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Regain de tension à M'dina Bus

Les employés protestent contre les licenciements abusifs
Le torchon brûle de nouveau entre M'dina Bus et des syndicalistes de l'Union national marocaine du travail (UNMT) et de la Confédération démocratique du travail. Ces derniers protestent c

Regain de tension à M'dina Bus
Résultat : on nous accuse d'absence injustifiée et de comportement agressif.

La direction veut se débarrasser de tous les représentants syndicaux qui ne sont pas de son côté», nous a indiqué Mostafa Gaouzi, récemment licencié après un arrêt de travail imposé d'environ 150 jours.

Gaouzi nous a également affirmé que les responsables du centre de M'dina Bus à Sidi Bernoussi utilisent toute sorte de pression psychologique et de discrimination afin d'intimider les employés. «On nous impose de travailler avec des bus cassés ou sans papiers légaux ; sinon, on nous impose de signer automatiquement un dernier avertissement avant le licenciement», ajoute-t-il d'un ton furieux. Selon les protestataires, les responsables du centre de Sidi Bernoussi infligent également au personnel des avertissements signés à blanc. «Pis, ils imposent aux ex-employés de Raha Bus de renoncer au procès contre leur ancien employeur afin d'intégrer le staff de M'dina Bus», affirment-ils.

Mohamed Bahlouli, l'un des employés licenciés, parle de complot tramé par la direction pour mettre à la porte toute personne contestataire. «Le 23 décembre dernier, alors que j'étais en train d'exercer mon travail de receveur sur la ligne 63, j'ai été surpris par les contrôleurs de M'dina Bus qui m'accusent de vol et de vente de tickets utilisés. Ils m'ont conduit ensuite au poste de la police où on a fouillé tous mes vêtements et affaires avant de me libérer pour manque de preuve.

Je n'avais que deux dirhams de plus en poche», nous confie Bahlouli. Et d'ajouter que malgré son innocence, l'entreprise a refusé de le laisser prendre ses fonctions. Depuis, Mohamed Bahlouli frappe aux portes des syndicats et de l'inspection de travail en espérant résoudre à l'amiable son conflit avec M'dina Bus.

Les employés licenciés protestent également contre le comportement du médecin de l'entreprise qui «défend les intérêts de la société au détriment des employés». «Elle n'accepte pas la majorité des certificats de maladies et ne donnent pas souvent plus de trois jours de repos», affirme Brahim Karrou. Ce receveur de bus, a été licencié après un accident de travail sous prétexte d'absence injustifiée. «Je devais reprendre mes fonctions le 27 mai. Comme c'était un dimanche, j'ai du attendre jusqu'au lendemain pour valider mon certificat par le médecin de travail.

Cependant, j'ai été surpris de recevoir une lettre de la direction pour justifier mon absence depuis le 26 mai dans un délai qui ne dépasse pas les 48 heures», souligne Karrou. Et d'ajouter que c'est juste une astuce pour justifier son licenciement notamment que l'accès à la direction est interdit aux employés.

Les protestataires appellent également à trouver une issue à l'ensemble des problèmes en suspens, précisément la protection des receveurs confrontés aux risques d'agression. Ils réclament aussi la restitution de la prime de panier de l'ordre pour la totalité des employés ainsi que le respect des heures de travail légales et la rémunération des heures supplémentaires et des jours fériés.

Contacté par nos soins, M'dina Bus a nié catégoriquement toutes les accusations qui ont été portées à son encontre par les personnes licenciées en affirmant qu'elle a toujours considéré le syndicat comme un partenaire social et non pas comme un ennemi à abattre. «Nous avons toujours respecté le dialogue social avec les 14 syndicats qui représentent nos 4.300 employés.

De fait, les déclarations avancées par ces personnes sont infondées», affirme la direction de M'Dina Bus. Les responsables de cette entreprise délégataire du transport en commun indique que seuls des comportements inciviques poussent l'administration à prendre des mesures disciplinaires à l'encontre de certains employés en les mettant à la porte. Dans ce cadre, ils déclarent que ces protestations n'ont en aucun cas une connotation sociale. «Nous sommes dans le peloton de tête, parmi les sociétés de transport en commun à Casablanca, en matière d'avantages sociaux», explique la direction de M'Dina Bus.

Et de préciser que nulle action n'a été prise en dehors des réglementations du code de travail et des procédures indiquées par la loi. «Ce conflit n'est en aucun cas d'ordre syndical. Ces employés exercent souvent des emplois parallèles à celui de M'dina Bus et essaient de couvrir les absences injustifiées par des certificats de maladie», nous confie une source bien informée. Sur un autre plan, ce délégataire du transport urbain nie tout rapport avec le procès de Raha Bus.

«Dans notre offre pour reprendre Raha Bus, on s'est engagé à employer certaines personnes de leur personnel avec des contrats et des conditions de travail de M'dina Bus.
Toutefois, nous n'avons rien à voir avec le conflit entre Raha Bus et ses employés», conclut la direction de M'dina Bus.
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Grève des retraités

Les anciens employés et veuves de retraités de l'ex-RATC (Régie autonome de transport en commun), privés de pensions CNSS, ont observé le 14 juin un sit-in devant le siège de la wilaya de Casablanca.

Ils ont protesté contre les engagements répétitifs non tenus par la wilaya et le Conseil de la ville, en ce qui concerne le paiement de leur pension puisque la CNSS refuse de leur verser les montants de la retraite sous prétexte qu'elle n'a pas encaissé ni les cotisations des employés ni les cotisations patronales de l'ex-RATC.
Sur place, l'atmosphère était tendue. Les contestataires ont dénoncé la situation précaire des retraités et des ayants cause après des années de cotisations parties en fumée.

Il est à signaler qu'un accord a été signé en janvier 2005 entre la Primature, le ministère de l'Intérieur, le ministère des Finances et la ville de Casablanca afin de gérer ce problème. Rappelons que la RATC a été cédée en novembre 2004 au groupe M'Dina qui a repris l'ensemble des employés de la défunte société de transport en commun.
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