"J'ai émis une directive tactique révisée qui s'efforce d'être très mesurée sur la manière dont nous utilisons la force létale", a déclaré le général David McKiernan qui commande la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf).
Il s'exprimait avant une rencontre avec le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, qui est arrivé mardi à Kaboul et entend, selon son porte-parole Geoff Morrell, examiner de près les problèmes liés aux opérations de soutien aérien rapproché.
Le général Mc Kiernan a précisé qu'environ 90% du contenu de la directive révisée était consacré à réitérer des consignes déjà en vigueur précédemment. Il a déclaré que l'objectif était de réduire le nombre des victimes civiles, mais a souligné qu'un certain nombre de victimes civiles était inévitable dans un conflit où les insurgés se cachent parmi la population.
Un bombardement américain sur un village dans l'ouest du pays le 22 août a provoqué de vives tensions entre les autorités afghanes et les forces de la coalition. Le gouvernement de Kaboul, ainsi que l'ONU, ont affirmé que quelque 90 civils avaient été tués, alors que les forces américaines donnaient un bilan de 30 à 35 talibans tués et seulement "cinq à sept civils" tués.
Toutefois, le général McKiernan a demandé le 8 septembre l'ouverture d'une nouvelle enquête sur ces événements. "Au vu de nouveaux indices ayant trait aux victimes civiles de l'opération contre les insurgés le 22 août dans le district de Shindand, dans la province d'Herat, j'estime prudent de requérir du Commandement central américain l'envoi d'un officier général pour réexaminer l'enquête américaine et ses conclusions", a-t-il déclaré. Il a indiqué que les conclusions de cette nouvelle enquête seraient rendues dans quelques semaines.
Fond de tensions avec Islamabad
Le chef d'état-major américain Michael Mullen était au Pakistan mardi pour discuter avec ses dirigeants des opérations en cours à la frontière avec l'Afghanistan, sur fond de tensions croissantes entre Washington et Islamabad, a-t-on appris au Pentagone.
Lors de cette visite, qui n'avait pas été officiellement annoncée, l'amiral Mullen "rencontrera le Premier ministre (Yousuf Raza) Gilani et le général (Ashfaq) Kayani pour discuter des opérations dans la région frontalière avec l'Afghanistan", ont indiqué ses services à l'AFP, sans plus de détails.
Cette visite intervient dans un contexte de relations tendues entre les deux pays partenaires dans la "guerre contre le terrorisme".
Le Premier ministre et le nouveau président pakistanais Asif Ali Zardari se sont engagés dimanche à défendre leur pays face aux tirs de missiles et aux incursions de l'armée américaine dans les zones tribales du nord-ouest du pays, frontalières avec l'Afghanistan.
Des tirs de missiles attribués à l'armée américaine ont fait 38 morts en une semaine dans cette région, devenue selon Washington, un repaire des combattants d'Al-Qaïda et de leurs alliés talibans.
Les Etats-Unis avaient menacé la semaine dernière de multiplier les opérations militaires dans les zones tribales pakistanaises frontalières de l'Afghanistan, et le chef de l'armée pakistanaise avait juré de s'y opposer "à n'importe quel prix".
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Trois cent trente civils ont été tués le mois dernier en Afghanistan, dont plus de 90 dans une attaque aérienne par la force internationale à Shindand (ouest), a déploré Mme Navi Pillay dans un communiqué.
"C'est le plus grand nombre de civils tués en un seul mois depuis la fin des plus fortes hostilités et la chute des talibans à la fin de 2001", a souligné le Haut commissaire.
Au total, 1.445 civils ont été tués depuis le début de l'année, soit 39% de plus que durant les huit premiers mois de 2007, selon les statistiques de l'équipe chargée du suivi des droits de l'Homme auprès de la mission de l'ONU en Afghanistan.
La responsabilité de plus de la moitié de ces morts -800 tués, soit 55%- est attribuée aux talibans ou à d'autres forces rebelles, ce qui représente près du double des 462 victimes qui leur avaient été attribuées du 1er janvier au 31 août 2007.
"Manifestement, les talibans mènent une campagne systématique d'intimidation et de violence contre les civils afghans qu'ils soupçonnent de soutenir le gouvernement, la communauté internationale et les forces armées", a encore déclaré le Haut commissaire aux droits de l'Homme.
Mme Pillay, qui a pris son poste début septembre, a également déclaré sa préoccupation concernant les frappes aériennes par les forces internationales et leur a demandé de veiller à éviter les pertes civiles.
