Cependant, ce rituel, dont la fameuse réplique «Regarde le petit oiseau» destinée à détourner leur attention continue à faire peur aux petits garçons déjà circoncis n'a pas fini de se développer. Jadis confiée à un barbier (hajjam), la circoncision se faisait à la maison, avec une simple paire
de ciseaux.
De nos jours, cet acte est pratiqué dans des conditions saines et hygiéniques. L'enfant est souvent admis dans un hôpital ou une clinique. Néanmoins, plusieurs familles préfèrent circoncire leurs petits traditionnellement. «Sur le plan social, je comprends très bien que tous les enfants marocains ne puissent pas avoir accès à une circoncision faite dans des conditions adéquates. C'est un peu comme les accouchements, qui continuent à se faire à domicile par des matrones. Les circoncisions se passent sans incident majeur dans la plupart des cas.
Mais, cette façon peut engager le pronostic vital ou fonctionnel de l'enfant, sans parler des préjudices esthétiques» explique le professeur Fayssal Lazrak, chirurgien pédiatre. Pratiquée par tous les musulmans, «la circoncision est l'acte par lequel on sectionne la majeure partie du prépuce. Ce dernier est la "peau" qui recouvre l'extrémité de la verge (le gland).
Cette peau en fait présente deux faces: une face externe, dont la structure est identique au reste de la peau du corps, et une face interne, appelée face muqueuse parce que sa structure est proche de la muqueuse de la bouche»,explique Fayssal Lazrak. Et de poursuivre : «L'acte de la circoncision consiste donc à exciser le prépuce, sur ses deux faces, à une distance d'environ 5 à 10 mm de la base du gland, de façon à ce que celui-ci soit découvert en permanence».
Cette chirurgie peut se faire sans anesthésie (à la naissance) ou sous anesthésie locale ou générale. Le pénis et les régions avoisinantes doivent être désinfectés avec un antiseptique pour éviter toute infection. Tout le matériel utilisé doit être stérile. Une fois que tout est prêt, le médecin passe à l'ablation du prépuce: il tire alors la peau et incise le prépuce.
L'opération est de courte durée et ne prend que quelques secondes. La cicatrisation est assez rapide. Durant la cicatrisation, on appliquera une gaze, qui devra être remplacée régulièrement. Une petite croûte sur la ligne d'incision tombera dans les 10 jours qui suivent l'opération.
La guérison du pénis se fait habituellement sans complication. Par contre, s'il y avait écoulement, hémorragie, gangrène, fièvre, rougeur prolongée, bleuissement de la peau, problème de miction ou toute autre complication qui inquiète les parents, il ne faut pas tarder à consulter un médecin.
D'ordinaire, les problèmes lors de l'intervention et les complications post opératoires sont rares, mais des risques existent tout de même. «Dans les suites immédiates de la circoncision, on peut assister à des accidents hémorragiques. L'accident le plus grave dans ce cadre est celui qui survient chez l'hémophile méconnu. Ailleurs, des petits accidents hémorragiques peuvent survenir et sont facilement rattrapés» précise le professeur Lazrak Par contre, l'accident le plus grave qui puisse arriver, c'est celui de la section du gland.
Il survient en général lorsque l'enfant est circoncis sans anesthésie, maîtrisé par force par des adultes. Il se débat au moment de la circoncision et expose celui qui fait la circoncision à des gestes non souhaités. Cet accident est très difficile à rattraper et laisse des séquelles fonctionnelles et psychologiques sérieuses.
Aussi, il faudrait signaler l'erreur de circoncire un enfant présentant une anomalie congénitale de la verge, cet acte dérange la correction chirurgicale.
Cependant, d'autres séquelles peuvent apparaître «A moyen terme, je citerai la sténose du prépuce, incident secondaire à la cicatrisation trop serrée de ce qui reste du prépuce, recouvrant le gland jusqu'à obstruer l'orifice urinaire», précise docteur Lazrak
En effet, cet incident survient en particulier lorsque la circoncision ne s'est pas terminée par une suture ou que celle-ci a été mal faite.
Dans ce cas, la reprise de la circoncision est le plus souvent nécessaire et peut, dans certains cas laisser un préjudice esthétique.
A long terme, une circoncision mal faite peut être à l'origine de séquelles fonctionnelles (douleur à l'érection, mauvais jet urinaire,...) ou psychologiques. Par conséquent, l'OMS recommande vigoureusement que cette «petite chirurgie» soit considérée comme une vraie opération, qui doit être effectuée par des personnes ayant les compétences professionnelles pour la réaliser dans les conditions d'hygiène réglementaires et dans le respect des droits humains, afin d'éviter certains désagréments.
