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Le polisario se trouve dans une mauvaise posture

Méfiance d'Alger qui voit la reprise des négociations de Manhasset d'un mauvais œil

En application de la résolution 1754 du Conseil de sécurité qui a appelé à des négociations sur la base des derniers développements, le second round de Manha

Le polisario se trouve dans une mauvaise posture
Il se trouve, de plus, en proie à la méfiance d'Alger qui voit ces discussions d'un mauvais œil. Plus grave encore pour les séparatistes: deux Etats qui avaient reconnu la rasd viennent de geler leur reconnaissance.

Le Kenya, le 26 juin, et la République du Cap Vert, le 28 juillet. Dès lors, une tendance plus réaliste commence à réfléchir à une sortie de crise honorable qui leur permettrait de jouer un rôle politique dans le Sahara marocain. Dernier témoignage en date des tensions qui minent la direction du polisario: la délégation de celui-ci aux négociations a refusé d'inclure dans ses rangs un certain El Bouhali, celui-ci étant algérien. Au retour du premier round, ce dernier n'a pas hésité à accuser les délégués d'avoir quasiment trahi la prétendue cause.

L'agence de presse MAP rapporte que le mouvement réformiste au sein du polisario, dénommé polisario-Khat Chahid, a affirmé, à Madrid, que l'actuelle direction du mouvement séparatiste sera considérée "illégitime" en l'absence d'un congrès démocratique et légal et qu'elle ne peut négocier avec le Maroc au nom des Sahraouis des camps de Tindouf, en Algérie.

Lors d'une conférence de presse, le coordinateur du comité exécutif de polisario-Khat Chahid et l'un des membres fondateurs du polisario, Mahjoub Salek, a dénoncé la décision des dirigeants actuels des séparatistes d'ajourner pour la deuxième fois et jusqu'en décembre le 12e congrès du Front.

Pour M. Salek, l'actuelle direction du polisario devient ainsi "illégitime", puisque selon le règlement interne, le congrès du polisario doit se tenir avant le 12 octobre prochain.

Ce dernier, qui aurait dû se tenir en octobre 2006, a été ajourné en raison de troubles répétés dans les camps et de divisions internes. Le polisario-Khat Chahid lance, ainsi, un appel aux Sahraouis dans les camps de Tindouf pour "boycotter" ce congrès et avertit que les décisions qui seront prises lors de ce congrès seront considérées comme "nulles" et que l'actuelle direction du polisario ne sera pas habilitée à négocier au nom des Sahraouis des camps de Tindouf.

Les observateurs avertis soulignent qu'en raison des différents facteurs évoqués, il ne faut surtout pas se faire d'illusions sur ce qui sortira du 2e round des négociations de Manhasset. L'on rappelle qu'au terme du premier round, tenu les 18 et 19 juin dernier, la délégation marocaine avait réitéré l'importance pour l'autre partie de mesurer «l'opportunité historique actuelle» en vue de résoudre définitivement cette question.

Pour y parvenir, le Royaume a proposé une initiative qui constitue la meilleure garantie et la meilleure forme de réconciliation qui puisse être présentée aux populations de la région. Il s'agit du projet d'autonomie qui a reçu un soutien international.

Une grande majorité des Etats ont été unanimes à déclarer que le projet d'autonomie des provinces du Sud du Maroc, proposé par le Royaume, est «un espoir pour la paix dans la région, comme il est de nature à faire avancer le dossier du Sahara».
Un projet d'autonomie qui permettra aux habitants du Sahara de gérer leurs affaires dans le cadre de la souveraineté nationale et de l'intégrité territoriale du Royaume.

La proposition marocaine a d'ailleurs été unanimement saluée par le Conseil de sécurité de l'ONU, l'Union européenne, la France, l'Espagne, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis d'Amérique.
Pour ce pays où se tiennent les négociations, «l'initiative marocaine pour la négociation d'un statut d'autonomie de la région du Sahara respecte le principe de l'autodétermination». En juin dernier, pas moins de 180 parlementaires, républicains comme démocrates, ont écrit au Président Bush pour lui demander de soutenir l'initiative de Rabat.
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