Il s'exprimait avant une rencontre avec le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, qui est arrivé mardi à Kaboul et entend, selon son porte-parole Geoff Morrell, examiner de près les problèmes liés aux opérations de soutien aérien rapproché.
Le général Mc Kiernan a précisé qu'environ 90% du contenu de la directive révisée était consacré à réitérer des consignes déjà en vigueur précédemment. Il a déclaré que l'objectif était de réduire le nombre des victimes civiles, mais a souligné qu'un certain nombre de victimes civiles était inévitable dans un conflit où les insurgés se cachent parmi la population.
Un bombardement américain sur un village dans l'ouest du pays le 22 août a provoqué de vives tensions entre les autorités afghanes et les forces de la coalition. Le gouvernement de Kaboul, ainsi que l'ONU, ont affirmé que quelque 90 civils avaient été tués, alors que les forces américaines donnaient un bilan de 30 à 35 talibans tués et seulement "cinq à sept civils" tués.
Toutefois, le général McKiernan a demandé le 8 septembre l'ouverture d'une nouvelle enquête sur ces événements. "Au vu de nouveaux indices ayant trait aux victimes civiles de l'opération contre les insurgés le 22 août dans le district de Shindand, dans la province d'Herat, j'estime prudent de requérir du Commandement central américain l'envoi d'un officier général pour réexaminer l'enquête américaine et ses conclusions", a-t-il déclaré. Il a indiqué que les conclusions de cette nouvelle enquête seraient rendues dans quelques semaines.
Fond de tensions avec Islamabad
Le chef d'état-major américain Michael Mullen était au Pakistan mardi pour discuter avec ses dirigeants des opérations en cours à la frontière avec l'Afghanistan, sur fond de tensions croissantes entre Washington et Islamabad, a-t-on appris au Pentagone.
Lors de cette visite, qui n'avait pas été officiellement annoncée, l'amiral Mullen "rencontrera le Premier ministre (Yousuf Raza) Gilani et le général (Ashfaq) Kayani pour discuter des opérations dans la région frontalière avec l'Afghanistan", ont indiqué ses services à l'AFP, sans plus de détails.
Cette visite intervient dans un contexte de relations tendues entre les deux pays partenaires dans la "guerre contre le terrorisme".
Le Premier ministre et le nouveau président pakistanais Asif Ali Zardari se sont engagés dimanche à défendre leur pays face aux tirs de missiles et aux incursions de l'armée américaine dans les zones tribales du nord-ouest du pays, frontalières avec l'Afghanistan.
Des tirs de missiles attribués à l'armée américaine ont fait 38 morts en une semaine dans cette région, devenue selon Washington, un repaire des combattants d'Al-Qaïda et de leurs alliés talibans.
Les Etats-Unis avaient menacé la semaine dernière de multiplier les opérations militaires dans les zones tribales pakistanaises frontalières de l'Afghanistan, et le chef de l'armée pakistanaise avait juré de s'y opposer "à n'importe quel prix".
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Un mois particulièrement meurtrier
Le Haut commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme a condamné mardi les pertes humaines parmi les civils en Afghanistan, alors que le mois d'août a été le plus meurtrier depuis la chute des Talibans à la fin 2001.Trois cent trente civils ont été tués le mois dernier en Afghanistan, dont plus de 90 dans une attaque aérienne par la force internationale à Shindand (ouest), a déploré Mme Navi Pillay dans un communiqué.
"C'est le plus grand nombre de civils tués en un seul mois depuis la fin des plus fortes hostilités et la chute des talibans à la fin de 2001", a souligné le Haut commissaire.
Au total, 1.445 civils ont été tués depuis le début de l'année, soit 39% de plus que durant les huit premiers mois de 2007, selon les statistiques de l'équipe chargée du suivi des droits de l'Homme auprès de la mission de l'ONU en Afghanistan.
La responsabilité de plus de la moitié de ces morts -800 tués, soit 55%- est attribuée aux talibans ou à d'autres forces rebelles, ce qui représente près du double des 462 victimes qui leur avaient été attribuées du 1er janvier au 31 août 2007.
"Manifestement, les talibans mènent une campagne systématique d'intimidation et de violence contre les civils afghans qu'ils soupçonnent de soutenir le gouvernement, la communauté internationale et les forces armées", a encore déclaré le Haut commissaire aux droits de l'Homme.
Mme Pillay, qui a pris son poste début septembre, a également déclaré sa préoccupation concernant les frappes aériennes par les forces internationales et leur a demandé de veiller à éviter les pertes civiles.
