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La Sonadac relance le projet

Presque une éternité. 1989-2008. Cela fait dix-neuf ans que le projet de l'Avenue Royale est lancé. Depuis, plus rien. Les Casablancais devront encore patienter pour on ne sait combien d'années avant de voir naître cette avenue.

La Sonadac relance le projet
En théorie, le délai d'achèvement de ce projet avait été fixé au maximum à 5 ans. Selon nous informations, la Sonadac (Société nationale d'aménagement de Casablanca), maître d'œuvre du projet, entrée dans le giron de la CDG, est sur le point de relancer le projet. Pour cela, elle devra résoudre les problèmes de l'apurement du foncier. En 19 ans, seulement quelque 3 000 familles ont été relogées soit au quartier Nassim, soit à Attacharouk et uniquement 6 hectares sur 50 ont été apurés. Il reste encore 9 000 ménages sur place. Les expropriations réalisées portent uniquement sur la première tranche de 11 hectares qui va de la mosquée Hassan II au boulevard Ziraoui. Les expropriations de la seconde tranche, appelée pôle de l'Opéra, et la troisième, dite pôle Ziraoui, ne sont pas encore commencées.

Sur la première tranche, il reste encore quelque 200 ménages à reloger avant d'arriver au boulevard Ziraoui. Pour cela, il faut plusieurs millions de DH pour acquérir les 5 hectares restants.
Selon la même source, l'entreprise s'active à achever 1 700 logements, destinés exclusivement aux habitants de la médina dont les maisons devront laisser place à l'Avenue royale, sont en cours de finition. A terme, Sonadac compte construire près de 10 000 logements d'ici 2014.

Le retard pris dans la réalisation du projet est dû à plusieurs raisons. D'abord, la surenchère des indemnités et la multiplication du nombre de ménages qui va crescendo. Chaque pièce d'une construction égale une famille à reloger. Le nombre de ménages à reloger dans le cadre de la première tranche est passé de 2 200 d'après l'étude socioéconomique de 1989 à plus de 3 000. Ce pullulement ralentit considérablement l'opération d'expropriation. «Des personnes qui habitent une chambre de 15 à 17 m2 et qui n'ont pas toutes les commodités exigent de bénéficier de trois ou quatre appartements : un pour le frère, l'autre pour la sœur, l'autre pour le père… », regrette une source proche du dossier.

Ensuite, il y a la non implication de certains bénéficiaires qui n'honorent pas leur engagement vis-à-vis des banques, même si la Sonadac prend en charge les deux tiers du prix de l'appartement. Pour remédier à cela, on apprend que la Sonadac, version CDG, a décidé de changer sa stratégie en diversifiant son offre aux habitants des quartiers par lesquels passera le tracé de l'avenue Royale. Outre la proposition de les reloger à Hay Nassim, la Sonadac ouvre aussi la voie à ceux qui le désirent d'aller habiter ailleurs là où ils souhaitent. «Ceux qui désirent habiter dans un autre lieu que Nassim, leur vœux sera exaucé», indique la même source.
En outre, les indemnités octroyées aux habitants seront revalorisées d'environ 30%. Cette nouvelle stratégie devra permettre à la Sonadac d'accélérer le rythme de relogement des habitants qui est presque au point mort.
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Restructuration

Quelques 1 700 logements, destinés aux habitants de la médina dont les maisons seront détruites pour laisser passer l'Avenue royale, sont actuellement en cours d'achèvement. A terme, Sonadac compte construire près de 10 000 logements d'ici 2013.
L'entreprise s'est séparée de 28 agents temporaires dans le cadre d'un plan social.

Il est à signaler que l'entreprise a connu une situation financière peu reluisante avec 265 MDH de dettes sous formes d'arriérés de paiement de prêts accordés les banques sachant que pour aider
au financement des projets déjà entre 1995 et 2003, la société a bénéficié de 480 MDH accordés par le Fonds Hassan II.
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