Dans les pays non musulmans, nombreux sont ceux qui se font circoncire pour des raisons religieuses ou hygiéniques. Si certains le font lors de leurs intégration à l'Islam, d'autres le font afin de remédier à une sensibilité de leur pénis. Il faut signaler que l'effet apparemment bénéfique de la circoncision sur l'éjaculation précoce ne permet pas de réduire statistiquement l'existence de ce trouble chez les circoncis, car la perte de sensibilité induirait aussi une perte d'information quant à l'imminence de l'éjaculation. Par ailleurs, des travaux scientifiques fiables ont démontré que la circoncision a des bienfaits, au moins sur le plan de l'hygiène.
En effet, il est évident que la propreté est plus facile à assurer sur une verge circoncise que sur une verge qui ne l'est pas. Fayçal Lazrak l'affirme «Il est prouvé que le risque d'infection urinaire est plus faible de 10% chez les enfants circoncis. Nous conseillons la circoncision précoce chez les petits qui ont une infection urinaire en bas âge ou ceux qui présentent une malformation du haut appareil urinaire. Nous donnons les mêmes conseils lorsque l'enfant présente "un phimosis" situation dans laquelle l'orifice préputial est trop serré».
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Le Conseil national du sida (CNS) se montre aujourd'hui très réservé sur l'affichage médiatique effectué autour de cette proposition de l'OMS comme mesure protectrice pour les hommes.
Le CNS insiste : il ne suffit pas d'être circoncis pour être protégé.
Il estime «surprenant» que l'OMS et l'Onusida «aient rendu aussi rapidement des recommandations du recours à la circoncision».
Le CNS regrette que ce soit «le message d'une solution miracle qui a prévalu dans les médias», au risque que la promotion de la circoncision «brouille les messages de prévention existants».
Le CNS insiste sur le fait que l'ablation du prépuce ne suffit donc pas à protéger de la contamination et qu'il ne s'agit
là que d'une mesure préventive, s'ajoutant à un éventail de précautions de base face à l'épidémie, à savoir, l'usage du préservatif, la fidélité, voire l'abstinence.
de ciseaux.
De nos jours, cet acte est pratiqué dans des conditions saines et hygiéniques. L'enfant est souvent admis dans un hôpital ou une clinique. Néanmoins, plusieurs familles préfèrent circoncire leurs petits traditionnellement. «Sur le plan social, je comprends très bien que tous les enfants marocains ne puissent pas avoir accès à une circoncision faite dans des conditions adéquates. C'est un peu comme les accouchements, qui continuent à se faire à domicile par des matrones. Les circoncisions se passent sans incident majeur dans la plupart des cas.
Mais, cette façon peut engager le pronostic vital ou fonctionnel de l'enfant, sans parler des préjudices esthétiques» explique le professeur Fayssal Lazrak, chirurgien pédiatre. Pratiquée par tous les musulmans, «la circoncision est l'acte par lequel on sectionne la majeure partie du prépuce. Ce dernier est la "peau" qui recouvre l'extrémité de la verge (le gland).
Cette peau en fait présente deux faces: une face externe, dont la structure est identique au reste de la peau du corps, et une face interne, appelée face muqueuse parce que sa structure est proche de la muqueuse de la bouche»,explique Fayssal Lazrak. Et de poursuivre : «L'acte de la circoncision consiste donc à exciser le prépuce, sur ses deux faces, à une distance d'environ 5 à 10 mm de la base du gland, de façon à ce que celui-ci soit découvert en permanence».
Cette chirurgie peut se faire sans anesthésie (à la naissance) ou sous anesthésie locale ou générale. Le pénis et les régions avoisinantes doivent être désinfectés avec un antiseptique pour éviter toute infection. Tout le matériel utilisé doit être stérile. Une fois que tout est prêt, le médecin passe à l'ablation du prépuce: il tire alors la peau et incise le prépuce.
L'opération est de courte durée et ne prend que quelques secondes. La cicatrisation est assez rapide. Durant la cicatrisation, on appliquera une gaze, qui devra être remplacée régulièrement. Une petite croûte sur la ligne d'incision tombera dans les 10 jours qui suivent l'opération.
La guérison du pénis se fait habituellement sans complication. Par contre, s'il y avait écoulement, hémorragie, gangrène, fièvre, rougeur prolongée, bleuissement de la peau, problème de miction ou toute autre complication qui inquiète les parents, il ne faut pas tarder à consulter un médecin.
