahim et tout le staff technique ne devrait pas s'arrêter là.
Bien au contraire, le club devrait continuer sur cette
voie pour faire amende honorable durant la saison qui va bientôt commencer, et représenter dignement la ville
de Marrakech.
-----------------------------------------------------------------
Historique d'une rencontre au sommet
On se souvient que la première rencontre eut lieu à Safi et a vu la victoire des Marrakchis sur penaltys.Mais avant cette série, ces derniers procèdent à un changement de gardien de but avec la bénédiction de l'arbitre El Guezzaz et du commissaire du match. Les hommes de Karim Belfellah étaient certains de n'être pas dans le tort mais apparemment ce ne fut pas l'avis de la commission des statuts et règlements du
Groupement qui donne match gagné pour le TAS après les réserves émises.
Une brutale décision qui souleva un tollé mais l'appel 111jeté par les Marrakchis casse la décision de la commission des statuts et règlements. En effet, la Fédération décide de refaire jouer la rencontre qui s'est déroulée à El Jadida. Une affaire qui a vu son épilogue à quelques encablures du coup d'envoi du championnat 110nal. Du jamais vu.