D'ordinaire, les problèmes lors de l'intervention et les complications post opératoires sont rares, mais des risques existent tout de même. «Dans les suites immédiates de la circoncision, on peut assister à des accidents hémorragiques. L'accident le plus grave dans ce cadre est celui qui survient chez l'hémophile méconnu. Ailleurs, des petits accidents hémorragiques peuvent survenir et sont facilement rattrapés» précise le professeur Lazrak Par contre, l'accident le plus grave qui puisse arriver, c'est celui de la section du gland.
Il survient en général lorsque l'enfant est circoncis sans anesthésie, maîtrisé par force par des adultes. Il se débat au moment de la circoncision et expose celui qui fait la circoncision à des gestes non souhaités. Cet accident est très difficile à rattraper et laisse des séquelles fonctionnelles et psychologiques sérieuses.
Aussi, il faudrait signaler l'erreur de circoncire un enfant présentant une anomalie congénitale de la verge, cet acte dérange la correction chirurgicale.
Cependant, d'autres séquelles peuvent apparaître «A moyen terme, je citerai la sténose du prépuce, incident secondaire à la cicatrisation trop serrée de ce qui reste du prépuce, recouvrant le gland jusqu'à obstruer l'orifice urinaire», précise docteur Lazrak
En effet, cet incident survient en particulier lorsque la circoncision ne s'est pas terminée par une suture ou que celle-ci a été mal faite.
Dans ce cas, la reprise de la circoncision est le plus souvent nécessaire et peut, dans certains cas laisser un préjudice esthétique.
A long terme, une circoncision mal faite peut être à l'origine de séquelles fonctionnelles (douleur à l'érection, mauvais jet urinaire,...) ou psychologiques. Par conséquent, l'OMS recommande vigoureusement que cette «petite chirurgie» soit considérée comme une vraie opération, qui doit être effectuée par des personnes ayant les compétences professionnelles pour la réaliser dans les conditions d'hygiène réglementaires et dans le respect des droits humains, afin d'éviter certains désagréments.
Dans les pays non musulmans, nombreux sont ceux qui se font circoncire pour des raisons religieuses ou hygiéniques. Si certains le font lors de leurs intégration à l'Islam, d'autres le font afin de remédier à une sensibilité de leur pénis. Il faut signaler que l'effet apparemment bénéfique de la circoncision sur l'éjaculation précoce ne permet pas de réduire statistiquement l'existence de ce trouble chez les circoncis, car la perte de sensibilité induirait aussi une perte d'information quant à l'imminence de l'éjaculation. Par ailleurs, des travaux scientifiques fiables ont démontré que la circoncision a des bienfaits, au moins sur le plan de l'hygiène.
En effet, il est évident que la propreté est plus facile à assurer sur une verge circoncise que sur une verge qui ne l'est pas. Fayçal Lazrak l'affirme «Il est prouvé que le risque d'infection urinaire est plus faible de 10% chez les enfants circoncis. Nous conseillons la circoncision précoce chez les petits qui ont une infection urinaire en bas âge ou ceux qui présentent une malformation du haut appareil urinaire. Nous donnons les mêmes conseils lorsque l'enfant présente "un phimosis" situation dans laquelle l'orifice préputial est trop serré».
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Les bienfaits contre le sida
En mars dernier, l'Organisation mondiale de la santé, s'appuyant sur des études réalisées en Afrique du Sud, au Kenya et en Ouganda, mettait en avant l'effet protecteur de la circoncision contre la transmission du VIH.Le Conseil national du sida (CNS) se montre aujourd'hui très réservé sur l'affichage médiatique effectué autour de cette proposition de l'OMS comme mesure protectrice pour les hommes.
Le CNS insiste : il ne suffit pas d'être circoncis pour être protégé.
Il estime «surprenant» que l'OMS et l'Onusida «aient rendu aussi rapidement des recommandations du recours à la circoncision».
Le CNS regrette que ce soit «le message d'une solution miracle qui a prévalu dans les médias», au risque que la promotion de la circoncision «brouille les messages de prévention existants».
Le CNS insiste sur le fait que l'ablation du prépuce ne suffit donc pas à protéger de la contamination et qu'il ne s'agit
là que d'une mesure préventive, s'ajoutant à un éventail de précautions de base face à l'épidémie, à savoir, l'usage du préservatif, la fidélité, voire l'abstinence.
